Les Européens tentent de s'accorder sur la lutte contre les discours de haine

Le président de Google, Affaires mondiales et directeur juridique, Kent Walker (L) et un représentant non identifié de Meta (Facebook) (C), sont assis à côté d'une chaise vide du représentant de Twitter, alors qu'ils participent à une réunion informelle des ministres de l'UE responsables de Justice et affaires intérieures (JAI), pour discuter de l'inclusion des crimes de haine et des discours de haine, en particulier en ligne, dans les infractions de l'UE.(AFP)
Le président de Google, Affaires mondiales et directeur juridique, Kent Walker (L) et un représentant non identifié de Meta (Facebook) (C), sont assis à côté d'une chaise vide du représentant de Twitter, alors qu'ils participent à une réunion informelle des ministres de l'UE responsables de Justice et affaires intérieures (JAI), pour discuter de l'inclusion des crimes de haine et des discours de haine, en particulier en ligne, dans les infractions de l'UE.(AFP)
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Publié le Vendredi 04 février 2022

Les Européens tentent de s'accorder sur la lutte contre les discours de haine

  • Cette reconnaissance permettrait de fixer des règles minimales communes pour la définition et la sanction de ces infractions
  • Les ministres devaient aussi s'entretenir vendredi avec des représentants de Facebook/Meta et Google

LILLE : Les ministres européens de la Justice se sont réunis vendredi à Lille (nord de la France) pour discuter de l'inclusion des crimes et discours de haine, notamment en ligne, dans les infractions de l'UE, afin de faire converger leur réponse pénale.

"Il est temps que les démocraties réagissent et affirment de façon solennelle la condamnation unanime de ces discours qui viennent polluer les esprits", a déclaré le ministre français Eric Dupond-Moretti, dont le pays exerce la présidence semestrielle du Conseil de l'UE.

"Nous avons dans la liste des infractions de l'article 83 du Traité sur le fonctionnement de l'UE le terrorisme, la pédopornographie. C'est un choix politique que de dire que l'on ne peut plus vivre avec cette haine permanente qui se diffuse et a des effets parfois létaux", a poursuivi le garde des Sceaux, évoquant l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty en octobre 2020.

Une extension des "eurocrimes" inscrits dans le traité, proposée par la Commission européenne en décembre, nécessite l'unanimité des Etats membres et la discussion en est encore au stade préliminaire. 

Cette reconnaissance permettrait de fixer des règles minimales communes pour la définition et la sanction de ces infractions. La Commission serait chargée de les établir, pour harmoniser la réponse pénale dans l'UE.

Les ministres devaient aussi s'entretenir vendredi avec des représentants de Facebook/Meta et Google. 

Une chaise vide a été installée pour "regretter" l'absence de Twitter, a indiqué M. Dupond-Moretti, expliquant que le réseau social avait refusé d'être présent pour des raisons de "règles sanitaires internes" liées au Covid-19.

Le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a espéré de la part de ces plateformes "un engagement très clair de continuer à travailler en bonne collaboration avec les services européens", dans le cadre de la future législation sur les services numériques, actuellement en négociation. 

Ce texte doit permettre de mieux réguler le fonctionnement des plateformes et bannir les contenus illégaux.

Une législation qui s'appliquera notamment à la messagerie cryptée Telegram, actuellement sur la sellette en Allemagne, pour les propos haineux allant jusqu'aux menaces de mort à l'égard de personnalités politiques, publiés dans des groupes d'opposants aux restrictions sanitaires.

Présent à Lille, le ministre allemand de la Justice Marco Buschmann a appelé Telegram à "appliquer" la législation allemande, faute de quoi la messagerie pourrait se voir infliger une amende de "plusieurs millions d'euros".

A propos des efforts européens pour une meilleure régulation des plateformes, il a souligné que Telegram "sera plus impressionné si nous agissons ensemble en tant qu'Européens".

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.