Un «forum» de l'islam à Paris pour «essayer» de mieux structurer le culte

Le secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM) Fatih Sarikir assiste à une conférence de presse à Strasbourg, dans l'est de la France, le 6 avril 2021. (Photo, AFP)
Le secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM) Fatih Sarikir assiste à une conférence de presse à Strasbourg, dans l'est de la France, le 6 avril 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Samedi 05 février 2022

Un «forum» de l'islam à Paris pour «essayer» de mieux structurer le culte

  • Inédit, ce format de dialogue est l'occasion de tourner la page du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui était depuis 2003 l'interlocuteur privilégié des pouvoirs publics
  • Déjà marquée par des différends internes, cette instance s'est déchirée ces derniers mois autour de la signature d'une «charte des principes» de l'islam de France rejetant «l'islam politique» et les «ingérences» étrangères

PARIS : Une centaine d'acteurs de terrain du culte musulman sont réunis ce samedi à Paris en Forum de l'islam de France (Forif), une instance mise sur pied par l'Etat afin d'obtenir une représentation plus efficace de la deuxième religion du pays.

Inédit, ce format de dialogue est l'occasion de tourner la page du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui était depuis 2003 l'interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, mais a été miné par des luttes intestines.

Une centaine de personnes - aux deux tiers responsables d'associations, imams, personnalités engagées localement dans le culte musulman et pour un tiers des personnalités qualifiées d'envergure nationale - ont rendez-vous ce samedi matin dans les locaux du Conseil économique social et environnemental (Cese), pour des travaux en plusieurs groupes.

Ils partageront leurs conclusions l'après-midi lors d'une séance plénière à l'issue de laquelle s'exprimera le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, chargé des relations avec les cultes.

Ces acteurs de terrain (hommes et femmes) ont été choisis par les autorités par l'intermédiaire de listes émanant des préfectures, à la suite d'"assises territoriales de l'islam de France", des rencontres tenues à trois reprises (2018, 2019 et 2021) dans les départements, à l'initiative de chaque préfet.

Seront aussi présents des représentants de fédérations du CFCM, en tant que personnalités, tels que Mohammed Moussaoui, Abouar Kbibech et le recteur de la Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz.

Figureront également le recteur de la Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, ou encore l'essayiste Hakim El Karoui. L'imam de Bordeaux Tareq Oubrou, connu pour son indépendance, a finalement été invité à la plénière.

En revanche les femmes imames Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay, qui défendent l'imamat des femmes, n'ont pas été conviées.

Le CFCM, qui était constitué d'une petite dizaine de fédérations pour l'essentiel affiliées aux anciens pays d'origine comme le Maroc, l'Algérie, la Turquie ("l'islam consulaire"), "ne remplissait plus son rôle", a affirmé Gérald Darmanin vendredi devant plusieurs journalistes.

Déjà marquée par des différends internes, cette instance s'est déchirée ces derniers mois autour de la signature d'une "charte des principes" de l'islam de France rejetant "l'islam politique" et les "ingérences" étrangères.

«Essai»

"On a pensé que c'était par la base qu'on pouvait réussir", a ajouté M. Darmanin, concédant que cette nouvelle formule, dans laquelle l'Etat n'est qu'un "entremetteur", était "un essai".

Ces acteurs ont déjà commencé à travailler depuis plusieurs semaines, autour de quatre thèmes.

Selon un document de synthèse, le premier groupe a proposé de mettre sur pied "une nouvelle autorité cultuelle d'accompagnement des aumôneries" militaire, pénitentiaire, hospitalière, une mission jusque-là assurée par le CFCM.

Un autre travaille à un statut de l'imam, avec une "définition" de son métier, son temps de travail, son contrat de travail, sa rémunération, etc.

Un troisième groupe se focalise sur l'application de la loi dite contre le "séparatisme" votée cet été, notamment sur la transparence demandée aux associations gestionnaires de mosquées.

Enfin un dernier propose de "mettre en place une structure" dédiée à la sécurisation des lieux de culte et des actes antimusulmans".

En revanche, rien n'est explicitement formulé sur le financement du culte, pourtant nerf de la guerre.

Ce Forif aura vocation à se réunir annuellement, parallèlement aux "assises territoriales", sur le modèle allemand de la Deutsche Islam Konferenz (DIK). "L'idée est que ces groupes de travail soient nos correspondants" sur chaque question traitée, souligne M. Darmanin. Les groupes et les sujets eux-mêmes sont amenés à évoluer.

"La méthode est très bonne, on fait confiance aux gens de terrain, indépendants", s'est félicité Hakim El Karoui, promoteur depuis plusieurs années d'un projet visant à réguler les marchés du pèlerinage et du halal. "Il s'agit de voir comment faire des choses efficaces. C'est le début d'un processus", selon lui.

"Cette démarche est un point de départ", souligne Tareq Oubrou. A ses yeux, "ce qui incombe aux musulmans, désormais, c'est de travailler sur le contenu en matière théologique et donc la formation des imams".


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
Short Url
  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
Short Url
  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com