Un an après son retrait, la famille Rockefeller rend à l'ONU une tapisserie Guernica

L'ambassadrice américaine auprès de l'Organisation des Nations Unies Nikki Haley passe devant une réplique de 'Guernica' de Pablo Picassoas alors qu'elle arrive pour une disponibilité de presse au siège des Nations Unies, le 2 janvier 2018 à New York. (AFP)
L'ambassadrice américaine auprès de l'Organisation des Nations Unies Nikki Haley passe devant une réplique de 'Guernica' de Pablo Picassoas alors qu'elle arrive pour une disponibilité de presse au siège des Nations Unies, le 2 janvier 2018 à New York. (AFP)
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Publié le Samedi 05 février 2022

Un an après son retrait, la famille Rockefeller rend à l'ONU une tapisserie Guernica

  • Commandée en 1955 par Nelson Rockefeller, la tapisserie tirée de l’oeuvre de Pablo Picasso et qui représente le bombardement de la ville de Guernica le 26 avril 1937 par l'Allemagne nazie
  • Dans un entretien au New York Times publié samedi, Nelson Rockefeller Jr a reconnu une « erreur de communication »

NATION UNIES : Un an après sa disparition soudaine qui avait provoqué une vive émotion aux Nations Unies, la vaste tapisserie représentant Guernica de Picasso et propriété de la famille Rockefeller a retrouvé sa place à l'entrée du Conseil de sécurité, a annoncé l'ONU.

"La tapisserie Guernica, et son symbolisme interrogateur - sa description des aspects épouvantables de la nature humaine - est aux prises avec la cruauté, l'obscurité et aussi une lueur d'espoir en l'humanité", a expliqué Nelson Rockefeller Jr, cité dans le communiqué de l'ONU.

"Je suis heureux que la tapisserie puisse continuer à atteindre une partie plus large de la population mondiale et amplifier sa capacité à toucher les gens et à les instruire", a-t-il ajouté.

"C'est super", a réagi un diplomate, résumant le soulagement de nombre de ses collègues, fonctionnaires ou journalistes travaillant à l'ONU à New York. Selon des images diffusées par l'ONU, le ré-accrochage de la tapisserie était en bonne voie samedi matin au siège de l'Organisation.

En février 2021, en pleine crise aigüe de Covid-19 et alors que le campus de l'ONU était déserté de ses milliers d'employés enjoints au télétravail, la vaste fresque avait disparu de l'entrée du Conseil de sécurité, sans explication de la famille Rockefeller qui la prêtait à l'ONU depuis plus de trois décennies. 

Commandée en 1955 par Nelson Rockefeller, la tapisserie tirée de l’oeuvre de Pablo Picasso et qui représente le bombardement de la ville de Guernica le 26 avril 1937 par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, a été tissée par l'atelier français Jacqueline de La Baume-Dürrbach.

Dans un entretien au New York Times publié samedi, Nelson Rockefeller Jr a reconnu une "erreur de communication" pour une oeuvre qui avait besoin semble-t-il de nettoyage. 

La tapisserie est rendue à l'ONU avec la possibilité pour la famille de la reprendre temporairement pour des expositions aux Etats-Unis et à travers le monde, a précisé l'ONU.

La présence de la tapisserie, devant laquelle passent régulièrement des présidents, ministres et autres ambassadeurs allant au Conseil de sécurité, vise à les sensibiliser à la tragédie de la guerre.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait salué le retour prochain de l'oeuvre le 15 décembre dans une lettre à Nelson Rockefeller Jr.

"C'est une nouvelle bienvenue alors que s'achève une année difficile d'épreuves et de conflits mondiaux", avait-il affirmé, expliquant que l'oeuvre "exprime au monde le besoin urgent de faire avancer la paix et la sécurité internationale".

"Nous sommes honorés de servir de gardien consciencieux de cette oeuvre unique et emblématique, en nous inspirant de son message", a-t-il ajouté.


Nucléaire: Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à négocier «au plus vite, sans préconditions»

 Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand
  • Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux"

PARIS: Les chefs de la diplomatie française, britannique et allemand ont "incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations" sur le programme nucléaire iranien, selon une source diplomatique française.

Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont en outre "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire" comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas.

Abbas Araghchi a estimé que les frappes israéliennes contre son pays "portent un coup" à la diplomatie.

"L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation (sur le nucléaire avec les Etats-Unis, NDLR) porte un coup à la diplomatie", a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume Uni et l'UE sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les Etats-Unis s'étaient unilatéralement retirés.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les Etats-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations devait avoir lieu la semaine dernière avant qu'Israël ne frappe l'Iran.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été passés par les ministres français, britannique et allemand à Israël "sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, infrastructures et populations civiles", selon la source diplomatique française.

 


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."