La reine Elizabeth II a tranché, Camilla sera reine

La reine Elizabeth II de Grande-Bretagne et Camilla, duchesse de Cornouailles de Grande-Bretagne arrivent pour l'ouverture officielle du Parlement dans les chambres du Parlement à Londres le 14 octobre 2019. (Photo, AFP)
La reine Elizabeth II de Grande-Bretagne et Camilla, duchesse de Cornouailles de Grande-Bretagne arrivent pour l'ouverture officielle du Parlement dans les chambres du Parlement à Londres le 14 octobre 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

La reine Elizabeth II a tranché, Camilla sera reine

  • Dans un message écrit à l'occasion de ses 70 ans de règne dimanche, la reine Elizabeth, 95 ans, a fait part de son «souhait sincère» que Camilla, longtemps mal aimée des Britanniques, «soit connue comme reine consort»
  • Le terme de «consort» s'applique à l'époux ou à l'épouse d'un monarque régnant. Théoriquement donc, Camilla devait devenir reine

LONDRES : La reine Elizabeth II a tranché : elle a fait savoir samedi qu'elle souhaitait que Camilla, deuxième épouse du prince Charles, soit connue comme reine consort lorsqu'il accèdera au trône, mettant fin à un débat longtemps sensible chez les Britanniques.

Dans un message écrit à l'occasion de ses 70 ans de règne dimanche, la reine Elizabeth, 95 ans, a fait part de son "souhait sincère" que Camilla, longtemps mal aimée des Britanniques, "soit connue comme reine consort" lorsque le prince Charles, héritier de la Couronne, deviendra roi à sa mort.

"Et quand, à la plénitude des temps, mon fils Charles deviendra roi, je sais que vous lui apporterez ainsi qu'à sa femme Camilla le même soutien que vous m'avez apporté", ajoute la reine.

Le terme de "consort" s'applique à l'époux ou à l'épouse d'un monarque régnant. Théoriquement donc, Camilla devait devenir reine. 

Mais son futur titre avait fait l'objet de longs débats et de solides controverses lorsqu'elle avait épousé le prince Charles en 2005, certains conseillers affirmant qu'elle n'avait pas l'intention d'être reine, préférant être connue comme "princesse" consort - une première dans l'histoire de la monarchie britannique.

Le couple s'était marié civilement, sept ans après la mort de la princesse Diana. A l'époque la reine n'était pas venue au mariage, auquel elle avait difficilement consenti, organisant cependant une réception pour les nouveaux mariés.

«Rottweiler»

Camilla, 74 ans, divorcée, connue comme la duchesse de Cornouailles depuis son mariage avec Charles, a longtemps été mal aimée, perçue par de nombreux Britanniques comme celle qui avait brisé le mariage conte de fée du prince Charles, dont elle était la maîtresse, avec la princesse Diana. 

Elle n'a d'ailleurs jamais pris le titre de princesse de Galles, trop associé à Diana, qui l'avait surnommée le "Rottweiler".

Mais la reine Elizabeth II a au fil des années appris à apprécier cette femme qui a été le grand amour de la vie de Charles, 73 ans.

Très dévouée à la monarchie, elle est devenue un rouage essentiel de la famille royale, avec une multitude d'engagements. Sa simplicité décontractée a lentement conquis les Britanniques.

Le prince Charles n'avait pas caché qu'il souhaitait qu'elle soit connue comme reine consort.

Au tout début de l'année, la reine Elizabeth II l'avait déjà nommée Dame de l'ordre de la Jarretière, le titre le plus prestigieux de la chevalerie britannique, actant sa place croissante au sein de la monarchie. 

Elizabeth II s'est largement retirée de la vie publique depuis des ennuis de santé en octobre. Deux apparitions avant son Jubilé de platine dimanche, l'ont montrée frêle et marchant lentement.

Son message est aussi une réflexion sur sa vie, et sur les changements qui ont marqué ses 70 ans de règne, un record pour un monarque vivant.

"Alors que nous marquons cet anniversaire, j'ai plaisir à renouveler l'engagement que j'avais pris en 1947, que ma vie serait entièrement consacrée à votre service", écrit la souveraine qui évoque aussi son "espoir et optimisme" en cette année de Jubilé de platine.

"Ces sept dernières décennies ont vu un progrès extraordinaire socialement, technologiquement et culturellement, dont nous avons tous bénéficié, et j'ai confiance que l'avenir nous offrira à tous des opportunités similaires, spécialement aux jeunes générations au Royaume-Uni et dans le Commonwealth".

La lettre est signée à la main "votre servante Elizabeth R".

La reine, veuve depuis avril dernier, doit passer la journée de dimanche au domaine royal de Sandringham, comme chaque année pour l'anniversaire de son accession au trône le 6 février 1952, qui est aussi la date du décès de son père George VI.

La presse britannique loue la future "reine Camilla"

La presse britannique salue dimanche à la une le souhait de la reine Elizabeth II de voir sa belle-fille Camilla devenir reine consort lorsque son fils Charles deviendra roi, dans une déclaration marquant son règne de sept décennies.

Cette décision marque un long chemin vers l'acceptation publique de Camilla, pendant un temps vilipendée pour son rôle supposé dans la rupture du mariage de Charles avec la princesse Diana.

Le Daily Mail, le journal britannique le plus diffusé, clame que "Camilla DEVIENDRA reine".

Pour le Mail, la déclaration de la reine "met fin à des années de spéculation" et "d'incertitude" sur le futur rôle de la duchesse de Cambridge et balaie les rumeurs quant à une possible abdication.

La décision, note le tabloïd, représente "le signe le plus clair non seulement du soutien indéfectible de la reine à sa belle-fille, mais la preuve de son affection durable pour la femme qui a apporté le bonheur à son fils aîné".

Le principal tabloïd conservateur rival du Mail, The Sunday Express, fait état d'un "cadeau du Jubilé de platine de la reine à Charles".

Le Sunday Times souligne que le geste de la reine a mis fin à "des années de controverse et de confusion" sur le futur rôle de la duchesse de Cambridge lorsque son mari prendra le trône.

"C'était la première fois que la reine donnait publiquement son avis sur une question qui divise l'opinion depuis le mariage de Charles et Camilla en 2005", souligne le journal.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.