Mode contre tradition: à Oman, on ne plaisante pas avec la dishdasha

Le non-respect du décret est puni d'une amende de 1 000 riyals (environ 2 300 euros), le double en cas de récidive. Une peine similaire est appliquée pour le port ou la fabrication de chapeaux non conformes aux traditions, selon des médias locaux. (AFP)
Le non-respect du décret est puni d'une amende de 1 000 riyals (environ 2 300 euros), le double en cas de récidive. Une peine similaire est appliquée pour le port ou la fabrication de chapeaux non conformes aux traditions, selon des médias locaux. (AFP)
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Publié le Dimanche 06 février 2022

Mode contre tradition: à Oman, on ne plaisante pas avec la dishdasha

  • Dans la région, les Saoudiens, les Emiratis ou encore les Koweïtiens arborent généralement des robes blanches très sobres et sont coiffés d'un keffieh
  • Ces dernières années ont vu l'apparition de nouvelles tendances, en particulier chez les jeunes, ainsi que le développement de la production de cette robe à l'étranger

MASCATE: Avec leur dishdasha nationale, les Omanais font look à part dans le Golfe. Et le sultanat conservateur a décidé de sévir contre ceux qui voudraient changer le design de cette robe traditionnelle portée par les hommes.


Dans la région, les Saoudiens, les Emiratis ou encore les Koweïtiens arborent généralement des robes blanches très sobres et sont coiffés d'un keffieh.


Souvent blanche elle aussi, la dishdasha des Omanais est cependant ornée, elle, de fines broderies au niveau du col et sur le devant, et s'accompagne d'un turban (le massar) ou d'un chapeau (la koma), aux couleurs et motifs variés, dans un pays fier de son riche patrimoine historique.


Mais ces dernières années ont vu l'apparition de nouvelles tendances, en particulier chez les jeunes, ainsi que le développement de la production de cette robe à l'étranger. Le gouvernement a alors décidé de réagir.


Il est désormais "interdit d'importer ou de concevoir des vêtements" qui ne respectent pas les critères de fabrication du pays et qui portent ainsi atteinte à "l'identité omanaise", d'après un décret du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements, publié en janvier, en référence à la dishdasha.


Le non-respect du décret est puni d'une amende de 1 000 riyals (environ 2 300 euros), le double en cas de récidive. Une peine similaire est appliquée pour le port ou la fabrication de chapeaux non conformes aux traditions, selon des médias locaux.

Goûts et couleurs 
Selon le texte, les fabricants de dishdashas doivent utiliser principalement du coton, n'ajouter des broderies qu'autour du cou et sur les manches, ou encore réserver cet habit aux seuls hommes.


"Le tissu utilisé doit être d'une couleur unique", explique encore à l'AFP un responsable au sein du ministère, ajoutant que le blanc ou les couleurs sobres doivent être privilégiés.


Dans la capitale Mascate, de jeunes Omanais s'agacent d'une telle atteinte à leurs "libertés personnelles". Mais dans un pays où les critiques publiques contre les autorités sont très rares, la plupart disent comprendre le gouvernement.


Pour Ouahib Al-Jadidi, 36 ans, cette décision "peut être bonne pour fixer certaines règles, mais elle entre en conflit avec la liberté personnelle".


"Certains hommes veulent porter des dishdashas qui correspondent à leurs goûts", confie à l'AFP ce jeune entrepreneur, qui regrette que la nouvelle loi les en "empêche".


Propriétaire d'un atelier et d'un magasin de dishdashas et d'accessoires pour hommes, Nabegh Al-Qarni estime lui que la robe nationale a subi trop "d'altérations". 


"Parmi les plus importantes, il y a le raccourcissement de la dishdasha ou encore des inscriptions, des motifs et des broderies de trop grande taille", énumère cet Omanais de 35 ans. "On a aussi vu des couleurs inhabituelles", dit-il à l'AFP. 


Selon Nabegh Al-Qarni, beaucoup d'Omanais rejettent certaines de ces nouveautés, "en particulier les personnes les plus âgées".

Made in Oman 
Mais la dishdasha n'est pas seulement un "symbole du peuple omanais" et de son "patrimoine", elle revêt aussi une "grande importance économique", souligne auprès de l'AFP l'analyste Khalfan Al-Touqi.


Si elle n'est pas obligatoire, elle est cependant portée par la quasi-totalité des 1,4 million d'hommes omanais du pays.


Or, selon M. Touqi, de nombreux commerçants ont acheté des dishdashas à l'étranger, en particulier en Chine et en Inde, "ce qui a nui à l'identité et à l'économie d'Oman".


Les autorités ont d'ailleurs, estime-t-il, instauré les nouvelles mesures pour inciter les magasins à se fournir auprès d'usines locales tenues de respecter le décret.


Il s'agit, continue l'analyste, d'empêcher une situation dans laquelle "un produit omanais bénéficie aux pays étrangers au lieu de profiter au pays d'origine".


Les nouvelles régulations concernant la dishdasha surviennent dans un contexte difficile pour l'économie du sultanat. Celle-ci a été lourdement affectée par la chute des prix du pétrole ces dernières années, puis par l'impact du Covid-19 qui a notamment touché le secteur touristique dans ce pays prisé pour ses vallées pittoresques, ses eaux bleues et une faune marine exceptionnelle.


Sur fond de hausse du chômage, le gouvernement a pris diverses mesures destinées à attirer les investissements mais aussi à privilégier l'économie locale, en réservant de nombreux emplois et secteurs d'activité aux seuls ressortissants omanais, les étrangers représentant près de 40% des 4,5 millions d'habitants.


Guinot Institut apporte l’excellence de la beauté française à Dubaï

 Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
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  • Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité
  • Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme

DUBAI: Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City, marquant une nouvelle étape dans la diffusion du savoir-faire français en matière de soins de la peau.

Un héritage de plus de 50 ans d’expertise

Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité. Les produits Guinot, développés et fabriqués en France, respectent des standards pharmaceutiques stricts et des engagements environnementaux rigoureux.

Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme. À Dubaï, les clientes pourront ainsi découvrir l’essence du “savoir-beauté” français, réputé pour ses résultats visibles et durables.

Une nouvelle adresse d’excellence à Dubaï

Parmi les innovations phares de la marque, le soin Hydradermie Énergie Cellulaire occupe une place centrale. Ce traitement breveté, véritable alternative non invasive aux techniques esthétiques, utilise l’ionisation et l’oxygénation pour stimuler les cellules cutanées. Résultat : une peau plus hydratée, lissée et éclatante dès la première séance.

Cette technologie exclusive illustre la philosophie Guinot : réveiller l’énergie jeunesse de la peau sans agresser ni altérer son équilibre naturel.

L’institut propose un large éventail de soins emblématiques. Chaque visite débute par une consultation personnalisée avec les esthéticiennes Guinot, surnommées les “Docteurs de Beauté”, qui définissent un protocole sur mesure pour des résultats visibles et durables.

Installé à Dubai Healthcare City, le Guinot Institut Dubaï ambitionne de devenir la nouvelle référence en matière de soins haut de gamme dans la région. Entre expertise scientifique française et hospitalité dubaïote, l’adresse promet une expérience unique, alliant élégance, efficacité et bien-être.

Les amateurs de soins d’exception peuvent désormais profiter du meilleur de la cosmétique professionnelle française sans quitter Dubaï.


L’Autorité saoudienne du divertissement lance un nouveau programme pour stimuler l’innovation

Le programme met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché. (SPA)
Le programme met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché. (SPA)
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  • Le programme « Entertainment Innovations » vise à dynamiser la créativité et la compétitivité du secteur du divertissement saoudien en soutenant les talents et entrepreneurs
  • Plus de 1 million $ d’aides et 300 000 SR de prix seront attribués aux projets les plus innovants à l’issue d’un challenge de trois jours

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a lancé le programme « Entertainment Innovations », destiné à renforcer la créativité et l’innovation dans le secteur du divertissement en Arabie saoudite.

Conçu pour soutenir les talents et les entrepreneurs, le programme vise à développer des solutions favorisant la croissance du secteur et sa compétitivité à l’échelle mondiale, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les inscriptions sont désormais ouvertes. Plus de 100 participants formeront des équipes diversifiées, accompagnées de mentors et d’experts du secteur, précise la SPA.

Le programme se déroule en plusieurs étapes : inscription via le site de l’autorité, sélection des candidats et constitution des équipes pour un bootcamp virtuel, puis un challenge de trois jours qui s’achèvera par des présentations finales devant un jury. Les lauréats seront ensuite récompensés.

Selon la SPA, l’initiative met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché.

L’objectif est de transformer des idées créatives en projets durables, alignés sur les ambitions du Royaume en matière de développement du divertissement, tout en favorisant la collaboration entre créateurs, investisseurs et experts.

Le programme vise trois objectifs majeurs : promouvoir l’innovation dans le secteur, attirer des talents spécialisés dans la technologie, le design et l’entrepreneuriat, et élargir le vivier de jeunes créatifs.

Au total, 300 000 riyals saoudiens (environ 80 000 dollars) de prix et plus d’un million de dollars en soutiens et accompagnements seront attribués aux trois premiers lauréats.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ouverture du Grand Musée égyptien : le monde réuni au Caire pour son inauguration

Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
La statue colossale en granit rose du roi Ramsès II, vieille de 3 200 ans, à l'entrée du Grand Musée égyptien. (Fourni)
La statue colossale en granit rose du roi Ramsès II, vieille de 3 200 ans, à l'entrée du Grand Musée égyptien. (Fourni)
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  • Le Grand Musée Égyptien, plus grand musée au monde consacré à une seule civilisation, expose plus de 57 000 artefacts, dont la collection complète de Toutankhamon
  • Inauguré par Abdel Fattah Al-Sissi, l’événement a rassemblé des dirigeants mondiaux et marque un nouveau chapitre culturel et historique pour l’Égypte

LE CAIRE : Le Grand Musée Égyptien — le plus grand musée archéologique au monde dédié à une seule civilisation — a officiellement ouvert ses portes.

L’événement d’inauguration a réuni de nombreuses personnalités internationales, parmi lesquelles le président allemand Frank-Walter Steinmeier, le roi Philippe de Belgique et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Les hauts responsables arabes présents étaient menés par le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, accompagné du prince héritier Theyazin d’Oman et du président palestinien Mahmoud Abbas.

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a inauguré ce musée tant attendu, vitrine d’un milliard de dollars dédiée aux trésors pharaoniques, affirmant que son ouverture marquait « un nouveau chapitre de l’histoire » pour le pays.

« Aujourd’hui, alors que nous célébrons ensemble l’ouverture du Grand Musée Égyptien, nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire du présent et de l’avenir de cette patrie millénaire », a déclaré Al-Sissi devant un parterre de princes, reines, chefs d’État et autres dignitaires réunis sur l’esplanade du musée.

Le spectacle fastueux de samedi a illuminé à la fois les pyramides et la façade monumentale du musée, avec de grandes mises en scène musicales et des performances conjointes entre Le Caire et Tokyo, Paris et New York.

Situé à environ deux kilomètres des pyramides de Gizeh, le site s’étend sur 490 000 m². Son design, signé par le cabinet irlandais Heneghan Peng Architects, mêle modernité et histoire.

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Le site, situé à environ 2 kilomètres des pyramides de Gizeh, couvre une superficie totale de 490 000 mètres carrés. (Fourni)

Le musée est le fruit de l’initiative de l’ancien ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosny, qui proposa l’idée en 1992. La construction débuta en 2005, mais fut interrompue trois ans durant les troubles politiques qui suivirent la révolution de 2011.

Le projet a néanmoins surmonté de nombreux défis — bouleversements politiques et pandémie mondiale — qui ont retardé son ouverture à quatre reprises.

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Le Grand Musée égyptien de Gizeh, dans la banlieue sud-ouest de la capitale, Le Caire. (Fourni)

« Dire que le Grand Musée Égyptien est un cadeau de l’Égypte au monde n’est pas une exagération, car l’héritage de la civilisation égyptienne ancienne constitue un patrimoine universel », a déclaré le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly.

Cet héritage sera présenté sur 40 000 m² d’espaces d’exposition, dont 7 500 m² consacrés aux trésors du roi Toutankhamon, tous découverts dans sa tombe sur la rive ouest de Louxor en 1922 par l’archéologue britannique Howard Carter.

Le musée abrite plus de 57 000 artefacts répartis entre les galeries de Toutankhamon, les galeries principales, la Grande Salle, le Grand Escalier et le musée de la barque de Khéops. La barque solaire de 4 600 ans du pharaon Khéops, longue de 43 mètres, découverte dans les années 1950 près de la Grande Pyramide, est l’un des joyaux de la collection.

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Un visiteur visite le Grand musée égyptien à Gizeh, dans la banlieue sud-ouest de la capitale Le Caire. (AFP)

« Ce qui distingue véritablement le Grand Musée Égyptien, c’est la présentation complète de la collection de Toutankhamon — plus de 5 000 artefacts exposés ensemble pour la première fois », a confié à Arab News l’ancien directeur du musée, le Dr Tarek Tawfik.

L’inauguration de samedi comprenait notamment l’ouverture de deux salles consacrées à ces 5 000 pièces exceptionnelles.

« Les visiteurs seront émerveillés par les techniques modernes de présentation du musée, qui racontent l’histoire du roi à travers une approche curatoriale novatrice, différente des styles d’exposition traditionnels », a ajouté Tawfik.

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La statue de la reine Hatchepsout au musée. (Fourni)

Certaines sections du musée sont ouvertes au public depuis 2024, et de nouvelles galeries ouvriront le 4 novembre, dans l’espoir d’attirer visiteurs locaux et touristes internationaux.

Dès l’entrée, le parcours débute par l’obélisque suspendu du roi Ramsès II dans la cour du musée. Les visiteurs peuvent également admirer une statue monumentale du pharaon dans le hall d’accueil avant d’emprunter le Grand Escalier — une statue vieille de 3 200 ans et haute de 11 mètres, déplacée ici après avoir longtemps trôné au centre d’un rond-point encombré devant la principale gare ferroviaire du Caire.

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Les galeries principales traitent de trois thèmes principaux - les croyances, la société et la royauté - couvrant différentes périodes de l'Égypte ancienne, de l'ère préhistorique et des anciens, moyens et nouveaux royaumes jusqu'à la période gréco-romaine. (Fourni)

Les galeries principales explorent trois thèmes centraux — croyances, société et royauté — couvrant les différentes périodes de l’Égypte ancienne, de la préhistoire à l’époque gréco-romaine.

Le musée abrite aussi un vaste centre de restauration de 32 000 m², le plus grand du Moyen-Orient, comprenant 16 laboratoires spécialisés ouverts au public — une première mondiale.

Présenté comme un pont entre l’héritage antique de l’Égypte et sa vision moderne, le Grand Musée Égyptien offre une fenêtre unique sur l’une des civilisations les plus fascinantes de l’histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com