Mikati organise une réunion en vue de sauver le secteur éducatif au Liban

 Le Premier ministre libanais Najib Mikati. (AP/Dossier)
Le Premier ministre libanais Najib Mikati. (AP/Dossier)
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Publié le Mardi 08 février 2022

Mikati organise une réunion en vue de sauver le secteur éducatif au Liban

  • Le gouvernement s'engage à augmenter le salaire des enseignants, mais il se heurte à des limites des dépenses
  • Selon le ministre de l’Éducation, tout le système éducatif risque d'échouer

BEYROUTH: Lundi, des politiciens, ambassadeurs, académiciens et représentants d’organisations internationales ont participé à «une réunion consultative en vue de sauver le secteur éducatif au Liban» dirigée par le ministère de l’Éducation, dans le contexte de la grève continue des enseignants. 

Cette grève a contribué à la paralysie des écoles publiques depuis plus de quatre mois, déstabilisant ainsi l’année académique de façon considérable. 

 «Nous ne pouvons pas résoudre tous les problèmes éducatifs en un coup de baguette magique», a dit le Premier ministre Najib Mikati au début de la réunion. «Nous souhaitons que le personnel enseignant comprenne la situation du gouvernement et qu’il prenne conscience des moyens limités que nous possédons.»

«Nous demandons aux enseignants, ainsi qu’aux familles des élèves, d’être patients face à cette crise économique qui vient s’ajouter à la pandémie de Covid-19.»

«Nous appelons les enseignants à nous aider à surmonter cette période difficile avec le moins de dégâts possibles, et à éviter d’adresser des demandes au gouvernement ou encore aux familles des élèves, étant donné que la caisse publique ne peut prendre en charge que les dépenses les plus urgentes.»

Le ministre de l’Éducation Abbas Al-Halabi a précisé que les élèves des écoles publiques avaient à peine eu 25 jours d’école cette année, alors que les élèves du secteur privé allaient presque terminer le programme.

Selon lui, cela risque d’aboutir à une énorme disparité dans les résultats scolaires, sauf si «nous arrivons à rattraper les mois perdus dans les écoles publiques et à achever le programme avant qu’il ne soit trop tard.»

Nous ne savons pas exactement combien d’élèves comptent les écoles publiques cette année. Durant l’année académique 2019-2020, elles en comptaient environ 342 303. L’année suivante, près de 10 000 nouveaux élèves ont rejoint le secteur public, leurs familles étant incapables de payer les frais de scolarité des écoles privées en raison de l’hyperinflation et de la crise économique.

Selon un rapport publié par l’Observatoire de la crise de l’Université américaine de Beyrouth, 70% des familles libanaises se dirigent vers les écoles privées, surtout pour le cycle élémentaire et le collège.

Avant la crise, la part du secteur de l'enseignement privé était estimée à $1,3 milliard.

Il existe au Liban 1 209 écoles privées qui comptent environ 51 215 enseignants et 1 235 écoles publiques qui en comptent près de 40 796.

Il y a aussi 352 établissements éducatifs: ce sont des écoles privées semi-gratuites soutenues par l’État. 7 468 enseignants y travaillent. 

Les enseignants contractuels dans les écoles publiques et privées sont au nombre de 30 000. 

L’Association des enseignants contractuels demande que le salaire horaire passe de 20 000 LL ($13,22) à 70 000 LL et que les enseignants reçoivent une indemnité de transport quotidienne de 64 000 LL.

Ces enseignants réclament aussi des cartes d’hôpital parce qu’ils sont actuellement dépourvus de toute assurance maladie. 

Une idée a été suggérée lors de la réunion: l’année académique devrait être composée de 28 semaines et non 18, comme il a été le cas l’année dernière.

 «Les circonstances qui ont poussé les enseignants à faire la grève n’existent plus depuis que le Cabinet a approuvé une aide financière mensuelle ainsi que l’augmentation des indemnités de transport», a indiqué Al-Halabi la semaine dernière.

Il a précisé que le salaire horaire des enseignants contractuels avait doublé, mais qu'une décision législative était nécessaire pour que les enseignants puissent bénéficier de l’indemnité de transport et de la subvention sociale.

«La Trésorerie de l’État ne peut pas mieux faire pour le moment», a-t-il expliqué.

Durant la réunion consultative, Al-Halabi a averti que l’enseignement public était en danger et que tous s’efforçaient de sauver l’année académique.

Les propos du ministre sont intervenus alors que les enseignants contractuels faisaient un sit-in au centre de Beyrouth. Une délégation s'est entretenue avec les autorités concernées à la suite de la réunion consultative.

Les enseignants ont accepté de mettre fin à leur grève à condition qu’un décret visant à augmenter leurs indemnités de transport soit approuvé.

Le retard scolaire dans les écoles publiques a également affecté les réfugiés syriens qui y suivent un enseignement après les heures normales de cours. 

Selon le HCR, environ 321 512 élèves réfugiés ont été inscrits à des programmes d'enseignement formel et non formel pour l'année 2020-2021.

Entre-temps, l’aide aux familles vulnérables s’amenuise. Lundi, le ministre des Affaires sociales a annoncé que son ministère serait capable d’atteindre «75 000 familles éligibles au programme pour les familles les plus démunies dans un délai maximal de quatre mois.»

Les visites à domicile aux familles inscrites sur la plateforme de protection sociale commenceront le 15 février, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com