Les sanctions ne doivent pas entraver l'acheminement des aides aux civils dans le besoin, selon l’envoyé des EAU

Les sanctions "ne doivent pas entraver le travail des organisations humanitaires ou (empêcher) l'assistance vitale d'atteindre ceux qui en ont besoin", a déclaré Mohamed Abushahab. Photo fournie.
Les sanctions "ne doivent pas entraver le travail des organisations humanitaires ou (empêcher) l'assistance vitale d'atteindre ceux qui en ont besoin", a déclaré Mohamed Abushahab. Photo fournie.
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Publié le Mardi 08 février 2022

Les sanctions ne doivent pas entraver l'acheminement des aides aux civils dans le besoin, selon l’envoyé des EAU

  • Les Émirats arabes unis ont exprimé leur soutien aux sanctions, qui représentent un instrument essentiel de la charte des Nations unies pour le maintien de la paix internationale
  • Organisée par la Russie, la rencontre devait être l'occasion pour les membres du Conseil de sécurité d'examiner une série de questions liées aux sanctions imposées par les Nations unies

NEW YORK: Lundi dernier, les Émirats arabes unis (EAU) ont exprimé leur soutien aux sanctions, qui représentent un instrument essentiel de la charte des Nations unies pour le maintien de la paix internationale. Les EAU ont cependant rappelé que ces sanctions ne devaient pas entraver le travail des organisations humanitaires ni empêcher l'acheminement de l'aide aux personnes dans le besoin.

Les sanctions «ne devraient pas ralentir le travail des organisations humanitaires ou priver les personnes dans le besoin de toute aide vitale», déclare ainsi le représentant permanent adjoint des Émirats arabes unis auprès des Nations unies, Mohamed Abushahab, devant le Conseil de sécurité.

M. Abushahab rappelle qu’il convient de limiter autant que possible les éventuelles répercussions involontaires des sanctions lorsque ces dernières sont mises en place.

«La responsabilité du Conseil de répondre aux besoins humanitaires ne doit pas être interrompue par les sanctions prévues. Il doit réagir aux problèmes qui surgissent et s'efforcer de les résoudre», déclare-t-il encore.

«Cela profiterait à toutes les parties, les citoyens des pays sinistrés, les agents humanitaires et les entreprises privées qui opèrent dans ce contexte, ainsi que les États membres chargés de l'application de ces sanctions.»

M. Abushahab s'exprimait lors d'une réunion du Conseil de sécurité convoquée par la Russie, qui assure la présidence du Conseil au cours du présent mois.

Organisée par la Russie, cette rencontre devait être l'occasion pour les membres du Conseil de sécurité d'examiner une série de questions liées aux sanctions imposées par les Nations unies.
Dans sa note conceptuelle de la réunion, la Russie a reconnu que les sanctions du Conseil de sécurité, qui étaient auparavant des sanctions globales, étaient désormais plus ciblées de manière à atténuer leurs effets involontaires sur les populations civiles. Elle a toutefois mis en garde contre le fait que les sanctions étaient souvent élaborées sans procéder à une évaluation minutieuse de leur répercussion sur la situation humanitaire.

En outre, la Russie a exhorté le Conseil de sécurité à prévoir la suspension des sanctions dans certaines situations d'urgence «afin d’éviter toute pression humanitaire et socio-économique supplémentaire sur les pays sanctionnés».

Rosemary DiCarlo, diplomate américaine, est sous-secrétaire générale aux affaires politiques et à la consolidation de la paix. Elle rappelle aux membres du Conseil que les sanctions ne constituent «pas une fin en soi» et qu’elles doivent être associées à un «dialogue politique direct, à une médiation, à des missions de maintien de la paix et à des missions politiques spécifiques».

«Le Conseil applique actuellement quatorze mécanismes de sanctions. Ces mesures favorisent la résolution des conflits en Libye, au Mali, au Sud-Soudan et au Yémen», indique Mme DiCarlo.
«Leur but est de réduire les activités de la Corée du Nord ainsi que la menace que posent Daech, Al-Qaïda et leurs affiliés.»

La représentante permanente des États-Unis auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a appelé le Conseil de sécurité à maintenir les sanctions «pour améliorer la vie des personnes qui vivent dans les zones de conflit, protéger les civils et promouvoir la résolution des conflits par la voie de la paix».

Elle a toutefois dénoncé le fait que «certains membres du Conseil se sont opposés à ce que soient dénoncés les saboteurs du processus de paix, les terroristes notoires, les auteurs de violations des droits de l'homme et les contrevenants aux sanctions».

«Ils ont fait obstacle à la nomination de membres de groupes chargés de l'application des sanctions, notamment les experts spécialisés dans les questions humanitaires. Ils entravent le fonctionnement prévu de cet outil. Il faut que nous travaillions de concert pour corriger cette situation.»

La représentante des États-Unis a ajouté: «Lorsque les États membres ferment délibérément les yeux sur le contournement des sanctions ou ne respectent pas eux-mêmes les engagements que nous avons tous pris pour faire respecter ces mesures, ils minent la pertinence de cet outil ainsi que le travail du Conseil lui-même.»

«Toutefois, les États membres et les autres groupes multilatéraux disposent du droit légal et moral d'imposer des sanctions de leur propre chef, le cas échéant, dans le but de mener à bien ces objectifs essentiels.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
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  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com