Hécatombe de poissons morts: l'ONG Sea Shepherd porte plainte

Une photo mise à disposition par Sea Shepherd le 4 février 2022 montre quelques-uns des 100 000 merlus bleus morts qui ont été jetés le 3 février à la mer, au large de La Rochelle, dans l'ouest de la France.(AFP)
Une photo mise à disposition par Sea Shepherd le 4 février 2022 montre quelques-uns des 100 000 merlus bleus morts qui ont été jetés le 3 février à la mer, au large de La Rochelle, dans l'ouest de la France.(AFP)
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Publié le Mercredi 09 février 2022

Hécatombe de poissons morts: l'ONG Sea Shepherd porte plainte

  • La plainte a été déposée à Lorient, a précisé Sea Shepherd
  • La ministre de la Mer Annick Girardin a annoncé vendredi avoir demandé l'ouverture d'une enquête administrative

PARIS : L'ONG Sea Shepherd a déposé une plainte mardi contre le navire Margiris pour non respect de l'obligation de débarquement d'espèces capturées, alors que le navire a déclaré un incident de pêche ayant conduit au rejet de dizaines de milliers de poissons morts.

La plainte a été déposée à Lorient, a précisé Sea Shepherd. "Nous leur avons donné différents éléments sur ce que nous avons pu constater sur place", a précisé à l'AFP Lamya Essemlali, présidente de Sea shepherd France. L'ONG a filmé et photographié jeudi un immense banc de merlans bleus morts flottant dans le golfe de Gascogne au large de La Rochelle.

"Quand certains navires capturent une très grande quantité de poissons à très faible valeur marchande, comme le merlan bleu, ils les rejettent pour faire de la place à plus forte valeur ajoutée, ce qui est strictement illégal", indique Lamya Essemlali.

L'association européenne des chalutiers congélateurs pélagiques (PFA) a expliqué ce rejet, déclaré par le navire usine aux autorités compétentes, par une "densité substantielle et inhabituelle dans cette zone, du banc de poissons ciblé" qui a entraîné une rupture du chalut.

La ministre de la Mer Annick Girardin a annoncé vendredi avoir demandé l'ouverture d'une enquête administrative. Elle a également précisé que l'accident avait été déclaré dans le journal de bord du navire et que ces poissons seraient retirés de ses quotas. Le commissaire européen Océans et pêche Virginijus Sinkevičius a également annoncé via Twitter l'ouverture d'une enquête.

"Il y a eu un rejet non autorisé", constate le ministère de la Mer. "Les autorités françaises vont faire un procès-verbal permettant de relever l'infraction liée à un rejet non autorisé, cette procédure sera envoyée à l'Etat du pavillon, dans ce cas la Lituanie, en mettant en copie la Commission européenne pour s'assurer que l'Etat du pavillon assure bien des suites judiciaires ou administratives" contre le navire, selon la même source.

 


Emmanuel Macron reçoit mardi Mahmoud Abbas à Paris

Le président français Emmanuel Macron entend, au cours de cette rencontre avec Mahmoud Abbas, rappeler la nécessité d'"un accès continu de l'aide humanitaire à Gaza". Mais aussi réaffirmer la nécessité pour l'Autorité palestinienne de se réformer. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron entend, au cours de cette rencontre avec Mahmoud Abbas, rappeler la nécessité d'"un accès continu de l'aide humanitaire à Gaza". Mais aussi réaffirmer la nécessité pour l'Autorité palestinienne de se réformer. (AFP)
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  • "Cette rencontre s'inscrit dans la continuité de la reconnaissance de l'État palestinien par la France et du travail engagé pour la mise en œuvre d'un plan de paix et de sécurité pour tous au Moyen-Orient", a déclaré l'Elysée
  • Les deux dirigeants "évoqueront les prochaines étapes du plan de paix, notamment dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et de la reconstruction, en lien avec les partenaires arabes et internationaux, afin de préparer le 'jour d'après'"

PARIS: Emmanuel Macron recevra mardi à Paris le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour discuter de la "pleine application" de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, a annoncé la présidence française dans un communiqué.

Ce communiqué qualifie Mahmoud Abbas de "président de l'Etat de Palestine", la France ayant officiellement reconnu en septembre l'Etat palestinien lors de l'Assemblée générale de l'ONU.

"Cette rencontre s'inscrit dans la continuité de la reconnaissance de l'État palestinien par la France et du travail engagé pour la mise en œuvre d'un plan de paix et de sécurité pour tous au Moyen-Orient", a déclaré l'Elysée.

Les deux dirigeants "évoqueront les prochaines étapes du plan de paix, notamment dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et de la reconstruction, en lien avec les partenaires arabes et internationaux, afin de préparer le 'jour d'après'", ajoute le communiqué.

Le président américain Donald Trump a affirmé jeudi dernier qu'une force internationale serait déployée "très bientôt" à Gaza, au lendemain de l'annonce par les Etats-Unis d'un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU destinée à soutenir les efforts de paix.

Le président français Emmanuel Macron entend, au cours de cette rencontre avec Mahmoud Abbas, rappeler la nécessité d'"un accès continu de l'aide humanitaire à Gaza". Mais aussi réaffirmer la nécessité pour l'Autorité palestinienne de se réformer.

"Le président de la République et le président Abbas aborderont la question de la réforme de l'Autorité palestinienne, condition essentielle au retour durable de la stabilité et à l'émergence d'un État palestinien viable, démocratique et souverain, vivant en paix et en sécurité aux côtés d'Israël", a ajouté l'Elysée.

Le plan de paix de Donald Trump, qui a permis un cessez-le-feu depuis le 9 octobre entre Israël et le Hamas palestinien, ainsi que l'initiative de paix franco-saoudienne évoquent la possibilité que l'Autorité palestinienne, une fois réformée, prenne en charge la gouvernance de Gaza.

 


France: la sortie de prison de l'ex-président Sarkozy entre les mains de la justice

La cour d'appel de Paris a commencé lundi matin l'examen de la demande de mise en liberté de l'ex-président français, Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis 20 jours à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007. (AFP)
La cour d'appel de Paris a commencé lundi matin l'examen de la demande de mise en liberté de l'ex-président français, Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis 20 jours à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007. (AFP)
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  • M. Sarkozy n'a pas été extrait pour l'audience, qui a débuté à 08h30 GMT, et comparaît en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l'histoire d'un ancien président de la République en prison, en veste bleu foncé, pull et chemise
  • Son épouse, l'ancienne mannequin Carla Bruni, et deux de ses fils, Pierre et Jean, ont pris place sur les bancs du public

PARIS: La cour d'appel de Paris a commencé lundi matin l'examen de la demande de mise en liberté de l'ex-président français, Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis 20 jours à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007.

M. Sarkozy n'a pas été extrait pour l'audience, qui a débuté à 08h30 GMT, et comparaît en visioconférence, offrant par écran interposé la première image de l'histoire d'un ancien président de la République en prison, en veste bleu foncé, pull et chemise.

Son épouse, l'ancienne mannequin Carla Bruni, et deux de ses fils, Pierre et Jean, ont pris place sur les bancs du public. La décision devrait être rendue dans la journée, selon une source judiciaire.

En cas de feu vert de la justice, Nicolas Sarkozy, 70 ans, pourrait être libéré dans la foulée. Contactés par l'AFP, ses avocats, qui avaient déposé la demande de mise en liberté dans les minutes qui ont suivi l'incarcération de leur client, n'ont pas souhaité faire de commentaire à l'approche de cette audience.

L'ancien champion de la droite française est incarcéré en raison de sa condamnation à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite pour un ex-président dans l'histoire de la République française et qui a suscité de vifs débats.

Il s'agit aussi d'une première dans l'Union européenne, où aucun ancien chef d'Etat n'a connu l'emprisonnement.

Différents critères 

Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l'a reconnu coupable d'avoir sciemment laissé ses collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour solliciter un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Il a aussitôt fait appel.

Plus que la condamnation, c'est le mandat de dépôt l'envoyant en prison, non susceptible de recours, qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la "gravité exceptionnelle" des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par "la haine".

Pour la demande de mise en liberté, les magistrats de la cour d'appel ne s'appuieront cependant pas sur les mêmes critères que ceux du mandat de dépôt. L'appel de Nicolas Sarkozy replace son incarcération dans les critères de la détention provisoire, qui diffèrent de ceux de l'exécution de peine.

Selon l'article 144 du code de procédure pénale, le maintien en détention n'est alors possible que s'il est l'"unique moyen" de protéger des preuves, d'empêcher pressions ou concertations, de prévenir fuite ou récidive, ou de le protéger.

Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, éventuellement assigné à résidence avec un bracelet électronique.

En attendant, en prison, l'ex-président est placé à l'isolement, mais deux officiers de sécurité sont installés dans une cellule voisine. Des dispositions justifiées par "son statut" et les "menaces qui pèsent sur lui", selon le ministre de l'Intérieur français Laurent Nuñez.

Fin octobre, il a reçu la visite du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats.

"Risques de pression" 

Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un "risque d'obstacle à la sérénité" et donc "d'atteinte à l'indépendance des magistrats" avant le procès en appel.

Parmi les trois condamnés avec mandat de dépôt par le jugement du 25 septembre, la cour d'appel a déjà mis en liberté sous contrôle judiciaire l'ex-banquier Wahib Nacer, 81 ans, mais a maintenu en détention l'intermédiaire Alexandre Djouhri.

Pour ce dernier, condamné à six ans d'emprisonnement avec incarcération immédiate et trois millions d'euros d'amende, la cour a considéré qu'il présentait des garanties "particulièrement faibles" face à son risque de fuite.

Dans son cas, la justice a également considéré que "les risques de pressions continuent d'exister" sur des témoins de l'affaire, notamment l'ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bechir Saleh, condamné dans le dossier et en fuite.

Dans les deux cas, le président Olivier Géron a précisé au préalable qu'en statuant sur une demande de mise en liberté, "les critères d'appréciation de la juridiction d'appel sont nécessairement différents de ceux de la juridiction de premier degré" et que ces décisions ne présageaient en rien de l'issue du procès en appel, qu'il devrait diriger.

Très attendu, ce nouveau procès libyen devrait se tenir à partir du mois de mars, même si les dates précises n'ont pas encore été officiellement annoncées. Elles devraient être communiquées aux avocats jeudi, à l'occasion d'une réunion à la cour d'appel sur ce sujet, ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier.


Abdeslam «pas mis en cause dans un projet d'attentat», selon la directrice de la DGSI

Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu'elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d'un objet en détention, une clé USB. (AFP)
Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu'elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d'un objet en détention, une clé USB. (AFP)
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  • La directrice générale de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), Céline Berthon, a affirmé lundi sur RTL que Salah Abdeslam "n'était pas mis en cause dans un projet d'attentat"
  • C'est "un individu qui demeure radicalisé et convaincu de l'idéologie mortifère", a-t-elle poursuivi

PARIS: La directrice générale de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), Céline Berthon, a affirmé lundi sur RTL que Salah Abdeslam "n'était pas mis en cause dans un projet d'attentat".

Salah Abdeslam est une "figure très symbolique (...) c'est le seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre. Aujourd'hui, il n'est pas mis en cause dans un projet d'attentat", a assuré Mme Berthon.

C'est "un individu qui demeure radicalisé et convaincu de l'idéologie mortifère", a-t-elle poursuivi.

Condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour sa participation à ces attentats, Salah Abdeslam avait été placé mardi en garde à vue, avant qu'elle ne soit levée le jour-même, dans une enquête ouverte en janvier 2025 portant sur la détention illicite d'un objet en détention, une clé USB.

Dans cette enquête, trois personnes sont en garde à vue dont la compagne de Salah Abdeslam.

Interrogée sur le profil de cette femme, Mme Berthon a répondu qu'elle faisait "l'objet d'investigations". "Ce type de profil fait partie de nos cibles", a-t-elle ajouté.

En cette semaine de commémoration des dix ans des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, et des centaines de blessés, Céline Berthon a affirmé qu'il n'y avait "pas de menace concrète identifiée pour le 13 novembre" prochain.