Juliette Armanet: « Brûler le feu », un album pour « ne pas se laisser consumer »

La chanteuse française Juliette Armanet pose sur le tapis rouge avant la 23e cérémonie des NRJ Music Awards au Palais des Festivals de Cannes le 20 novembre 2021(AFP).
La chanteuse française Juliette Armanet pose sur le tapis rouge avant la 23e cérémonie des NRJ Music Awards au Palais des Festivals de Cannes le 20 novembre 2021(AFP).
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Publié le Mercredi 09 février 2022

Juliette Armanet: « Brûler le feu », un album pour « ne pas se laisser consumer »

  • L'album est paru en novembre en réaction aux confinements et inspiré par l'énergie fédératrice des concerts
  • Juliette Armanet a évité l'écueil du deuxième album avec une proposition totalement différente, qui a trouvé un bel écho cet hiver avec trois nominations aux Victoires de la musique

PARIS: "On ne va pas se laisser consumer": Juliette Armanet revient pour l'AFP sur les combustibles créatifs de "Brûler le feu", album paru en novembre en réaction aux confinements, inspiré par l'énergie fédératrice des concerts.  

L'artiste a évité l'écueil du deuxième album avec une proposition totalement différente, qui a trouvé un bel écho cet hiver (trois nominations aux Victoires de la musique, vendredi, derrière les locomotives Clara Luciani et OrelSan, quatre chacun). 

Il suffit d'écouter les titres d'ouverture de ses deux disques. "L'amour en solitaire" (sur "Petite amie", 2017), avec ses accents à la Véronique Sanson, n'a rien à voir avec "Le dernier jour du disco" (sur "Brûler le feu") et ses éclairs de boules à facettes induits par le titre et assumés musicalement. 

Plusieurs balises professionnelles et personnelles éclairent le chemin parcouru. Il y a eu ainsi les tournées, la "rencontre avec un public" qui a sorti la trentenaire de sa "position assise au piano". Comme un symbole, dans le clip du "Dernier jour du disco", elle danse même sur l'instrument. "Il y a plein de titres plus +patate+, dansants, le côté vibrant des concerts m'a enivré, a métamorphosé en profondeur mes désirs musicaux, le public permet de révéler d'autres facettes de soi-même". 

« Territoire à soi »

Le disque cristallise aussi le refus de se laisser enfermer derrière les "portes closes" imposées par la pandémie. La chanteuse décrit cette "envie d'ouvrir tout ça en très grand". "Il y a plein d'albums faits ces derniers mois qui sont solaires, énergiques", poursuit-elle. C'est le cas avec Clara Luciani, avec qui on la compare souvent puisqu'elle fait également des clins d'œil au disco (avec son disque "Cœur"). Mais on peut aussi citer Malik Djoudi, figure d'une pop-électro sensible, et son lumineux "Troie", ou encore de Myd, avec son électro hédoniste de "Born a loser" (il est d'ailleurs nominé dans les révélations masculines des Victoires de la musique).

Entre ses deux albums, Juliette Armanet est aussi devenue maman. Et "Brûler le feu", qui résonne de vertiges amoureux (à entendre, évidemment, dans le titre "Vertigo" ou dans "Je ne pense qu'à ça"), est la réponse à certaines questions insufflées par ce changement dans sa vie. 

"Quand on fonde une famille, on se dit +est-ce que j'ai encore le droit d'évoquer des envies, des désirs troubles, des fantasmes, des brûlures?+". "Oui, fonder une famille n'exclut pas de garder un territoire à soi, une liberté artistique, les vies qu'on raconte sont autant vécues que rêvées; j'ai la chance de vivre avec quelqu'un respectueux de toutes ces questions".

« Relation forte avec Clara »

Une autre chance, c'est d'avoir parmi les contributeurs de son disque SebastiAn. Ce membre de l'écurie électro Ed Banger (cornaqué par Pedro Winter, ex-manager de Daft Punk), peu connu du grand public, a déjà marqué de son empreinte de producteur l'album "Rest" de Charlotte Gainsbourg. Outre son apport à la couleur sonore de "Brûler le feu", on entend même sa voix sur "Vertigo". 

"SebastiAn est venu bousculer des chemins harmoniques où je m'ennuyais, que j'avais déjà faits, il a +twisté+ (renversé) pas mal de choses avec humilité. Travailler avec lui c'était comme un grand banquet", relate l'auteure-compositrice-interprète.

Evidemment, il serait tentant d'imaginer une rivalité entre Juliette Armanet et Clara Luciani en vue des Victoires, d'autant que les deux chanteuses sont sur le même label.

"D'abord, il n'y a pas que nous pour la catégorie artiste féminine, il y a aussi Hoshi", répond la Lilloise. "Ce côté compétition des Victoires n'est pas la vérité de nos vies artistiques. On a une relation forte avec Clara. Dans ce genre de cérémonie on nous rassemble et on nous oppose, c'est troublant, mais on s'est dit +on trinquera à nos défaites ou à nos victoires+".


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.