Les Européens souhaitent une femme à la tête de l'OTAN

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, donne une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec le président polonais au siège de l'Otan, à Bruxelles, le 7 février 2022. (Photo, AFP)
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, donne une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec le président polonais au siège de l'Otan, à Bruxelles, le 7 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Les Européens souhaitent une femme à la tête de l'OTAN

  • Le mandat de Jens Stoltenberg à l'Otan se termine le 1er octobre 2022 et il a annoncé qu'il prendrait ses fonctions à la tête de la Banque centrale norvégienne autour du 1er décembre
  • Les spéculations vont bon train autour de plusieurs noms, mais comme au Vatican, rien n'est joué et les papabili restent le plus souvent cardinaux

BRUXELLES : Le successeur du Norvégien Jens Stoltenberg à la tête de l'Otan sera choisi  pour le sommet de Madrid fin juin et les Européens veulent désigner une femme, une première pour une Alliance dirigée par des hommes depuis sa création en 1949.

"La course est ouverte depuis l'annonce surprise par Jens Stoltenberg en décembre 2021 de sa candidature pour la direction de la Banque centrale de Norvège", a confié un diplomate européen de l'Alliance.

"Mais le processus de désignation est opaque", a-t-il souligné. "Personne ne fait campagne. Il y a en revanche beaucoup d'échanges sur des noms entre les alliés", a-t-il expliqué.

"Les candidats ne se déclarent pas avant d’avoir l'aval de Washington. Et l’usage veut qu’ils évitent de faire campagne ouvertement", confirme un autre diplomate.

"Le poste revient traditionnellement aux Européens et il y a une attente pour la désignation d'une femme d'un Etat membre", a-t-il confié. 21 des 30 pays de l'Otan sont membres de l'UE. "Ce n'est pas gagné", a toutefois confié un ministre européen sous couvert de l'anonymat.

Le mandat de Jens Stoltenberg à l'Otan se termine le 1er octobre 2022 et il a annoncé qu'il prendrait ses fonctions à la tête de la Banque centrale norvégienne autour du 1er décembre.

Les 13 précédents secrétaires généraux ont tous été des hommes: trois Britanniques, trois Néerlandais, deux Belges, un Italien, un Espagnol, un Allemand, un Danois et un Norvégien.

Les spéculations vont bon train autour de plusieurs noms, mais comme au Vatican, rien n'est joué et les papabili restent le plus souvent cardinaux.

La ministre belge des Affaires étrangères et ancienne Premier ministre Sophie Wilmès, 47 ans,  est considérée comme "une candidate crédible".

"Elle a pour elle de venir d’un pays fondateur, membre de l'UE, bon allié et bon partenaire, alors que ses deux prédécesseurs étaient très réticents sur la défense européenne", fait valoir le diplomate européen.

Jens Stoltenberg est Norvégien,  non membre de l'UE, et son prédécesseur, Anders Fogh Rasmussen, était Danois, un pays membre de l'UE mais qui refuse de participer à la Politique étrangère et de sécurité commune.

Mme Wilmès n'a pas souhaité faire de commentaire et plusieurs ministres qui l'ont rencontrée ces derniers jours ont confié à l'AFP qu'elle ne leur avait pas fait part de ses intentions.

«C'est Washington qui décide»

"De nombreux pays, et pas seulement la France, considèrent que le prochain secrétaire général doit trouver un meilleur compromis avec l'Otan sur le rôle de l'UE en matière de défense, d'autant que les Américains ne s'y opposent pas", a souligné un ancien responsable de l'Alliance sous couvert de l'anonymat.

Le nom de l'ancienne ministre de la défense allemande Annegret Kramp-Karrenbauer (59 ans), a été avancé, mais "elle n'a aucune chance, car elle ne sera pas soutenue par son gouvernement", ont affirmé deux responsables européens.

Une candidature britannique aurait pour sa part  "peu de chances d'être acceptée après le retrait du Royaume-Uni de l'UE", ont-ils ajouté.

Et une candidature française aurait du mal à obtenir l'aval de la Turquie en raison des relations difficiles entre les deux pays, ont-ils souligné.

La désignation d'une secrétaire générale venue de l'Est est en revanche possible.

"Il y a plusieurs candidates, notamment l'ancienne présidente de l'Estonie" Kersti Kaljulaid (52 ans), a confié le diplomate européen.

Le nom de l'ex-présidente de la Lituanie, Dalia Grybauskaité (65 ans), est également cité.

La désignation du patron de l'Otan se fait par consensus au sein du Conseil Atlantique, l'instance qui réunit les ambassadeurs des 30 Etats membres.

"Mais au bout du compte, c'est toujours Washington qui décide", a confié le ministre européen.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.