Madagascar/cyclone Batsirai: les secours et recherches avancent, 94 morts

Jocelyn Germain (56 ans) abat un arbre à la hache tombé sur la maison de son fils suite au passage du cyclone Batsirai, le 8 février 2022 à Irondro. (Photo, AFP)
Jocelyn Germain (56 ans) abat un arbre à la hache tombé sur la maison de son fils suite au passage du cyclone Batsirai, le 8 février 2022 à Irondro. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Madagascar/cyclone Batsirai: les secours et recherches avancent, 94 morts

Jocelyn Germain (56 ans) abat un arbre à la hache tombé sur la maison de son fils suite au passage du cyclone Batsirai, le 8 février 2022 à Irondro. (Photo, AFP)
  • Les secours ont atteint jeudi la quasi totalité des zones touchées par le cyclone Batsirai à Madagascar, fatal à 94 personnes
  • Le cyclone tropical a touché terre samedi avec des rafales de vent allant jusqu'à 165 km/h sur la côte est de la grande île de l'Océan Indien

ANTANANARIVO: Les secours ont atteint jeudi la quasi totalité des zones touchées par le cyclone Batsirai à Madagascar, fatal à 94 personnes selon un dernier bilan des autorités qui cherchent encore des disparus et s'inquiètent de l'accès à l'eau potable.  

« Beaucoup d'efforts ont été déployés pour atteindre effectivement toutes les zones impactées par le cyclone. Il s'agit maintenant de s'assurer de la présence de secours d'urgence pour aider la population en détresse », a déclaré Faly Aritiana Fabien, du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). « A cette heure on est à 94 morts », contre 92 mercredi, a-t-il poursuivi.  

Le cyclone tropical a touché terre samedi avec des rafales de vent allant jusqu'à 165 km/h sur la côte est de la grande île de l'Océan Indien, frappée quelques semaines plus tôt par la tempête tropicale Ana qui avait fait 55 morts. Batsirai a quitté Madagascar lundi.  

Dans la ville côtière de Mananjary, épicentre du cyclone, les habitants ont commencé à déblayer les routes jonchées de débris et de branches d'arbres. Quelques bâtiments penchés, poussés par le vent, sont restés debout comme par miracle. La plupart des maisons ont été soufflées. 

Le cyclone est ensuite entré à une centaine de kilomètres à l'intérieur des terres, dans les collines agricoles. A Ifanadiana, Henriette, 66 ans, vit de la culture du riz, d'ananas et de manioc. Sa maison en pierres était « déjà un peu fragile », dit-elle.  

« J'avais décidé que je ne dormirai pas ici et que je resterai chez ma sœur. Mais je n'ai pas eu le temps d'emporter mes affaires ni aucun meuble », raconte cette Malgache. Le cyclone n'a laissé qu'un pan de mur et un tas de décombres. 

Selon l'Unicef sur place, 62 000 personnes se sont retrouvées sans toit, 112 000 personnes au total ont été affectées, dont la moitié sont des enfants.  

« Le bilan devrait rester dans cet ordre de grandeur », les quelques zones encore inaccessibles étant peu habitées, selon Jean Benoit Manhes, représentant adjoint de l'ONG à Madagascar.  

Une des principales inquiétudes des organisations humanitaires est l'accès à l'eau potable. « Les enfants sont particulièrement sensibles aux maladies liées à la consommation d'eau polluée provoquant des maladies diarrhéiques aiguës et un risque de résurgence de malaria », a mis en garde M. Manhes, rappelant que 42% des enfants malgaches souffrent de malnutrition chronique.  

« C'est une course contre la montre. Si on peut atteindre toutes ces populations d'ici une semaine, on évitera une morbidité importante », a-t-il souligné. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.