Covid-19: chez les vaccinés, le risque de formes graves est lié à l'âge ou aux comorbidités

Un membre de l'équipe médicale mobile de vaccination contre le Covid-19, vaccine un homme âgé à mobilité réduite à son domicile dans le cadre de la campagne de vaccination sur l'île polynésienne de Tahiti, le 8 septembre 2021 (AFP).
Un membre de l'équipe médicale mobile de vaccination contre le Covid-19, vaccine un homme âgé à mobilité réduite à son domicile dans le cadre de la campagne de vaccination sur l'île polynésienne de Tahiti, le 8 septembre 2021 (AFP).
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Publié le Vendredi 11 février 2022

Covid-19: chez les vaccinés, le risque de formes graves est lié à l'âge ou aux comorbidités

  • Le constat était connu mais l'étude le confirme, parmi les personnes vaccinées, le risque de faire une forme grave du Covid-19 apparaît fortement associé à l'âge ou au comorbidités
  • Par rapport aux personnes de 45-54 ans, celles âgées de 85-89 ans avaient un risque 4 fois plus élevé d'être hospitalisées

PARIS: Parmi les personnes vaccinées, le risque de faire une forme grave du Covid-19 apparaît fortement associé à l'âge, à la prise d'immunosuppresseurs ou de corticoïdes oraux et à la présence de certaines comorbidités, confirme vendredi une vaste étude. 

Le constat était connu mais cette étude qui a porté sur l'ensemble des personnes ayant un schéma vaccinal complet (deux doses ou une dose et une infection) en France au 31 juillet, soit 28 millions de personnes, livre des chiffres intéressants.

Menée par la structure Epi-Phare, qui associe l'Assurance maladie (Cnam) et l'Agence du médicament (ANSM), elle révèle qu'au cours de ce suivi, 5.345 personnes ont été hospitalisées et 996 sont décédées à l'hôpital pour Covid-19.

Dans cette population de sujets vaccinés, les risques d'hospitalisation et de décès hospitalier étaient associés à l'âge. Par exemple, par rapport aux personnes de 45-54 ans, celles âgées de 85-89 ans avaient un risque 4 fois plus élevé d'être hospitalisées et 38 fois plus élevé de décéder. 

Mais aussi à la localisation géographique: les personnes résidant dans les communes les plus défavorisées avaient un risque d'hospitalisation 1,3 fois plus élevé.

Par ailleurs, seulement 10% des patients vaccinés hospitalisés pour Covid-19 et 2% des patients vaccinés décédés en milieu hospitalier ne présentaient aucune comorbidité, soit deux fois moins que dans la population totale non vaccinée des deux premières vagues.

Parmi les personnes vaccinées hospitalisées, 12% présentaient une comorbidité, 16% deux comorbidités, 18% trois comorbidités, 16% quatre comorbidités et 27% cinq comorbidités ou plus.

En résumé, "parmi les personnes vaccinées, le risque résiduel de forme grave de Covid-19 apparaît fortement associé à l'âge, à la prise d'immunosuppresseurs ou de corticoïdes oraux ou de certaines comorbidités", relève le Pr Mahmoud Zureik, le directeur de la structure Epi-Phare.

"Et ce risque augmente fortement avec le nombre de comorbidités", ajoute-t-il.

Que faut-il en conclure ? En premier lieu, "ces résultats confirment le risque très faible d'hospitalisation chez les vaccinés", souligne l'épidémiologiste.

Ils "suggèrent aussi l'importance de la vaccination combinée à des mesures de prévention complémentaires pour éviter encore davantage le risque de formes sévères de Covid-19 chez les personnes vaccinées, en particulier les populations âgées et immunodéprimées", selon lui.


Emeutes en Nouvelle-Calédonie: Macron convoque une réunion de crise

Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
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  • Les dirigeants des Républicains ont demandé que le Conseil des ministres instaure mercredi l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie pour mettre fin aux émeutes
  • Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie

PARIS: Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, qui a fait deux morts et des centaines de blessés, ont annoncé ses services.


La mairie de Paris demande au préfet d'interdire les maraudes d'ultradroite «  discriminatoires  »

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
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  • Le reportage donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités
  • Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri

PARIS: Deux adjoints de la maire de Paris Anne Hidalgo ont demandé mardi au préfet de police Laurent Nunez d'interdire les maraudes "discriminatoires" dans la capitale, menées par des groupes d'ultradroite aux propos "ouvertement racistes", après un reportage de BFMTV.

Le reportage en question donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités, dans un courrier transmis à l'AFP.

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri.

"On ne donne qu'aux Blancs", dit ainsi une jeune femme. "Les noirs évidemment et les arabes, on ne leur donne pas."

Des propos "extrêmement choquants, ouvertement racistes et discriminatoires" pour les deux adjoints, "qui sont de nature, selon nous, à relever d'une qualification pénale et salissent en tout état de cause l'image de notre ville, tout en étant susceptibles de troubler l'ordre public".

Les deux élus de gauche rappellent qu'en 2007, le Conseil d'Etat avait interdit la distribution des "soupes au cochon", une "façon détournée des extrémistes de droite d'exclure les musulmans".

Le groupuscule suivi par BFMTV "va plus loin en revendiquant son racisme et justifiant ces pratiques discriminatoires", s'alarment-ils.

Les élus de la municipalité demandent à Laurent Nunez et au ministre de l'Intérieur de "prendre les mesures d'interdiction de ce genre de distributions alimentaires qui sont plus sûrement des opérations de promotion de la haine que de solidarité".

Samedi, plusieurs centaines de militants d'ultradroite ont défilé à Paris. La préfecture de police de Paris avait pourtant interdit cette manifestation annuelle en arguant d'un risque de troubles à l'ordre public, mais le tribunal administratif de Paris a suspendu cette mesure.


Nouvelle-Calédonie: un mort lors d'une nouvelle nuit d'émeutes, lés députés votent la révision constitutionnelle

Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville. (AFP).
Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville. (AFP).
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  • Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP
  • Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville

NOUMEA: Une personne a été tuée par balle dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une deuxième nuit consécutive d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, alors que les députés votaient à Paris la révision constitutionnelle du corps électoral à l'origine de la colère du camp indépendantiste.

Selon le représentant de l'Etat dans l'archipel français du Pacifique Sud, cette personne, touchée par des tirs avec deux autres personnes, est décédée des suites de ses blessures à l'hôpital de Nouméa.

Le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a précisé devant la presse que la victime n'avait pas été victime "d'un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre".

Malgré le couvre-feu mis en place dans la principale ville du territoire dès 18h00 locales mardi (9h00 à Paris), les graves violences qui ont débuté lundi dans l'archipel ont repris dès la nuit tombée, marquée par de nombreux incendies, pillages et  échanges de tirs, y compris contre les forces de l'ordre.

Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des voitures accidentées ou calcinées étaient également visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions transportant des gendarmes mobiles, entre autres forces de l'ordre, sillonnaient la ville.

"On est dans une situation que je qualifierais d'insurrectionnelle", a déploré M. Le Franc, "L'heure doit être à l'apaisement (...) l'appel au calme est impératif", a-t-il insisté. "Je vous laisse imaginer ce qui va se passer si des milices se mettaient à tirer sur des gens armés".