Des appels à "tout bloquer" en France le 10 septembre, venus d'horizons très divers, se multiplient sur les réseaux sociaux, en se cristallisant autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou
Les premières références à cette date, dont le choix ne semble pas avoir de justification particulière, remontent à mai, au moins
Treize vulnérabilités systémiques menacent le pays, dont trois sont identifiées comme critiques : le verrouillage économique et social, l’adaptation insuffisante au changement climatique, et la montée en puissance d’une défiance civique
Premier constat : l’économie française est enlisée dans un triangle infernal, fait de déclin démographique, de productivité stagnante et d’endettement massif
Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé, le 15 juillet, un plan de redressement des finances publiques prévoyant un effort budgétaire de 43,8 milliards d'euros en 2026 pour réduire le déficit public
Ce projet de budget, s'il est adopté au Parlement, envisage un gel des prestations sociales, des retraites et des dépenses budgétaires hors Défense. Instaurée de manière exceptionnelle en 2025, une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés n'est pas reconduite
Le coup d'envoi des débats sera donné à 21 h 30 (19 h 30 GMT) et lancera les semaines les plus importantes de ce tout jeune gouvernement de Michel Barnier.
La France fait par ailleurs l'objet d'une procédure de l'UE pour déficit excessif, avec six autres pays ayant dépassé l'an dernier la barre de 3 % fixée par Bruxelles.
Les députés achèvent samedi l'examen en commission de la partie "recettes" du budget 2025, largement modifiée par rapport à la copie du gouvernement, qui se retrouve au pied du mur avant le débat dans l'hémicycle.
Vu le nombre et l'ampleur des modifications votées depuis mercredi, la question d'un passage en force dans l'hémicycle via l'arme du 49.3 pourrait vite se poser, afin d'éviter une nouvelle série de déconvenues.
Comment trouver 20 milliards de recettes supplémentaires pour abonder 60 milliards d'économies ? La question est à l'agenda de la commission des Finances de l'Assemblée.
Autre pilule qui passe difficilement dans une partie de la macronie : l'instauration d'une contribution exceptionnelle visant, pour trois ans, les ménages les plus aisés et qui devrait toucher 24 300 foyers fiscaux.
Conscient de la fragilité de son gouvernement face à une Assemblée elle-même promise par beaucoup à la dissolution.
Le gouvernement va en effet devoir s'atteler au plus vite à la difficile tâche de faire adopter avant le 31 décembre par le Parlement les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale.
On nous a refusé la consultation de ces documents", au motif qu'il s'agit de "documents préparatoires", a déclaré le président de la commission des finances de la chambre basse du Parlement Eric Coquerel.
Ces documents "sont nécessaires pour accomplir notre travail de parlementaires", avait préalablement déclaré Eric Coquerel. Son collègue Charles de Courson avait demandé que le Parlement soit "respecté", en l'absence de majorité claire.
Emmanuel Macron pourrait à l'issue des Jeux olympiques qui se terminent le 11 août, et avant les Jeux paralympiques le 28 août, désigner un chef de gouvernement qui exhalerait une "odeur de cohabitation".
L'actuel ministre délégué des Comptes publics Thomas Cazenave a lui-même appelé tous les groupes politiques à engager un "dialogue" autour du budget pour 2025.