«Ne soyez pas Google»: l'essor des start-up fondées sur la protection de la vie privée

Cette photo d'archive prise le 14 février 2020 montre le logo Google à Bruxelles. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Cette photo d'archive prise le 14 février 2020 montre le logo Google à Bruxelles. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Publié le Mardi 15 février 2022

«Ne soyez pas Google»: l'essor des start-up fondées sur la protection de la vie privée

  • Aujourd'hui, un nombre croissant de start-ups favorables à la protection de la vie privée se rallient autour du mantra «Ne soyez pas Google»
  • La semaine dernière, la France a suivi l'Autriche en déclarant que la pratique de Google consistant à transférer des données personnelles de l'Union européenne vers ses serveurs américains était illégale

PARIS: Le géant du web Google utilisait autrefois le slogan "Ne soyez pas méchant" pour se distinguer de ses concurrents. Mais aujourd'hui, un nombre croissant de start-ups favorables à la protection de la vie privée se rallient autour du mantra "Ne soyez pas Google".  

Dans leur viseur? Google Analytics, un outil statistique utilisé par plus de la moitié des sites web du monde pour comprendre les habitudes de navigation des internautes.

La semaine dernière, la France a suivi l'Autriche en déclarant que la pratique de Google consistant à transférer des données personnelles de l'Union européenne vers ses serveurs américains était illégale, au regard du règlement européen sur la protection des données (RGPD).

Google n'est pas d'accord, affirmant que les données sont anonymisées et que les scénarios envisagés en Europe sont hypothétiques.

Néanmoins, les développeurs de logiciels des quatre coins du monde y voient une opportunité pour placer la protection de la vie privée au cœur de leurs produits. Conscients qu'ils ne vont pas renverser la domination de Google, leur objectif est plutôt d'insuffler un peu d'équité et de choix sur le marché.

"La semaine où Google Analytics a été jugé illégal par l'autorité de protection des données autrichienne a été une bonne semaine pour nous", confie Paul Jarvis, qui dirige la jeune pousse canadienne Fathom Analytics.

Il affirme que les nouveaux abonnements ont triplé au cours de cette semaine, sans vouloir donner toutefois de chiffres exacts. Google domine le marché avec 57% des sites internet qui utilisent son service, selon le cabinet W3Techs.

Un internet alternatif

Le premier tournant pour les développeurs de logiciels favorables à la protection de la vie privée a d'abord eu lieu en 2013, quand le lanceur d'alerte Edward Snowden a révélé comment les agences de sécurité américaines avaient pu collecter les données personnelles des utilisateurs, notamment via Google, Facebook et Microsoft. 

"Nous en connaissions déjà une partie", explique Matthieu Aubry, fondateur de Matomo, qui se présente comme une "alternative" à Google Analytics. "Mais quand (Snowden) a fait (ses révélations), nous avons eu la preuve que nous n'étions pas seulement paranoïaques ou que nous n'inventions pas des choses". 

Autre élément dans le viseur de ces jeunes entreprises: la complexité de Google Analytics.

"Vous avez 1.000 tableaux de bord différents et toutes ces données, mais cela ne vous aide pas si vous ne les comprenez pas", explique Michael Neuhauser, qui a lancé Fair Analytics le mois dernier. 

Contrairement à Google, ces start-up axées sur la protection de la vie privée n'utilisent pas de cookies pour suivre les utilisateurs sur le web et offrent un éventail de données beaucoup plus simple, ce qui les aide à respecter les limites du RGPD.

Mais gagner sa vie avec ces outils n'est pas aisé. 

Marko Saric, fondateur de Plausible Analytics, et Paul Jarvis, de Fathom Analytics, ont tous deux consacré du temps et de l'argent à leurs projets avant de pouvoir se verser un salaire. Les deux start-up fonctionnent encore avec de petites équipes travaillant à distance dans différents pays et ayant un contact direct avec les clients. 

"Pendant longtemps, nous n'avions même pas d'entreprise autour du projet, c'était une pure communauté", complète encore Matthieu Aubry, qui a fondé Matomo en 2007 alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années.

Aujourd'hui son entreprise a désormais une portée mondiale et contribue, selon lui, à la création d'un "internet alternatif" non dominé par les grandes entreprises technologiques.

Mais un obstacle de taille subsiste: Google peut se permettre d'offrir ses outils gratuitement, alors que les petites entreprises doivent faire payer leurs clients, ne serait-ce que quelques dollars par mois. 

"Tous ces produits gratuits que nous utilisons et aimons, nous ne les payons pas avec de l'argent, nous les payons avec des données et de la vie privée", souligne Paul Jarvis. 


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.