Rwanda: l'attentat contre le président Habyarimana déclencheur du génocide

Agathe Habyarimana, la veuve du président rwandais dont l'assassinat a déclenché le génocide de 1994, s'adresse à la presse au palais de justice de Paris, le 30 avril 2014.(AFP)
Agathe Habyarimana, la veuve du président rwandais dont l'assassinat a déclenché le génocide de 1994, s'adresse à la presse au palais de justice de Paris, le 30 avril 2014.(AFP)
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Publié le Mardi 15 février 2022

Rwanda: l'attentat contre le président Habyarimana déclencheur du génocide

  • Le soir du 6 avril 1994, un Falcon 50 transportant le président Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira est abattu en phase d'atterrissage à Kigali
  • Le lendemain de l'attentat, le Premier ministre hutu modéré Agathe Uwilingiyimana, dix Casques bleus belges de la Minuar chargés de sa protection et plusieurs ministres de l'opposition sont tués

PARIS : L'attentat en 1994 contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, sur lequel l'enquête française a été définitivement close par la justice mardi, est considéré comme l'élément déclencheur du génocide des Tutsi.

La Cour de cassation a définitivement validé mardi le non-lieu prononcé en 2018 par des juges d'instruction parisiens dans l'enquête sur cet attentat, mettant un point final à ce dossier qui a empoisonné les relations franco-rwandaises pendant plus de vingt ans. 

Le soir du 6 avril 1994, un Falcon 50 transportant le président Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira est abattu en phase d'atterrissage à Kigali par au moins un missile.

Habyarimana, un Hutu, revenait d'un sommet en Tanzanie consacré aux crises rwandaise et burundaise et au processus de négociations engagé avec la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR, à majorité tutsi) menée par Paul Kagame, l'actuel président du pays.

Le représentant du Rwanda à l'ONU déclare que les deux présidents "ont été assassinés par les ennemis de la paix". Le ministère rwandais de la Défense affirme que l'avion a été "abattu par des éléments non identifiés".

Le lendemain de l'attentat, le Premier ministre hutu modéré Agathe Uwilingiyimana, dix Casques bleus belges de la Minuar chargés de sa protection et plusieurs ministres de l'opposition sont tués.

Commencent alors des massacres à grande échelle. Les milices hutu Interahamwe et les Forces armées rwandaises (FAR) massacrent méthodiquement les Tutsi, de même que les opposants hutu au parti d'Habyarimana. Dans tout le pays, hommes, femmes et enfants tutsi sont exterminés à coups de machettes.

La population, encouragée par les autorités et des médias, dont la tristement célèbre Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM), prend largement part aux massacres, viols et pillages.

 

La justice française clôt définitivement le dossier de l'attentat déclencheur du génocide au Rwanda

La Cour de cassation a définitivement clos mardi le dossier de l'attentat qui a déclenché le génocide de 1994 au Rwanda, en validant le non-lieu prononcé en 2018 dans cette enquête qui a empoisonné les relations franco-rwandaises pendant plus de vingt ans.

Dans un arrêt consulté par l'AFP, la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français a rejeté les pourvois déposés par les familles de victimes de l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana.

Celles-ci entendaient contester, sur des points de droit, l'abandon des poursuites contre plusieurs membres de l'entourage du président rwandais actuel Paul Kagame, confirmé en 2020 par la cour d'appel de Paris.

Le 6 avril 1994, l'avion transportant le président rwandais de l'époque Juvénal Habyarimana, un Hutu, et le président burundais Cyprien Ntaryamira avait été abattu en phase d'atterrissage vers Kigali par au moins un missile.

L'attentat est considéré comme le point de départ du génocide qui fit plus de 800.000 morts selon l'ONU, principalement dans la minorité tutsi.

Qui fut l'auteur du tir fatal sur le Falcon 50 présidentiel ?

Les enquêteurs français, saisis en 1998 après la plainte des familles de l'équipage, de nationalité française, ont longtemps privilégié la responsabilité des rebelles tutsi menés par Paul Kagame. Puis ils se sont orientés un temps - sans davantage aboutir - vers l'implication d'extrémistes hutu, soucieux de se débarrasser d'un président trop modéré à leurs yeux.

Le 21 décembre 2018, les juges d'instruction avaient finalement décidé d'abandonner les poursuites contre neuf membres ou anciens membres de l'entourage de Paul Kagame, qui avaient suscité de fortes tensions dans les relations entre Paris et Kigali.

Affaire non élucidée 

"En l'absence d'éléments matériels indiscutables", l'accusation reposait sur des témoignages "largement contradictoires ou non vérifiables", avaient-ils estimé.

Les magistrats avaient souligné par ailleurs le "climat délétère" de l'enquête, émaillée d'assassinats, de disparitions de témoins et de manipulations, et ordonné un non-lieu.

Dans sa décision de mardi, la Cour de cassation a estimé que la cour d'appel de Paris, qui avait confirmé la décision des juges en juillet 2020, avait "exposé, par des motifs exempts d'insuffisance comme de contradiction, que l'information était complète et qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre quiconque d'avoir commis les crimes reprochés, ni toute autre infraction".

Les avocats de la défense, Me Léon-Lef Forster et Me Bernard Maingain, saluent dans un communiqué une "victoire judiciaire définitive des militaires rwandais injustement accusés par Monsieur (Jean-Louis) Bruguière", le juge d'instruction qui avait signé des mandats d'arrêt à leur encontre et qui avait en 2006 recommandé des poursuites contre le président Kagame devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda.

"Au terme de cette procédure à relent politique manifeste, la défense espère que le combat mené sur le front judiciaire contribuera aussi à rendre justice au million de victimes du génocide des Tutsi", ont-ils déclaré, dénonçant de "multiples manipulations et falsifications" lors de l'enquête "d'une coalition d'intérêts hétéroclites motivés par des considérations étrangères à la recherche de la vérité judiciaire".

Pour le chercheur François Graner, membre de l'association Survie, engagée contre la Françafrique, "c'est la fin d'une instruction bâclée, d'une enquête à charge".

"Pour les relations entre les deux pays, une nouvelle page s'ouvre, ça libère l'horizon diplomatique qui s'était déjà bien dégagé" depuis le rapport de la commission d'historiens Duclert, a-t-il observé, ajoutant que cet attentat faisait "partie des grandes affaires non élucidées". 

"Cette décision déçoit évidemment les parties civiles rwandaises, mais en réalité le mal est fait depuis longtemps", a réagi pour sa part Me Philippe Meilhac, avocat d'Agathe Habyarimana, la veuve de l'ancien président rwandais.

"Elles ne sont toutefois pas résignées car elles savent très bien que ce dossier a été sacrifié pour des raisons purement diplomatiques", a-t-il souligné. "La procédure pourra probablement reprendre quand la situation politico-diplomatique évoluera".

Entre avril et juillet 1994, le génocide fait environ 800.000 morts, selon l'ONU.

Le 27 mars 1998, une enquête judiciaire est ouverte en France, après une plainte de la famille d'un pilote français tué dans l'attentat.

En novembre 2006, le juge Jean-Louis Bruguière, en charge de l'enquête, recommande des poursuites contre le président Kagame devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda pour sa "participation présumée" à l'attentat et signe des mandats d'arrêt visant ses proches.

Dans la foulée, Kigali coupe les ponts avec Paris, et se lance dans une contre-enquête qui accuse des extrémistes des FAR de l'attentat et met en cause la France pour son soutien au "régime génocidaire" d'Habyarimana.

Les relations diplomatiques reprennent trois ans plus tard. Entre-temps, le juge Bruguière a été remplacé par le juge Marc Trévidic.

Le 10 janvier 2012, un rapport d'expertise français sur l'attentat conclut que l'avion a été abattu par des missiles tirés du camp militaire de Kanombe, alors aux mains de la garde présidentielle de Habyarimana.

Le 20 décembre 2017, à Paris, les juges antiterroristes Jean-Marc Herbaut et Nathalie Poux, qui ont repris le dossier, signifient la fin de l'enquête.

Le 21 décembre 2018, les juges d'instruction rendent une ordonnance de non-lieu faute de "charges suffisantes" à l'encontre de neuf membres ou anciens membres de l'entourage de Paul Kagame.

Le 3 juillet 2020, la cour d'appel de Paris confirme le non-lieu. Les avocats de la famille Habyarimana et de celles de l'équipage français de l'avion se pourvoient en cassation. Ces pourvois ont été rejetés ce mardi.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.