Mona Saudi, figure féminine du modernisme arabe, nous a quittés

Mona Saudi et son œuvre « Invisible City », au Sharjah Art Museum. EAU. Instagram/@mona.saudi
Mona Saudi et son œuvre « Invisible City », au Sharjah Art Museum. EAU. Instagram/@mona.saudi
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Publié le Vendredi 18 février 2022

Mona Saudi, figure féminine du modernisme arabe, nous a quittés

  • L'artiste et sculptrice jordanienne Mona Saudi est décédée, à l'âge de 76 ans
  • De la Sharjah Art Foundation au British Museum de Londres, les œuvres de l’artiste sont exposées dans des musées du monde entier

BEYROUTH: L'artiste et sculptrice jordanienne Mona Saudi est décédée, à l'âge de 76 ans.

Née à Amman, capitale de la Jordanie, en 1945, Saudi a fait des études de sculpture à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. L’artiste a travaillé et résidé entre Beyrouth et Amman, et ses œuvres ont été exposées dans son pays et à l'étranger.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Jack Lang: « Triste nouvelle pour l’art contemporain et pour l’IMA avec la disparition de la lumineuse Mona Saudi »

« Triste nouvelle pour l’art contemporain et pour l’IMA avec la disparition de la lumineuse Mona Saudi. Femme courageuse, engagée, libre … C’était une artiste puissante, généreuse, inspirée et merveilleusement bienveillante.

Jordanienne d’origine, elle s’enfuit à 17 ans au Liban pour vivre sa vocation, étudie à Paris, dialogue avec les poètes et expose dans le monde entier. Très rares sont les femmes sculpteurs qui s’engagent dans ce corps à corps avec la pierre qu’elle entaille, grave, lisse à l’infini … Ses œuvres abstraites empreintes de musicalité et de spiritualité sont dans les collections des grands musées du monde, dont celui de l’IMA, qui possède plusieurs de ses œuvres dont son chef d’œuvre, « Géométrie de l’esprit », offert par le royaume de Jordanie à l’Institut lors de son inauguration en 1987.

Tout récemment restauré, posté sur le parvis de l’entrée de l’IMA, je vous invite nombreuses et nombreux à vous recueillir devant cette stèle monumentale en sa mémoire. »

En 2018, Saudi expliquait pourquoi elle a quitté Amman pour Beyrouth, puis Paris, à l'âge de 17 ans, dans une interview accordée à The National en 2018. 

Elle a précisé : "Je voulais aller à Paris et organiser une exposition. Personne ne m'a soutenue. J'étais juste déterminée à créer ma propre vie, donc j'ai éliminé toutes les barrières - famille, société, etc."

Mona Saudi est un véritable symbole de force et de créativité, dont elle a fait preuve en repoussant toutes les normes et barrières sociétales. Son art et son héritage ont marqué la vie culturelle de la région. 

À 18 ans déjà, Saudi organisait une exposition au Café de la Presse, dans l'immeuble historique du journal An-Nahar à Beyrouth. Elle se préparait à l’époque à intégrer l'École supérieure des Beaux-Arts de Paris.

L'art de Saudi est inspiré de légendes et mythes. Sa résidence à Amman n'était qu'à quelques mètres du Nymphée, les anciens bains publics romains, ou elle avait l'habitude de se promener. 

Les anciennes cultures gravées dans la pierre constituent ainsi la base de sa créativité, et ont permis à l'artiste d'établir une relation unique avec l'histoire arabe, puisque son art est considérablement inspiré par les cultures des Ammonites, des Édomites et des Nabatéens. 

La biographie de l'artiste rappelle également le rôle important que les femmes ont joué dans le modernisme arabe.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.