Pakistan: libération du frère d'une starlette qu'il avait tuée pour l' «honneur»

Le frère de Qandeel Baloch après sa libération de prison, à Multan le 19 février 2022 (Photo, AFP).
Le frère de Qandeel Baloch après sa libération de prison, à Multan le 19 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 20 février 2022

Pakistan: libération du frère d'une starlette qu'il avait tuée pour l' «honneur»

  • Muhammad Waseem, 38 ans, avait été condamné à la prison à vie après avoir reconnu avoir étranglé sa soeur en raison de son «comportement intolérable»
  • L’assassinat de la jeune femme avait provoqué une onde de choc au Pakistan, où des centaines de femmes sont tuées chaque année par des proches

MULTAN: Le frère d'une starlette pakistanaise des réseaux sociaux, acquitté lundi en appel de l'assassinat "d'honneur" de sa soeur, pour lequel il avait été condamné à la perpétuité en 2019, est sorti de prison samedi, a annoncé son avocat.

Muhammad Waseem, 38 ans, avait été condamné à la prison à vie après avoir reconnu fièrement avoir étranglé, en 2016, sa soeur Qandeel Baloch, en raison de son "comportement intolérable", selon lui.

La victime, âgée de 26 ans, était une starlette des réseaux sociaux où elle apparaissait toujours soigneusement coiffée et maquillée, dans des poses provocatrices, parfois jugées scandaleuses par ses compatriotes les plus conservateurs.

L’assassinat de la jeune femme avait provoqué une onde de choc au Pakistan, où des centaines de femmes sont tuées chaque année par des proches sous prétexte qu'elles auraient sali l'honneur familial.

Depuis une récente modification de la loi pakistanaise, les parents d'une victime d'un "crime d'honneur" ne peuvent plus pardonner à son assassin, souvent un membre de la famille, ce qui jusqu'alors permettait de soustraire ce dernier à l'action de la justice.

Ce pardon reste toutefois possible dans les autres meurtres.

Lundi, un juge d'appel a estimé que le meurtre de Baloch ne pouvait être qualifié de crime d'"honneur". Il a rejeté les aveux de Muhammad Waseem et l'a acquitté.

Selon le jugement d'appel rendu public vendredi, l'homme a été "acquitté sur la base d'un compromis" entre les parties, et le juge a estimé que l'aveu du tueur n'avait "pas plus de valeur qu'un bout de papier".

Dans un premier temps, les parents de Qandeel Baloch avaient affirmé qu'il n'y aurait "pas de pardon" pour leur fils, avant de se raviser et d'excuser son acte. Selon l'avocat de la mère, Safdar Shah, celle-ci a déclaré qu'elle avait donné "son consentement" pour pardonner.

Muhammad Waseem, qui avait été arrêté immédiatement après la mort de sa soeur, a été libéré samedi d'une prison de la ville orientale de Multan, après six ans en détention.

"Waseem a été libéré de la prison conformément à l'ordonnance" du tribunal de Lahore, a déclaré à l'AFP son avocat, Sardar Mehboob, "c'est un homme libre désormais".

Plus tôt, le ministre pakistanais de l'Information, Fawad Chaudhry, avait déclaré que le gouvernement contesterait le verdict d'appel devant la plus haute juridiction du Pakistan.

"En tant que nation, nous devrions avoir honte d'un tel système" judiciaire, a-t-il dit sur Twitter.

La députée Maleeka Bokhari a indiqué que le gouvernement "procédait à un examen des options juridiques" contre l'acquittement.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.