Sammy Clark ou la seconde mort de «Grendizer», le Goldorak arabe

Sammy Clark (au centre) en janvier 2021, accompagné par les 161 musiciens de la Beethoven Academy Orchestra (Sammy Clark Facebook)
Sammy Clark (au centre) en janvier 2021, accompagné par les 161 musiciens de la Beethoven Academy Orchestra (Sammy Clark Facebook)
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Publié le Mardi 22 février 2022

Sammy Clark ou la seconde mort de «Grendizer», le Goldorak arabe

  • Sammy Clark, de son vrai nom Sami Hobeika, né en 1948 à Dhour Choueir, dans la montagne libanaise, allait devenir le passeur de la culture du dessin animé japonais dans le monde arabe
  • De formation classique, titulaire de plusieurs prix internationaux, il possédait une voix de crooner et sa bienveillance innée le rendait accessible à tous les publics

BEYROUTH : Il avait composé le générique du dessin animé et en avait chanté l’hymne en arabe classique. Grendizer, le Goldorak arabe, ne pouvait prendre son envol que sur la musique et la voix de Sammy Clark. L’artiste est décédé dimanche,19 février, à 73 ans, des suites d’une maladie cardiaque. Sans doute a-t-il rejoint son héros en sa constellation, disent les nombreux fans endeuillés par son départ.

C’était les années 80, décennie où le Japon livrait au monde ses premiers « animes » en séries pléthoriques, y compris une adaptation de L’île au trésor de Stevenson. Goldorak ou Grendizer, robot-justicier-OVNI venu de l’espace, exaltait et réconfortait une génération qui grandissait, au Liban, sous les bombes, avec la télévision pour seule distraction. Parmi les hommages qui pleuvent depuis la nouvelle de la disparition de Sammy Clark, les plus émouvants font référence à cette période : « Les enfants qui ont grandi pendant la guerre civile libanaise vous remercient d'être la voix de "Grendizer" (Goldorak). La série et son protagoniste offraient l’idée d'une réalité alternative où la justice pouvait prévaloir et le bien vaincre le mal » dit un tweet du Dr. Farid Talih, médecin à l’Université américaine de Beyrouth:

Fort de ce succès, Sammy Clark, de son vrai nom Sami Hobeika, né en 1948 à Dhour Choueir, dans la montagne libanaise, allait devenir durant toute cette période le passeur de la culture du dessin animé japonais dans le monde arabe, doublant, chantant, composant tous azimuts des mélodies simples et prégnantes qui ont ainsi accompagné l’enfance de nombreux adultes d’aujourd’hui.

La plateforme de streaming Anghami lui a rendu hommage avec un court medlay de ses tubes :

Sammy Clark était aussi un pilier des programmes de divertissement de la télévision libanaise. De formation classique, titulaire de plusieurs prix internationaux, il possédait une voix de crooner et sa bienveillance innée le rendait accessible à tous les publics. Accompagné d’une marionnette rudimentaire baptisée Milo, il avait inventé une mise-en-scène ingénue qui permettait de dédramatiser ses chansons, notamment les plus romantiques.

Le centre d’interaction culturelle Manarat Al Saadiyat, Abou Dhabi, a rendu hommage à Sammy Clark en ces termes : « Une voix sur laquelle nous avons grandi, des mots et des musiques qui resteront source d’inspiration pour les générations qui viennent »

Ainsi était-il, sobre et généreux, souriant et mélancolique, sérieux sans jamais se prendre au sérieux, modeste au point qu’un vaste public chante et répète ses chansons sans même se douter qu’il en soit l’auteur. Polyglotte, il était capable de chanter en 9 langues presque sans accent des thèmes d’inspirations aussi différentes que le patriotisme, l’amour ou la paix. Parmi ses grands succès, Koumi ta norkos ya sabiyeh («Dansons, jeune fille»), Liman toughanni al touyour («Pour qui chantent les oiseaux»), Ah Ah ala hal Iyyam («Oh, ces jours !»), ou encore Tami.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com