Présidentielle US: Facebook annonce de nouvelles mesures sur les publicités politiques

Le géant des réseaux sociaux, souvent critiqué pour ses règles jugées laxistes vis-à-vis des contenus politiques, a pris cette décision pour réduire les risques « de confusion ou d'abus » (Photo, AFP)
Le géant des réseaux sociaux, souvent critiqué pour ses règles jugées laxistes vis-à-vis des contenus politiques, a pris cette décision pour réduire les risques « de confusion ou d'abus » (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 08 octobre 2020

Présidentielle US: Facebook annonce de nouvelles mesures sur les publicités politiques

  • Le géant des réseaux sociaux, a pris cette décision pour réduire les risques « de confusion ou d'abus »
  • « Nous pensons que nous avons fait plus que toute autre entreprise pendant les quatre dernières années pour aider à garantir l’intégrité de l’élection »

SAN FRANCISCO : Facebook a annoncé mercredi que toutes les publicités liées aux élections, sur des sujets de société ou de politique, seraient interdites sur ses plateformes aux Etats-Unis à la fermeture des bureaux de vote le soir des élections américaines du 3 novembre.

Le géant des réseaux sociaux, souvent critiqué pour ses règles jugées laxistes vis-à-vis des contenus politiques, a pris cette décision pour réduire les risques « de confusion ou d'abus », d'après un communiqué, alors que le scrutin présidentiel pourrait être très disputé.

Début septembre, le groupe californien avait déjà fait savoir qu'aucune nouvelle publicité politique ne pourrait être diffusée pendant la semaine précédant l'élection.

« Nous allons aussi retirer les appels à venir observer les élections dans les bureaux de vote quand ces appels sont formulés avec des termes militaires ou quand ils suggèrent l'idée d'intimider ou de contrôler les agents électoraux ou les électeurs », dit aussi le réseau social.

Facebook ajoute régulièrement depuis des mois des cordes à son arc pour ne pas répéter le traumatisme de 2016, quand la plateforme avait été utilisée pour des campagnes massives, visant à influencer des électeurs, lors des scrutins présidentiel aux Etats-Unis et sur le Brexit au Royaume-Uni. Ces opérations avaient principalement été orchestrées depuis la Russie.

Comme Twitter et YouTube, Facebook craint que les résultats ne mettent longtemps à être connus, à cause du recours plus important que d'ordinaire au vote par correspondance en période de pandémie, et que les résultats ne soient très disputés dans l'intervalle. Au risque de violences dans la rue.

« Si un candidat ou un parti annonce sa victoire de façon prématurée avant qu'un résultat ne soit donné par les organes de presse majeurs, nous ajouterons des informations spécifiques indiquant que le décompte des votes est toujours en cours et que le vainqueur n'a pas encore été déterminé », ont rappelé les hauts responsables de Facebook lors d'une conférence de presse.

La société s'estime « mieux préparée que jamais ».

« Nous pensons que nous avons fait plus que toute autre entreprise pendant les quatre dernières années pour aider à garantir l’intégrité de l’élection. Cela inclut d'empêcher les ingérences, combattre la désinformation et les tentatives de décourager les électeurs de se rendre aux urnes », a souligné Guy Rosen, un des vice-présidents du groupe, en charge de l'intégrité.


La Finlande signe la déclaration franco-saoudienne sur la Palestine

L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise. (AFP)
L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise. (AFP)
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  • Le gouvernement finlandais est divisé sur la reconnaissance de l'Etat palestinien. Le parti des Finlandais, d'extrême droite, ainsi que les Chrétiens démocrates, sont par exemple contre une reconnaissance de l'Etat palestinien
  • "La Finlande s'engage à reconnaître l'État de Palestine à un moment donné dans le futur", a ajouté la ministre devant des journalistes, sans cependant donner de date

HELSINKI: La Finlande a annoncé vendredi qu'elle signait la déclaration franco-saoudienne sur une solution à deux Etats, mais sans s'engager sur une date de reconnaissance d'un Etat palestinien.

"Le processus mené par la France et l'Arabie Saoudite est l'effort international le plus important depuis des années pour créer les conditions d'une solution à deux États", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Elina Valtonen sur X.

Le gouvernement finlandais est divisé sur la reconnaissance de l'Etat palestinien. Le parti des Finlandais, d'extrême droite, ainsi que les Chrétiens démocrates, sont par exemple contre une reconnaissance de l'Etat palestinien.

"La Finlande s'engage à reconnaître l'État de Palestine à un moment donné dans le futur", a ajouté la ministre devant des journalistes, sans cependant donner de date.

Le président finlandais Alexander Stubb avait annoncé début août être prêt à reconnaître l'Etat de Palestine si une proposition en ce sens lui était faite par le gouvernement. Le chef de l'Etat est doté de pouvoirs limités et dirige la politique étrangère en étroite coopération avec le gouvernement.

De nombreux pays, dont la France et le Royaume-Uni, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de la 80e Assemblée générale de l'ONU en septembre.

L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise.

La présidente des démocrates-chrétiens, ministre de l'Agriculture et des Forêts Sari Essayah, a indiqué sur X qu'elle avait fait part de son opinion divergente avec cette décision lors de la réunion du comité ministériel de la politique étrangère et de sécurité.

Ce comité chargé des questions de politique étrangères réunit le président finlandais, le Premier ministre et des membres du gouvernement.


Négociations à Doha entre l'UE et l'Iran sous la menace de sanctions

Sur cette photo collective diffusée par l'agence d'État russe Sputnik, le chef de cabinet du président iranien Mohsen Haji-Mirzaei (au centre) assiste à une réunion entre les présidents iranien et russe en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, le 1er septembre 2025. (AFP)
Sur cette photo collective diffusée par l'agence d'État russe Sputnik, le chef de cabinet du président iranien Mohsen Haji-Mirzaei (au centre) assiste à une réunion entre les présidents iranien et russe en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, le 1er septembre 2025. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, réunis au sein du groupe dit E3, ont indiqué être prêts à abandonner les nouvelles sanctions si l'Iran répond aux préoccupations soulevées par son programme nucléaire
  • Signé en juillet 2015 par l'E3, l'Iran, les Etats-Unis, la Chine et la Russie - sous la présidence de Barack Obama qui cherchait à rapprocher Washington de Téhéran - l'accord suspendait diverses sanctions économiques prises par l'ONU

DOHA: La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas s'est entretenue jeudi à Doha avec le ministre iranien des Affaires étrangères pour tenter de trouver une solution négociée à la question du programmme nucléaire de Téhéran, alors que la menace de sanctions se rapproche.

La rencontre a eu lieu alors que les puissances européennes ont laissé la semaine dernière un mois à Téhéran pour négocier sur son programme nucléaire et éviter le rétablissement de sanctions faute de mise en oeuvre d'un accord conclu en 2015.

"Mme Kallas a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi à Doha pour discuter des efforts pour atteindre une solution négociée à la question du nucléaire iranien", a indiqué un responsable de l'UE sous le couvert de l'anonymat.

"Les discussions se sont concentrées sur une série de questions, dont l'accès des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique aux sites nucléaires iraniens et le sort des stocks iraniens d'uranium hautement enrichi", a-t-il ajouté.

Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, réunis au sein du groupe dit E3, ont indiqué être prêts à abandonner les nouvelles sanctions si l'Iran répond aux préoccupations soulevées par son programme nucléaire.

Signé en juillet 2015 par l'E3, l'Iran, les Etats-Unis, la Chine et la Russie - sous la présidence de Barack Obama qui cherchait à rapprocher Washington de Téhéran - l'accord suspendait diverses sanctions économiques prises par l'ONU en échange d'une réduction des activités de Téhéran dans le domaine nucléaire.

Les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, avaient décidé en 2018 de s'en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions.

Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, notamment sur l'enrichissement d'uranium.

Sous son second mandat commencé le 20 janvier, le milliardaire républicain avait commencé à renouer le dialogue avec l'Iran, avant qu'Israël ne le convainque de l'aider à frapper les installations nucléaires iraniennes lors d'une guerre de 12 jours en juin.

Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran nie et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.


Ukraine: "prêts" sur les garanties de sécurité, les Européens vont tester les engagements de Trump

Le président français Emmanuel Macron (C,D) tient une réunion de travail avec le président ukrainien au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 3 septembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C,D) tient une réunion de travail avec le président ukrainien au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 3 septembre 2025. (AFP)
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  • Réunis à Paris autour d’Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, les alliés européens de l’Ukraine actent leur volonté de garantir la sécurité de Kiev, tout en pressant les États-Unis de formaliser leur propre engagement
  • Vladimir Poutine, soutenu par la Chine et la Corée du Nord, rejette toute intervention étrangère et affirme que la Russie poursuivra ses objectifs militaires en Ukraine

PARIS: Les soutiens européens de l'Ukraine se réunissent jeudi pour tester l'engagement des Etats-Unis pour la sécurité future de l'Ukraine, alors que les efforts de paix de Donald Trump patinent et que Vladimir Poutine, fort de ses soutiens internationaux, paraît plus inflexible que jamais

Le président français Emmanuel Macron copréside à 10H30 (08H30 GMT) à l'Elysée une réunion de la "Coalition des volontaires", qui rassemble les principaux soutiens militaires de Kiev - une trentaine de pays, essentiellement européens - en présence de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les dirigeants s'entretiendront ensuite par téléphone à 14H00 (12H00 GMT) avec Donald Trump. Avec deux sujets à l'ordre du jour: un appel à plus de sanctions américaines contre la Russie et les contributions de chacun aux garanties de sécurité futures à apporter à l'Ukraine.

Outre M. Zelensky, le président finlandais Alexander Stubb sera présent à l'Elysée, de même que les Premiers ministres polonais Donald Tusk, espagnol Pedro Sanchez, danoise Mette Frederiksen ou encore les présidents des institutions de l'Union européenne Ursula von der Leyen et Antonio Costa.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer, coprésident de la réunion, interviendra en visioconférence de même que les autres dirigeants européens, de l'Allemand Friedrich Merz à l'Italienne Georgia Meloni.

- Réserves -

Les Européens vont acter qu'ils sont "prêts" sur l'octroi de garanties de sécurité à l'Ukraine, pour mieux signifier qu'ils attendent désormais des gestes concrets des Américains dans le même sens.

"Nous sommes prêts pour ces garanties de sécurité. L'Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d'engagement et d'intensité", a déclaré le président français en accueillant son homologue ukrainien dès mercredi soir à l'Elysée pour un tête-à-tête.

Les alliés de l'Ukraine attendent maintenant "de voir ce que les Américains souhaitent apporter concernant leur participation", a renchéri le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, à Bruxelles.

La Coalition des volontaires est disposée à contribuer au renforcement de l'armée ukrainienne, voire pour certains pays - dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique - à déployer des soldats en Ukraine, une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression.

Mais certains alliés se sont montrés hésitants dans l'attente de la contribution américaine, que plusieurs pays européens jugent indispensable avant tout engagement de leur part.

Jusqu'à un cessez-le-feu, "il n'y aura certainement pas de déploiement de troupes en Ukraine et même après, j'ai des réserves considérables à ce sujet concernant l'Allemagne", a lancé le chancelier Merz sur la chaîne Sat1.

La Russie a répété jeudi qu'elle n'accepterait aucune "intervention étrangère quelle qu'en soit la forme", la porte-parole de sa diplomatie Maria Zakharova qualifiant les protections demandées par Kiev de "garanties de danger pour le continent européen".

- "A l'offensive" -

Donald Trump a promis lors d'une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles.

Ce "filet de sécurité" américain, ou "backstop" en anglais, pourrait prendre différentes formes - renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l'envoi de troupes américaines au sol.

Il a affirmé mercredi qu'il "se passerait quelque chose" si Vladimir Poutine ne répondait pas à ses attentes, deux semaines après leur rencontre en Alaska qui n'a abouti à aucun progrès substantiel sur une issue à la guerre en Ukraine.

En attendant, Vladimir Poutine, qui affiche un retour en force sur la scène internationale avec une présence très remarquée mercredi au côté du président chinois Xi Jinping et du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pékin, après le sommet d'Anchorage le 15 août avec Donald Trump, multiplie les déclarations offensives.

Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a-t-il averti depuis la Chine, assurant que ses troupes demeuraient "à l'offensive" sur l'ensemble du front.

Au même moment, la Russie lançait une vaste attaque avec plus de 500 drones et missiles sur l'Ukraine, tuant au moins neuf personnes et privant des milliers de foyers d'électricité.

"Malheureusement, nous n'avons pas encore vu de signes de la part de la Russie indiquant qu'ils veulent mettre fin à la guerre", a déploré Volodymyr Zelensky à Paris, se disant toutefois convaincu que l'Europe et les Etats-Unis aideraient Kiev à "accroître la pression sur la Russie pour avancer vers une solution diplomatique".