Le pape souffrant annule des engagements mais se rend à l'ambassade russe pour dire sa préoccupation

Le pape François assiste à son audience générale hebdomadaire à la salle Paul VI le 23 février 2022 au Vatican (AFP)
Le pape François assiste à son audience générale hebdomadaire à la salle Paul VI le 23 février 2022 au Vatican (AFP)
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Publié le Vendredi 25 février 2022

Le pape souffrant annule des engagements mais se rend à l'ambassade russe pour dire sa préoccupation

  • Le souverain pontife s'est toutefois rendu vendredi matin à l'ambassade de Russie près le Saint-Siège, à Rome, où il est resté «un peu plus d'une demi-heure», afin d'«exprimer sa préoccupation» face à la guerre en Ukraine
  • Mercredi, il avait appelé à faire du 2 mars, mercredi des Cendres marquant le début du Carême pour les catholiques, jour de «prière et de jeûne» pour la paix en Ukraine

CITE DU VATICAN: Le pape François, 85 ans, a annulé plusieurs engagements en raison d'une douleur "aiguë" au genou, mais s'est néanmoins rendu vendredi à l'ambassade de Russie pour exprimer sa "préoccupation" après l'invasion de l'Ukraine, a annoncé le Vatican.

"En raison d'une gonalgie aiguë, pour laquelle le médecin a prescrit une période de plus grand repos pour sa jambe, le pape François ne pourra pas se rendre à Florence le dimanche 27 février, ni présider les célébrations du mercredi des Cendres le 2 mars", a indiqué le Vatican dans un communiqué.

Le souverain pontife s'est toutefois rendu vendredi matin à l'ambassade de Russie près le Saint-Siège, à Rome, où il est resté "un peu plus d'une demi-heure", afin d'"exprimer sa préoccupation" face à la guerre en Ukraine, a annoncé le service de presse du Vatican. 

Mercredi, il avait appelé à faire du 2 mars, mercredi des Cendres marquant le début du Carême pour les catholiques, jour de "prière et de jeûne" pour la paix en Ukraine, quelques heures avant le début de l’invasion du pays par Moscou.

Fin janvier, François avait déjà confié souffrir d'un "problème au genou" qui l'avait empêché de descendre saluer les fidèles à la fin de son audience générale hebdomadaire au Vatican.

Le souverain pontife devait se rendre dimanche matin dans la capitale toscane pour la clôture d'une rencontre des maires et évêques de la Méditerranée avec pour thème "Méditerranée, frontière de paix". 

Selon le programme diffusé par le Saint-Siège, il devait notamment prononcer un discours, rencontrer des familles de réfugiés puis célébrer la messe dans la basilique Santa Croce de Florence et réciter la prière de l'Angélus.

Ce déplacement devait être le premier de l'année pour le pape, qui est attendu à Malte les 2 et 3 avril pour son premier voyage hors d'Italie en 2022.

Opération du colon 

Mercredi, lors de l'audience générale hebdomadaire, le Saint Père était apparu légèrement diminué mais avait toutefois salué les pèlerins présents dans la salle Paul VI, comme à son habitude.

François, qui bouclera en mars neuf ans de pontificat, souffre aussi de douleurs chroniques à la hanche qui le font boiter et a été hospitalisé dix jours en juillet après avoir subi une délicate opération au colon sous anesthésie générale, alors qu'il souffrait d'une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l'appareil digestif.

Son état de santé fait régulièrement l'objet de rumeurs au Vatican, notamment chez ses détracteurs.

Je suis "toujours en vie. Bien que certaines personnes veuillent ma mort", avait-il lancé en septembre lors d'une rencontre avec une cinquantaine de jésuites slovaques. 

Jorge Mario Bergoglio a été élu pape en 2013 après la démission surprise de son prédécesseur Benoît XVI, premier pape à renoncer au trône de saint Pierre depuis le Moyen-Âge. Le théologien allemand, aujourd'hui âgé de 94 ans, vit dans un monastère au Vatican, où il continue de recevoir des visites malgré un état de santé fragile.

Début septembre, François avait balayé en riant les rumeurs courant sur sa propre démission. "Cela ne m'a même pas traversé l'esprit", avait-il assuré à la radio catholique espagnole Cope.


«Peut-être», «peut-être pas»: Trump entretient l'incertitude sur ses intentions en Iran

Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré mercredi depuis la Maison Blanche qu'il n'avait pas encore arrêté sa décision quant à la participation des Etats-Unis aux frappes sur l'Iran lancées par leur allié israélien
  • "Je n'ai pas encore pris de (décision) définitive", a répondu le président américain aux journalistes dans le Bureau ovale. Interrogé sur la possibilité que le régime iranien tombe, il a répondu "ça pourrait arriver"

WASHINGTON: Donald Trump a assuré mercredi n'avoir pas encore pris de décision sur une éventuelle participation des Etats-Unis aux frappes d'Israël contre l'Iran, affirmant devant la presse: "Je vais peut-être le faire, peut-être pas".

"Personne ne sait ce que je vais faire", a ajouté le président américain, lancé dans un long échange avec les journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche, où il était venu inspecter l'installation d'un monumental mât de drapeau.

Alors que les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis à la guerre entre Israël et Iran, après plusieurs jours d'échanges de tirs intenses entre les deux pays ennemis, Donald Trump a plus tard lancé: "Je n'ai pas pris (de décision) finale". Cette fois depuis le Bureau ovale où il recevait des footballeurs de la Juventus Turin.

"J'aime prendre une décision finale une seconde avant la limite", a-t-il ajouté, avant de participer pour la deuxième fois en deux jours à une réunion dans la "Situation Room", la salle de crise en sous-sol de la Maison Blanche où se prennent les décisions militaires les plus sensibles.

"Je ne cherche pas à me battre. Mais si le choix c'est de se battre ou qu'ils aient la bombe nucléaire, il faut faire ce qu'il y a à faire. Et peut-être que nous n'aurons pas à nous battre", a-t-il encore dit, toujours de manière énigmatique.

Le président américain, interrogé sur une possible chute du pouvoir actuel à Téhéran, a estimé que cela "pourrait se produire".

Selon le Wall Street Journal, Donald Trump a dit mardi à des conseillers qu'il avait approuvé des plans d'attaque contre l'Iran mais qu'il les retenait pour voir si Téhéran ne revenait pas sur son programme nucléaire.

"Toutes les options sont sur la table", a indiqué à l'AFP un responsable à la Maison Blanche interrogé à ce sujet.

"Grosse différence" 

Le dirigeant républicain a aussi assuré que l'Iran était entré en contact avec les Etats-Unis pour négocier.

"Oui", a-t-il répondu à la question de savoir si l'Iran avait contacté les Etats-Unis. "Je leur ai dit que c'était très tard pour discuter (...). Il y a une grosse différence entre maintenant et il y a une semaine, n'est-ce pas?".

"Je leur ai dit: +Pourquoi n'avez-vous pas négocié avec moi avant tous ces morts et ces destructions?", a-t-il assuré, estimant qu'il n'était "pas trop tard".

"Ils ont même suggéré de venir à la Maison Blanche", a ajouté Donald Trump.

L'Iran a rapidement démenti. "Aucun responsable iranien n'a jamais demandé à ramper aux portes de la Maison Blanche", a écrit sur X la mission iranienne à l'ONU.

"L'Iran ne négocie PAS sous la contrainte" et "n'acceptera PAS la paix sous la contrainte", a-t-elle encore répondu à l'"ultime ultimatum" décrit par Donald Trump un peu plus tôt.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a proclamé mercredi que son pays "ne se rendra jamais" et mis en garde les Etats-Unis, alliés d'Israël, contre des "dommages irréparables" en cas d'intervention américaine.

Au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec lequel il s'entretient "tous les jours", Donald Trump a dit mardi de "continuer".

Le président américain a en revanche repoussé l'offre de médiation du président russe Vladimir Poutine, à laquelle il s'était pourtant dit "ouvert" au cours du week-end.

"Il a proposé de faire le médiateur, j'ai dit +Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d'abord, ok? Tu peux t'occuper de ça (le conflit au Moyen-Orient) plus tard+", a dit Donald Trump.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.