Cinéma: «Robuste» ou le récit d'une rencontre qui sauve, avec Depardieu

L'acteur français Gérard Depardieu reçoit le Career Achievement Award lors de la cérémonie d'ouverture de la 4e édition du Festival du film d'El Gouna, à El Gouna, en Égypte, le 23 octobre 2020. (Photo, AFP)
L'acteur français Gérard Depardieu reçoit le Career Achievement Award lors de la cérémonie d'ouverture de la 4e édition du Festival du film d'El Gouna, à El Gouna, en Égypte, le 23 octobre 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Cinéma: «Robuste» ou le récit d'une rencontre qui sauve, avec Depardieu

  • Découverte aux côtés d'Oulaya Amamra en 2016 dans ce film coup de poing sur des jeunes filles de banlieue, Déborah Lukumuena s'est faite depuis discrète
  • A 27 ans, elle est de retour

PARIS : La rencontre salvatrice entre un acteur star "qui en a marre de faire le guignol" et sa jeune garde du corps: "Robuste", en salles mercredi, construit un duo réussi entre Gérard Depardieu et Déborah Lukumuena, l'une des révélations de "Divines".

Découverte aux côtés d'Oulaya Amamra en 2016 dans ce film coup de poing sur des jeunes filles de banlieue, qui lui avait valu un César de la meilleure actrice dans un second rôle, Déborah Lukumuena s'est faite depuis discrète. A 27 ans, elle est de retour: après "Robuste", qui avait fait l'ouverture de la Semaine de la Critique à Cannes, elle sera le 16 mars à l'affiche de "Entre les Vagues" d'Anaïs Volpé.

Dans "Robuste", elle donne la réplique au monstre sacré du cinéma français, Gérard Depardieu. La réalisatrice, Constance Meyer, dont c'est le premier long-métrage, avait déjà tourné trois courts-métrage avec lui. Il incarne cette fois Georges, une star de cinéma au sommet de son art, mais las des sollicitations, qui trompe sa solitude en sympathisant avec son agent de sécurité.

Celui-ci est un jour remplacé par une jeune femme, Aïssa (Déborah Lukumuena), aussi calme et consciencieuse que Georges est irritable et imprévisible.

"C'est de la fiction mais je joue avec une image que tout le monde connaît de Depardieu, cet acteur un peu désabusé et qui peut cracher sur le système et qui a en même temps besoin d'attention", a confié Constance Meyer à l'AFP lors du festival de Cannes. Dans le film, Georges est un mangeur compulsif, atteint de crises de tachycardie, fuyant ses répétitions d'escrime et collectionnant les poissons rares.

"Gérard, quand il joue des rôles de fiction, on le voit toujours exister en tant que Depardieu derrière ses rôles et j'avais envie de le voir jouer quelque chose d'inspiré par ce que j'avais pu voir de lui", ajoute la réalisatrice.

Face à lui, Déborah Lukumuena confirme son talent.

L'actrice qui a grandi près de Paris dans une famille d'origine congolaise et dit avoir un caractère "explosif", a pris des cours de lutte sportive pour se fondre dans un rôle de femme qu'elle décrit comme "ordonnée, paisible, pas timide mais introvertie". "C'est une femme chargée de l'intégrité et de la sécurité d'un homme et qui, dans la lutte, est chargée de renverser un adversaire. Ce corps qui prend de la place et qui est robuste, elle l'utilise de différentes manières, et il la sert finalement", dit-elle.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com