Exposition: «Dans l'objectif de Mina», photographe des soldats de la Grande Guerre

Un visiteur se promène dans l'exposition «Dans l'objectif de Mina» au Centre d'histoire du «Mémorial 14-18» Mémorial de la Première Guerre mondiale à Souchez, dans le nord de la France, le 23 février 2022.  (Photo, AFP)
Un visiteur se promène dans l'exposition «Dans l'objectif de Mina» au Centre d'histoire du «Mémorial 14-18» Mémorial de la Première Guerre mondiale à Souchez, dans le nord de la France, le 23 février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Exposition: «Dans l'objectif de Mina», photographe des soldats de la Grande Guerre

  • Parmi les mystères qui demeurent: l'identité de ces visages, Mina n'ayant jamais tenu de registre
  • Une émouvante correspondance avec un soldat français est aussi dévoilée au visiteur

SOUCHEZ: Dans sa ferme, à 35 km du front, elle photographiait soldats et civils pendant la Première guerre mondiale, pour "envoyer des nouvelles" à leurs proches: l'histoire de "Mina", couturière et photographe autodidacte, est racontée jusqu'en juin au Mémorial 14-18 Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais).

L'exposition inaugurée samedi, qui présente plus d'une centaine de portraits, photos de groupes et objets liés à son travail, "part d'une incroyable découverte, dans les années 1980", retrace son initiateur, le président de l'association Déclencheurs de Mémoires, Thierry Dondaine.

Regina Louchart-Labitte, surnommée "Mina", "était la grand-mère de mon ex-épouse", confie-t-il. "Un jour, à 91 ans, elle me voit rembobiner une bobine d'appareil photo, et demande combien j'en fais avec cette pellicule. Elle me dit: +moi, à mon époque, c'était une seule à la fois+".

Elle raconte alors son histoire. En 1914, cette jeune couturière de 20 ans, renommée dans la région, vit dans la ferme familiale à Bourecq (Pas-de-Calais). Passionnée de photographie, elle s'est formée elle-même sur son appareil à plaques de verre.

"Quand la guerre a éclaté, elle a eu une demande, d'abord de civils, qui voulaient envoyer des photographies à leurs proches partis au front, pour les soutenir", relate M. Dondaine. 

«Rendre service»

Le village, situé à 35 km du front, dans une zone comptant lieux de cantonnements et hôpitaux de campagne, devient rapidement une "plaque tournante" de soldats, allant ou revenant du combat. Français et alliés s'y reposent, attendent leur affectation et participent à la vie locale.

Des Britanniques, Gallois, Canadiens, Belges, Portugais mais aussi Indiens, et même travailleurs chinois, se succèdent devant son objectif. "Eux aussi demandaient des portraits, pour les envoyer chez eux", explique M. Dondaine. La photographe vend "à prix coutant, pour +rendre service+, selon ses mots".

Après ce récit, Mina offre à M. Dondaine les vestiges de son travail, reposant au grenier. "Une caisse pleine de poussière" et des "centaines de négatifs", dont environ 600 ont pu être sauvés.

Mais dans les années 1980, développer coûte cher, et M. Dondaine devra attendre l'essor du numérique, des années plus tard, pour pouvoir sauvegarder, trier et classer.

Parmi les mystères qui demeurent: l'identité de ces visages, Mina n'ayant jamais tenu de registre. De "rares clichés" contiennent des indices, comme celui, exposé au Mémorial, des membres souriants d'une unité médicale mobile britannique, brandissant le nom de leur régiment. L'écriteau a permis de "retrouver une traçabilité dans les archives anglaises".

M. Dondaine espère aussi confirmer, via les archives portugaises, l'identité d'un lieutenant. Mais les sans-grade resteront anonymes.

Témoignage «universel»

Les châssis exposés en vitrine, et quelques développements originaux retrouvés, "permettent de déduire que Mina imprimait sur carte postale", une méthode courante à l'époque, note Emeline Druelle, chargée de médiation au Mémorial. 

Une émouvante correspondance avec un soldat français est aussi dévoilée au visiteur. "On y devine qu'elle était marraine de guerre, et ce soldat, qu'elle ne connaissait pas avant le conflit, deviendra plus tard son mari", sourit Mme Druelle.

Maquette de sa ferme, reconstitution de son "studio" équipé d'un fonds imprimé, appareils d'époque: l'exposition détaille sa technique, inspirée des professionnels.

"D'autres civils ont photographié des soldats", mais cette collection importante "offre un témoignage à dimension universelle" de cette vie à l'arrière du front, estime Mme Druelle.

Ici, une équipe de football britannique sourit. Plus loin, deux Portugais rejouent un combat avec un casque allemand. D'autres semblent écrire une lettre, jouent de la musique ou partagent un moment avec des enfants.

Le visiteur découvre des soldats au visage juvénile, semblant déjà marqués par l'horreur, d'autres fiers en uniforme, mais aussi des scènes de joie et de camaraderie.

Une image surprend: six femmes fixant l'objectif, vêtues d'un uniforme militaire mais de chaussures à talons, Mina posant au centre. L'original retrouvé chez ses descendants porte "un mot envoyé au front", précise M. Dondaine. "Un message de soutien, et de séduction".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com