Manifestation hostile à la junte et à la France au Tchad

Un drapeau français est traîné dans les rues lors d'une manifestation à N'Djamena le 26 février 2022 à l'appel de la plateforme d'opposition Wakit Tamma. (AFP)
Un drapeau français est traîné dans les rues lors d'une manifestation à N'Djamena le 26 février 2022 à l'appel de la plateforme d'opposition Wakit Tamma. (AFP)
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Publié le Samedi 26 février 2022

Manifestation hostile à la junte et à la France au Tchad

  • « Stop à la barbarie humaine des forces de l’ordre », « La France hors du Tchad » pouvait-on lire sur des pancartes et banderoles
  • Les manifestants ont également scandé des slogans réclamant un « dialogue sincère »

N’DJAMENA :Quelque 500 personnes ont manifesté samedi à l'appel de l'opposition contre la junte militaire au pouvoir au Tchad en scandant également des slogans hostiles à la France qu'elles accusent de soutenir le régime, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Le jour même de l'annonce de la mort du président Idriss Déby Itno le 20 avril 2021, tué en se rendant au front contre des rebelles après avoir dirigé 30 ans le Tchad d'une main de fer, son fils le général Mahamat Idriss Déby Itno, a pris le pouvoir à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) de 15 généraux.

Il avait immédiatement dissout Parlement et gouvernement et abrogé la Constitution mais promis des "élections libres et démocratiques" dans un délai de 18 mois renouvelable une fois. 

La France avait aussitôt apporté un soutien remarqué au régime du général de 37 ans, par la voix de son président Emmanuel Macron venu à N'Djamena, ainsi que l'Union européenne et l'Union africaine, pourvu que le délai soit maintenu à 18 mois.

A l'appel notamment de la plate-forme de l'opposition Wakit Tamma, les manifestants ont défilé dans le calme encadrés par un lourd dispositif policier. Ils ont scandé des slogans hostiles au CMT accusé notamment d'"entraver les libertés publiques".

"Stop à la barbarie humaine des forces de l’ordre", "La France hors du Tchad" pouvait-on lire sur des pancartes et banderoles. Puis les manifestants ont scandé "Non à la France, oui à la Russie", ou encore "Nous voulons la Russie comme au Mali !"

Des jeunes ont trainé par terre un drapeau français accroché à une voiture puis l'ont piétiné, d'autres arboraient un drapeau russe qu'ils ont placé à côté d'un drapeau tchadien.

"L’origine du mal tchadien est militaire", a lancé à la foule Max Loalngar, porte-parole de Wakit Tamma, ajoutant notamment: "Nous constatons que la France instrumentalise les militaires pour nous tuer".

Les manifestants ont également scandé des slogans réclamant un "dialogue sincère".

La junte a promis dès sa prise du pouvoir un Dialogue national inclusif ouvert à l'opposition politique mais aussi à tous les nombreux mouvements rebelles armés qui attaquent le pouvoir depuis des décennies.

Mais ce dialogue a été repoussé déjà plusieurs fois et est aujourd'hui prévu pour le 10 mai. Il doit toutefois être précédé, dimanche, par un "pré-dialogue" entre le pouvoir et les chefs de 23 mouvements rebelles à Doha, mais il y a de très fortes chances que celui-ci soit encore repoussé car ni le Qatar, qui l'organise, ni un comité de médiation dépêché par N'Djamena, n'ont encore confirmé, la veille, qu'il s'ouvrira bien dimanche. Plusieurs cadres de la rébellion ont assuré à l'AFP qu'ils n'avaient encore pas pu quitter leurs repaires ou pays d'exil vendredi et n'ont aucune chance d'y parvenir d'ici à dimanche.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.