La Corée du Nord juge les Etats-Unis responsables de la guerre en Ukraine

Kim Jong Un s'exprimant lors de la 2e conférence des secrétaires des comités primaires du Parti des travailleurs de Corée à Pyongyang le 26 février 2022 (Photo, AFP).
Kim Jong Un s'exprimant lors de la 2e conférence des secrétaires des comités primaires du Parti des travailleurs de Corée à Pyongyang le 26 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 27 février 2022

La Corée du Nord juge les Etats-Unis responsables de la guerre en Ukraine

  • Pour Pyongyang la cause profonde de la crise ukrainienne réside également dans l'autoritarisme et l'arbitraire des Etats-Unis
  • Avec la Chine, la Russie est l'un des rares alliés de la Corée du Nord. Moscou s'est longtemps opposé à la pression exercée sur Pyongyang à cause de ses programmes d'armement

SEOUL: Les Etats-Unis sont "la cause profonde de la crise ukrainienne", a affirmé la Corée du Nord, dans sa première réaction officielle après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Washington a poursuivi une politique de "suprématie militaire au mépris de la demande légitime de la Russie pour sa sécurité", assure un message publié samedi sur le site du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, signé par Ri Ji Song, chercheur à la Société d'étude de la politique internationale.

"La cause profonde de la crise ukrainienne réside également dans l'autoritarisme et l'arbitraire des Etats-Unis", poursuit le message.

M. Ri a reproché aux Etats-Unis d'avoir "deux poids, deux mesures" à l'égard du reste du monde. Il les a accusés de s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays au nom de "la paix et de la stabilité" tout "en dénonçant sans raison valable les mesures d'autodéfense prises par (ces) pays pour assurer leur propre sécurité nationale".

"L'époque où les Etats-Unis régnaient en maître est révolue", peut-on lire dans le message.

Le message publié sur le site du ministère des Affaires étrangères nord-coréen constitue une réaction officielle "discrète" de Pyongyang, car il a été publié sous un nom individuel, a analysé Park Won-gon, professeur d'études nord-coréennes à l'université Ewha de Séoul. 

"La conclusion: tout est de la faute des Etats-Unis", a-t-il déclaré à l'AFP.

Avec la Chine, la Russie est l'un des rares alliés de la Corée du Nord. Moscou s'est longtemps opposé à la pression exercée sur Pyongyang à cause de ses programmes d'armement, et a même demandé un allègement des sanctions internationales. 


Tariq Ramadan condamné pour la première fois pour viol par la justice suisse

L'islamologue suisse Tariq Ramadan arrive au palais de justice de Genève le 27 mai 2024, avant son procès en appel pour viol et contrainte sexuelle. (AFP)
L'islamologue suisse Tariq Ramadan arrive au palais de justice de Genève le 27 mai 2024, avant son procès en appel pour viol et contrainte sexuelle. (AFP)
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  • L'islamologue suisse Tariq Ramadan, accusé par plusieurs femmes en Suisse et en France, a été condamné pour la première fois
  • Tariq Ramadan, figure charismatique et contestée de l'islam européen, nie lui tout acte sexuel et avait plaidé l'acquittement

GENEVE: L'islamologue suisse Tariq Ramadan, accusé par plusieurs femmes en Suisse et en France, a été condamné pour la première fois pour viol d'une femme par la justice genevoise, à une peine de trois ans de prison dont un an ferme.

Acquitté par le tribunal correctionnel en première instance, il a été reconnu "coupable de viol et de contrainte sexuelle" dans la nuit du 28 au 29 octobre 2008 dans un hôtel à Genève, par la chambre pénale d'appel et de révision, a indiqué mardi la justice genevoise.

M. Ramadan est condamné à "une peine privative de liberté de trois ans, sans sursis à raison d'un an", a-t-elle ajouté dans un communiqué. Le jugement a été notifié par courrier aux parties car elles avaient renoncé à une lecture publique.

"Notre cliente est bien sûr soulagée et mesure ce qu'elle a dû endurer pour que la vérité éclate", ont déclaré à l'AFP les avocats suisses de la plaignante, Me Véronique Fontana et Me Robert Assaël, affirmant que "la vérité a enfin triomphé".

"Cette décision a été rendue au prix d'années de douleur et d'épreuves que la plaignante a traversées avec dignité. Nous avons rarement connu une procédure aussi brutale", a également déclaré à l'AFP Me François Zimeray, l'avocat français qui l'avait représentée en première instance.

L'arrêt, daté du 28 août, est susceptible de recours, dans un délai de 30 jours, auprès du Tribunal fédéral, la Cour suprême de la Confédération.

"Alors que le droit doit être limpide et les décisions de justice claires, toutes ces contradictions (...) donnent un sentiment d'extrême précarité", a réagi Me Philippe Ohayon, un des avocats français de l'islamologue.

Le procès en appel s'est tenu fin mai à Genève. Le procureur avait requis trois ans de prison dont la moitié ferme, et évoqué la notion d'"emprise" exercée par Tariq Ramadan, 62 ans, comparée à un "syndrome de Stockholm" chez la plaignante.

Tariq Ramadan, figure charismatique et contestée de l'islam européen, nie lui tout acte sexuel et avait plaidé l'acquittement.

Convertie à l'islam, la plaignante, "Brigitte", qui se fait appeler de la sorte pour se protéger de menaces, a assuré devant les juges qu'il l'avait soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes dans la chambre de l'hôtel genevois où il séjournait, la nuit du 28 octobre 2008.

La plaignante avait porté plainte dix ans après les faits. Selon l'accusation, c'est le fait que des femmes ont porté plainte en France en 2017 contre l'islamologue qui a poussé "Brigitte" à en faire de même en Suisse.

En France, la défense de Tariq Ramadan a formé un pourvoi contre la décision de la cour d'appel de Paris de le renvoyer en procès pour des viols sur trois femmes, qui auraient été commis entre 2009 et 2016. Le pourvoi doit être examiné en octobre.

- "plusieurs témoignages" -

En mai 2023, à l'issue d'un premier procès très médiatisé et qui s'était déroulé dans une ambiance très tendue, Tariq Ramadan avait été acquitté en première instance.

Les juges du Tribunal correctionnel de Genève avaient estimé qu'il n'y avait pas de preuve contre lui et fait valoir les témoignages contradictoires et les "messages d'amour" envoyés par la plaignante.

Les trois juges de la chambre d'appel et de révision ont eu une toute autre appréciation des faits, retenant cette fois "que plusieurs témoignages, certificats, notes médicales et avis d'experts privés concordent avec les faits dénoncés par la plaignante", selon la Cour de justice.

"Les éléments recueillis par l'instruction ont ainsi emporté la conviction de la chambre quant à la culpabilité du prévenu", indique le communiqué.

La plaignante avait indiqué durant l'enquête avoir connu Tariq Ramadan lors d'une séance de dédicaces quelques mois auparavant. S'en était suivie une correspondance de plus en plus intime sur des réseaux sociaux.

Les deux protagonistes ont affirmé devant les juges genevois avoir passé la nuit ensemble dans la chambre d'hôtel, qu'elle avait quittée tôt le matin pour rentrer à son domicile. Mais leurs versions des faits diffèrent.

Tariq Ramadan a affirmé s'être laissé embrasser avant de mettre fin à l'échange et a accusé la plaignante de vouloir se venger pour avoir été "éconduite".


Au Royaume-Uni, premier test pour Starmer avec la suppression d'une allocation sociale

Le Premier ministre britannique Keir Starmer quitte le 10 Downing Street, au centre de Londres, le 4 septembre 2024, pour participer à la session hebdomadaire des questions au Premier ministre (PMQ). (AFP)
Le Premier ministre britannique Keir Starmer quitte le 10 Downing Street, au centre de Londres, le 4 septembre 2024, pour participer à la session hebdomadaire des questions au Premier ministre (PMQ). (AFP)
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  •  Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, est confronté mardi au premier test de son mandat, les députés devant se prononcer sur un projet controversé visant à mettre fin à un chèque énergie pour des millions de retraités
  • Annoncée en juillet, cette proposition a suscité la colère de plusieurs députés du parti travailliste, faisant craindre une fronde au sein de ce parti de centre-gauche

LONDRES: Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, est confronté mardi au premier test de son mandat, les députés devant se prononcer sur un projet controversé visant à mettre fin à un chèque énergie pour des millions de retraités.

Annoncée en juillet, cette proposition a suscité la colère de plusieurs députés du parti travailliste, faisant craindre une fronde au sein de ce parti de centre-gauche, arrivé au pouvoir en juillet après 14 ans de gouvernements conservateurs.

Au total, 17 députés -- sur 167 -- ont signé une motion visant à retarder l'application de cette réforme, qui entend supprimer l'allocation de chauffage pour quelque 10 millions de retraités. Une fois la réforme votée, seuls les retraités les plus modestes percevront cette aide, d'un montant pouvant aller jusqu'à 300 livres (environ 355 euros).

Deux grands syndicats sont également opposés à cette réforme.

La secrétaire générale d'Unite, Sharon Graham, a accusé le parti travailliste d'avoir choisi de "faire les poches des retraités", tout en laissant les plus riches "totalement intacts".

Keir Starmer doit justement s'adresser mardi à la réunion annuelle de la confédération syndicale britannique TUC. Une première en quinze ans: le dernier chef de gouvernement britannique à l'avoir fait était le travailliste Gordon Brown en 2009.

Il doit avertir les délégués que "la route pour réparer les fondations du pays ne sera pas facile".

Un porte-parole de M. Starmer a insisté lundi sur le fait que la proposition de réforme ne sera pas amendée, assurant que l'équipe autour du Premier ministre était unie.

Keir Starmer justifie cette décision par le "trou noir" de 22 milliards de livres (26 milliards d'euros) dans les finances publiques, qu'il affirme avoir hérité des conservateurs. Ce qui doit amener à des "choix impopulaires" et "difficiles", a dit le Premier ministre dimanche dans une interview à la BBC.

Fin août, Keir Starmer avait prévenu que le premier budget du gouvernement travailliste, qui sera présenté fin octobre, allait être "douloureux".

Le gouvernement devrait facilement remporter le vote de mardi grâce à son énorme majorité, selon les experts. Toutefois, les députés frondeurs ainsi que ceux qui risquent de s'abstenir pourraient devenir un casse-tête pour le gouvernement.

Fin juillet, il a suspendu sept députés de sa formation qui avaient réclamé un élargissement des allocations familiales.


Grèce: un Palestinien sur un balcon athénien menace de faire exploser une bonbonne de gaz

La circulation a été temporairement coupée dans les environs par les autorités (AFP)
La circulation a été temporairement coupée dans les environs par les autorités (AFP)
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  • Mardi après-midi, la police grecque est intervenue pour entrer dans son appartement où il s'était enfermé, le neutraliser et l'arrêter selon la chaîne de télévision publique ERT.
  • L'immeuble et le ministère du Développement rural ont été évacués par précaution.

 ATHENES : Un jeune Palestinien, retranché sur un balcon d'un immeuble du centre d'Athènes, menaçait mardi de faire exploser une bonbonne de gaz et de se jeter du sixième étage avant de se faire arrêter par la police, selon la presse grecque.

Mardi après-midi, la police grecque est intervenue pour entrer dans son appartement où il s'était enfermé, le neutraliser et l'arrêter selon la chaîne de télévision publique ERT.

D'après la police grecque interrogée par l'AFP, l'homme, né en 1996, est "probablement" palestinien et a déjà tenté la semaine dernière de se suicider avant d'être admis dans un hôpital psychiatrique.

D'après des journalistes de l'AFP sur place, l'homme torse nu tenait un couteau en main et se balançait dangereusement sur la balustrade d'un balcon d'un immeuble situé près du ministère du Développement rural, dans le centre de la capitale grecque.

La circulation a été temporairement coupée dans les environs par les autorités tandis qu'un important dispositif policier était déployé sur place.

L'immeuble et le ministère du Développement rural ont été évacués par précaution.

Selon une connaissance de cet homme interrogée par l'AFP, le jeune homme est arrivé en Grèce il y a deux ans et prenait des drogues. Sa femme et ses deux enfants se trouvent actuellement à Gaza, selon cette source.