Cette année, les sans-abri s'invitent aux Oscars

Une statue des Oscars est exposée sur le tapis rouge à la veille de la 92e cérémonie des Oscars au Dolby Theatre à Hollywood, en Californie (États-Unis). (AFP).
Une statue des Oscars est exposée sur le tapis rouge à la veille de la 92e cérémonie des Oscars au Dolby Theatre à Hollywood, en Californie (États-Unis). (AFP).
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Publié le Dimanche 27 février 2022

Cette année, les sans-abri s'invitent aux Oscars

  • Une fois par an, Hollywood accueille les stars de la cérémonie des Oscars mais toutes les nuits, des centaines de personnes sans-abri dorment sur les trottoirs de ce quartier
  • Les réalisateurs d'un documentaire sur le sort des SDF aux Etats-Unis, ont l'intention d'inviter certains de leurs interlocuteurs au tapis rouge de la soirée

LOS ANGELES: Une fois par an, Hollywood accueille les stars et les paillettes de la cérémonie des Oscars mais toutes les nuits, des centaines de personnes sans-abri dorment sur les trottoirs d'un des plus célèbres quartiers de Los Angeles.

Ces deux mondes, voisins et pourtant aux antipodes l'un de l'autre, vont se percuter fin mars. Les réalisateurs d'un documentaire consacré au sort des SDF aux Etats-Unis, en lice pour ces prestigieux trophées, ont l'intention d'inviter certains de leurs interlocuteurs à fouler avec eux le tapis rouge de la soirée.

"Espérons que le jour de la cérémonie, nous pourrons mettre un peu l'accent sur cette cohabitation et attirer l'attention sur cette humanité qui est, littéralement, de l'autre côté de la rue et que nous avons tous ignorée pendant trop longtemps", lance à l'AFP Pedro Kos, co-réalisateur du documentaire "Des Vies Sans Toit".

"On croise les doigts pour qu'on puisse venir accompagnés de deux ou trois d'entre eux", ajoute son camarade Jon Shenk.

Le film court, diffusé sur Netflix, suit le parcours d'une dizaine de sans-abri à Los Angeles, San Francisco et Seattle sur l'espace de trois ans. Il montre dans le détail leur vie quotidienne, leur combat pour survivre dans la rue et leurs espoirs d'y échapper un jour.

Parmi eux figurent Luis Rivera Miranda, quadragénaire ami des chiens qui se lance dans une histoire d'amour avec une autre SDF, et Ronnie Willis, dit "Futuristic Astaire", qui danse pour les touristes le long d'Hollywood Boulevard pour pouvoir s'acheter à manger.

"Il a une histoire extraordinaire. C'est quelqu'un qui a uen formation de danseur classique, qui a dansé avec Janet Jackson, qui a chorégraphié +Thong Song+ de Sisqo et qui a malheureusement connu des moments difficiles", souligne Pedro Kos.

Dans les scènes du documentaire consacrées à Willis, on peut "vraiment voir le Dolby Theatre" où se déroule traditionnellement la cérémonie des Oscars, relève-t-il.

Pour les réalisateurs, une grande partie du problème des SDF vient du fait que beaucoup trop de gens les voient d'une manière déshumanisée et se persuadent qu'ils sont responsables de leur propre malheur.

Les sans-abri interrogés dans le film expliquent cependant être arrivés dans la rue à cause de handicaps, d'un rejet de leur famille après s'être déclaré transgenre, voire après une dépression provoquée par les attentats du 11 septembre 2001.

"Je pense que cela vient de nos propres peurs de subir le même sort", analyse Jon Shenk.

"Nous espérons que le film pourra offrir un nouveau point de vue... Rappelons-nous de qui on parle, il s'agit d'Américains, ce sont nos voisins, ils ont des droits, ce sont des gens", insiste-t-il.

«Crise d'humanité»

Les réalisateurs ont pris le temps de gagner la confiance de leurs sujets. Plutôt que les interviewer de but en blanc, ils ont commencé par installer leur caméra dans des centres d'hébergement où ils passaient une "évaluation de vulnérabilité", lançant l'enregistrement avant de quitter la pièce pour leur permettre de s'exprimer plus librement.

L'un des moments les plus poignants du documentaire est capturé lorsqu'une SDF se plaint auprès d'un travailleur social d'avoir été une nouvelle fois battue par un dénommé Mike.

"Pour les femmes, la violence sexuelle n'est que trop réelle", lâche Shenk. "Je ne pense pas que nous ayons rencontré une femme qui n'a pas une histoire liée à ça", dit-il.

Les deux réalisateurs n'ont pas de solution miracle au problème qui mine toute la côte Ouest des Etats-Unis (150.000 SDF sont recensés rien qu'en Californie) mais ils estiment qu'éliminer les lourdeurs administratives dans les programmes d'aide serait déjà un bon début.

"Il ne fait aucun doute pour nous qu'il y a une crise d'humanité en ce moment aux Etats-Unis", lance Jon Shenk.

Aux Oscars, "on espère mettre à profit ce tout petit moment d'attention sur notre tout petit film pour ouvrir une conversation qui permette aux gens d'avoir un point de vue qu'ils n'auraient pas eu autrement".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com