Loin des combats en Ukraine, le Grand Ballet de Kyiv veut continuer à danser

Le Grand Ballet de Kyiv lancé en France à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 2 mars 2022 (Photo, AFP).
Le Grand Ballet de Kyiv lancé en France à La Teste-de-Buch, dans le sud-ouest de la France, le 2 mars 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 03 mars 2022

Loin des combats en Ukraine, le Grand Ballet de Kyiv veut continuer à danser

  • Au moindre répit, ils font défiler sur les réseaux sociaux les images et vidéos de combats en cours dans le pays, dans une atmosphère pesante
  • A la fin du spectacle, les danseurs iront à Varsovie où un producteur a organisé une tournée de dix représentations en Pologne

LA TESTE-DE-BUCH, France : "Garder le sourire" et continuer à danser malgré la guerre: après deux mois de tournée en France, les danseurs du Grand Ballet de Kyiv donnaient mercredi soir leur dernier ballet près d'Arcachon, avant de faire face à un avenir incertain.

Avant la représentation du "Lac des Cygnes" sur la scène du Théâtre Cravey de la Teste-sur-Buch (Gironde), la vingtaine de jeunes danseurs de la troupe s'échauffaient en enchaînant les mouvements à la barre, les pas fouettés et autres arabesques, à un détail près: les téléphones posés à leurs pieds ou même serrés dans la main.

Au moindre répit, ils font défiler sur les réseaux sociaux les images et vidéos de combats en cours dans le pays, dans une atmosphère pesante.

"On ne se sent pas bien, on est stressés, angoissés. On est vraiment très inquiets par rapport à tout ce qui se passe en Ukraine", relate Vladislav Bondar, 25 ans, qui interprète le sorcier Rotbarth, l'un des rôles principaux du ballet de Tchaikovski.

"Mes proches se trouvent dans une zone où tout est calme et ils sont en sécurité. Dieu Merci. De temps en temps ils entendent les coups de feu, les explosions", poursuit le danseur à l'allure juvénile pour qui il est désormais "très compliqué de se concentrer pour danser lorsqu'on apprend les nouvelles".

L'"angoisse", Ksenia Dronova, dont la famille habite à Donetsk dans le Donbass, vit désormais avec. "Ma famille est restée chez elle et ne peut pas partir, j'ai un frère handicapé qui a besoin d'insuline. Il tient le coup. Il survit", témoigne la gracile ballerine de 26 ans, qui incarne plusieurs rôles.

"Sur scène, je dois danser comme il faut, garder ma concentration et je dois garder le sourire même si je n'en ai pas envie", avoue-t-elle, le regard triste.

L'aide du Palais Garnier

Lorsque la guerre a éclaté, tous ont décidé de terminer la tournée en France.  Sauf un couple qui est parti rejoindre seul leur enfant de six mois, gardé en Ukraine par leurs proches.

"Ce n'est vraiment pas facile pour eux, il faut se concentrer pour bien danser mais cet effort les divertit de la situation en Ukraine", estime Yuri Kovalev qui gère la tournée du Grand Ballet, créé il y a cinq ans par le soliste Aleksander Stoyanov.

A la fin du spectacle, tous quitteront le bassin d'Arcachon direction l'aéroport de Beauvais pour prendre un vol vers Varsovie où un producteur a organisé une tournée de dix représentations en Pologne "pour les soutenir".

Après ? Le  grand vide. Les danseurs interrogés disent ne pas vouloir rejoindre leur pays, à la demande de leurs familles et continuer à danser en Europe. Vladislav Bondar évoque l'idée de partir en Allemagne rejoindre une autre troupe; Ksenia Dronova voudrait "avoir le statut de réfugiée en Europe même si, pour le moment, rien n'est décidé".

A Paris, l'Opéra Garnier a proposé de les aider dans leur démarches d'hébergement ou d'aides financières.

Le poing levé

Pour leur dernière représentation à la Teste-de-Buch, la salle comble salue l'entrée sur scène de la troupe à grands renforts d'applaudissements. 

Comme Anne-Marie Rech, venue d'Arcachon. "Les Français sont très solidaires avec ce peuple. On s'identifie à leurs problèmes, à la situation actuelle devant une telle injustice".

Des familles sont également venues avec des dessins et des drapeaux de l'Ukraine.

"Les spectateurs affluent et viennent nous exprimer leur soutien", souligne encore Yuri Kovalev. "Les danseurs sont reconnaissants, ça les touche au coeur".

A la fin du spectacle, main sur le coeur, la troupe a entonné l'hymne ukrainien. La première ballerine Kateryna Didenko, qui incarne les deux rôles principaux d'Odette, la princesse-cygne et son double maléfique, a salué à plusieurs reprises le public, les larmes aux yeux et le poing fièrement levé.


L’art contemporain saoudien s’expose pour la première fois au Musée national de Chine, à Pékin

Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine. (Photo Fournie)
Short Url
  • L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement.
  • De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes.

PEKIN : Après Rio de Janeiro et Riyad, c’est au tour de Pékin d’accueillir Art of the Kingdom, la première exposition itinérante d’art contemporain saoudien, visible jusqu’au 30 octobre 2025 au Musée national de Chine.

Organisée par la Commission des musées du ministère saoudien de la Culture, cette manifestation culturelle majeure s’inscrit dans le cadre de l’Année culturelle saoudo-chinoise et constitue une nouvelle étape dans le dialogue artistique entre les deux pays.

Elle présente une scène contemporaine plurielle et audacieuse.

L’exposition réunit plus de 30 artistes saoudiens de toutes générations autour d’une sélection d’œuvres (peintures, installations, vidéos) qui interrogent les notions d’identité, de mémoire, de tradition et de changement. Le commissariat a été confié à la critique d'art argentine Diana Wechsler, qui propose une lecture sensible et contrastée de la scène contemporaine saoudienne.

De La Mecque à l’intimité du vêtement féminin, des palmiers du désert aux structures géométriques du mihrab, l’art saoudien se dévoile sous toutes ses formes, entre enracinement et modernité, spiritualité et questionnements écologiques.

Une immersion dans les récits et les formes.

Parmi les œuvres majeures exposées, Golden Hour d'Ahmed Mater présente une série de photographies tirées de Desert of Pharan, qui documentent l'évolution fulgurante de La Mecque. À travers ces images, l’artiste capture les tensions entre espace sacré, urbanisation massive et transformation sociale, offrant une nouvelle vision de la ville sainte.

The Silent Press, une installation de Muhannad Shono, se présente sous la forme d'un long rouleau de papier recouvert de signes énigmatiques tracés au charbon. Cette œuvre silencieuse mais vibrante interroge notre manière de lire, d'interpréter et de ressentir les mots et les formes.

Avec Five Women, Filwa Nazer présente des installations textiles inspirées de robes ayant appartenu à des femmes saoudiennes et qui racontent des histoires intimes de transformation, de mémoire et de résilience. L’artiste déconstruit les motifs et les structures vestimentaires pour révéler la charge émotionnelle contenue dans chaque vêtement.

Dans Tracing Lines of Growth, Lina Gazzaz transforme des feuilles de palmier traversées de fil noir en sculptures poétiques qui révèlent les tensions internes du végétal et les traces du temps. Chaque ligne cousue est une méditation sur la croissance, la mémoire et le mouvement.

Simplicity in Multiplicity d’Ahmad Angawi prend la forme d’un mihrab en bois inspiré de la « Fleur de Vie », un symbole ancestral. À travers ses motifs géométriques en expansion, l’œuvre exprime l’unité entre la foi, la nature et la géométrie sacrée, et représente les cinq prières quotidiennes musulmanes.

L’installation vidéo The Desert Keepers d’Ayman Zedani explore l’adaptation des plantes désertiques aux conditions extrêmes, notamment grâce au transfert génétique horizontal. Le désert y devient une mémoire vivante et un espace d'exploration des futurs possibles, dans une narration coécrite avec la poétesse Wided Rihana Khadraoui.

Enfin, Soft Machine / Far Away Engines de Sarah Brahim est une œuvre immersive mêlant performance filmée et installation sonore. À travers le souffle, geste à la fois fragile et fondamental, l’artiste interroge le corps humain, sa présence, sa résonance émotionnelle et son lien au collectif.

Une ouverture sur le monde et les futurs possibles.

Outre la valorisation des artistes contemporains du Royaume, l’exposition met également en lumière les pionniers de l’art moderniste saoudien des années 1960 à 1980, grâce à une sélection d'œuvres issues de la collection du ministère de la Culture. Cette perspective historique offre une lecture enrichie de l’évolution artistique du pays.

L'exposition Art of the Kingdom témoigne ainsi de la volonté de l'Arabie saoudite de soutenir la création artistique, d'élargir les horizons culturels et de tisser des liens durables avec d'autres scènes internationales.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
Short Url
  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com