Le film le plus attendu de l'année, The Batman

Ce film très attendu est signé par le scénariste et réalisateur Matt Reeves. (Photo, fournie)
Ce film très attendu est signé par le scénariste et réalisateur Matt Reeves. (Photo, fournie)
Short Url
Publié le Jeudi 03 mars 2022

Le film le plus attendu de l'année, The Batman

Ce film très attendu est signé par le scénariste et réalisateur Matt Reeves. (Photo, fournie)
  • «À la première lecture du scénario, il était clair qu'il s'agissait d'un changement radical par rapport à la manière traditionnelle dont Bruce Wayne et Batman sont représentés»
  • «Je voulais que ce Batman résolve un mystère, quelque chose qui ne serait pas un récit d'origine, mais qui ferait référence à ses origines et le secouerait en profondeur»

DUBAΪ: Il n'y a jamais eu de films de Batman comme The Batman. Il y manquait toujours quelque chose. Le Batman de 1966 était trop théâtral pour être pris au sérieux. Les films de Tim Burton ont relégué Batman au rang de personnage secondaire. Même la trilogie Dark Knight de Christopher Nolan, tant saluée, était avant tout centrée sur le Bruce Wayne de Christian Bale, Batman ayant toujours l'impression d'être un costume qu'il porte plutôt qu'un personnage du film. Et, dans tous ces films, il y avait un garçon qui surmontait la mort tragique de ses parents en devenant un héros – et l'histoire s'arrêtait là. 

«À la première lecture du scénario, il était clair qu'il s'agissait d'un changement radical par rapport à la manière traditionnelle dont Bruce Wayne et Batman sont représentés», explique à Arab News Robert Pattinson, qui joue le rôle principal dans le nouveau film.  

Soyons clairs: le dernier film très attendu du scénariste et réalisateur Matt Reeves (La Planète des singes: Suprématie, Cloverfield) n'est pas une autre histoire d'origine. Le film reprend Batman un an après le début de son voyage en tant que chevalier en cape, et bien que reconnu comme le chevalier noir de Gotham, il n'a pas surmonté les traumatismes de sa jeunesse. Il a oublié comment être Bruce – son vrai visage est celui de Batman

1
Robert Pattinson tient le rôle principal dans The Batman. (Warner Bros.) 

«Bruce Wayne est traditionnellement dépeint comme un play-boy de la société. Il contrôle parfaitement les trois aspects de sa personnalité – la face publique idiote, le Bruce sérieux à la maison qui regarde de vieux films, et Batman. Dans ce film, il a laissé Bruce s'étioler depuis la mort de ses parents. La seule façon pour lui de survivre est de créer cet alter ego dans lequel il veut vivre de plus en plus», explique Robert Pattinson. 

«Je pense qu'il ne contrôle pas vraiment ce qui lui arrive lorsqu'il enfile ce costume. Il croit sincèrement qu'il est une autre personne quand il le met. Et il en dépend. Et donc quand la lumière rouge s'allume et l'interpelle, c'est presque comme s'il avait plus peur de voir son identité révélée que de mourir. Pour lui, c'est presque pire que la mort», poursuit-il. «Ne me demandez pas d'expliquer cela.» 

Pour Matt Reeves, c'était une décision consciente. Alors que les autres films Batman sont souvent axés sur les méchants plus que sur le héros, c'était par nécessité, car il n'y avait pas de place pour que Batman lui-même puisse grandir. Mais The Batman traite du voyage lui-même, qui le conduit finalement à la meilleure version de ce héros.  

1
Zoë Kravitz (à gauche) joue le rôle de Selina Kyle. (Warner Bros.) 

«J'ai vu beaucoup d'histoires d'origine», indique Matt Reeves. Je me suis dit: «Je ne veux pas en faire une. Je veux entrer directement dans la vie d'un jeune Batman. Je voulais qu’il soit en devenir. C'est un type qui peut encore s'améliorer. Il est toujours en train d’avancer. Il peut devenir meilleur. Je voulais que ce Batman résolve un mystère, quelque chose qui ne serait pas un récit d'origine, mais qui ferait référence à ses origines et le secouerait en profondeur.» 

Si le film n'est pas une histoire d'origine pour Batman, il montre comment les personnages qui l'ont traditionnellement entouré, dont le Pingouin (Colin Farrell), Selina Kyle – alias Catwoman (Zoë Kravitz), et le Riddler (Paul Dano), sont devenus ce qu'ils sont. Chacun d'entre eux est plus ancré dans la réalité que jamais auparavant, sans la méchanceté exagérée ou les allusions au surnaturel que l'on trouvait dans les films précédents.  

«C'est ainsi que ce monde a été conçu», déclare Jeffrey Wright, qui campe le commissaire de police de Gotham, Jim Gordon. «Ce qui est merveilleux dans l'idée de Batman, c'est qu'ils sont tous humains. Ils existent tous dans une ville conçue sur le modèle de New York en 1939. C'est quelque chose de concret. Ils ont leurs failles et leurs forces.» 

1
Jeffrey Wright (à gauche) dans le rôle du commissaire de police de Gotham, Jim Gordon. (Warner Bros.) 

«Ce qui m'a vraiment enthousiasmé dans ce scénario et dans la vision de Matt, c'est qu'il a fait un Batman d’aujourd'hui, en honorant l'histoire de la franchise qui a commencé en 1939, et en insufflant à ce film une pertinence pour la Gotham du XXIe siècle qui, je crois, est vraiment géniale», poursuit Jeffrey Wright. «Je pense que ça va être passionnant pour les fans parce que c'est moderne, mais c'est aussi basé sur les origines des personnages, qui tournent autour du mystère, du travail de détective et de tous ces bons éléments.» 

Cette humanité enracinée était exactement la raison pour laquelle Matt Reeves voulait Robert Pattinson pour le rôle. 

«Ce qui m'a enthousiasmé chez Robert, c'est son intensité», souligne Matt Reeves. «Nous savons tous qu'il est prêt à tout pour se surpasser. Je voulais un Batman qui soit très humain. Ses cicatrices sont sa force. Ce qui lui est arrivé le rend parfaitement apte à se surpasser, car c'est la seule façon pour lui de trouver un sens à sa vie. Ce Batman est un être humain, et son super pouvoir est sa volonté d'endurer.» 

1
Paul Dano dans le rôle du Riddler. (Warner Bros.) 

Pour le casting, c'était souvent un énorme défi d'oublier une partie de l'histoire de la franchise et de déterrer l'humanité enfouie sous la représentation; de façonner un vrai personnage qui ne soit pas juste la réplique d'une autre prestation, et de mettre en veilleuse leur compréhension de ces personnages. Bien qu'ils n'aient pas tous essayé de couper ce lien complètement.  

«Je dirai que Jim Carrey (qui a joué le rôle du Riddler dans Batman Forever en 1995) était l'un de mes acteurs préférés dans mon enfance. J'étais obsédé par Jim Carrey à la fin de l'école primaire. Et par coïncidence, Jack Nicholson (Joker dans le film Batman de 1989) était mon autre acteur préféré quand j'étais jeune», déclare Paul Dano. 

«Heureusement, Matt nous a permis, avec le scénario, d’en saisir l'énergie. Je pense vraiment que ces films ont leur propre énergie: ils existent à raison. Je n'ai pas eu à penser à d'autres méchants, mais inconsciemment, je suis sûr que cela m'a influencé, car ces interprétations sont inoubliables pour moi.» 

Zoë Kravitz, en revanche, a trouvé l'ombre de ces prestations précédentes intimidante, comme une pression supplémentaire pour se montrer à la hauteur des interprétations du personnage par Eartha Kitt, Michelle Pfeiffer, Anne Hathaway et d'autres. 

«C'était intimidant», précise-t-elle. «Je pense que le plus dur est d'oublier que ce sont des personnages emblématiques. C'était vraiment la moitié de la bataille. Je pense que pour réellement honorer ces personnages, et les jouer comme des personnes en trois dimensions, vous ne pouvez pas les considérer comme Catwoman. Vous ne pouvez pas penser à eux comme à quelqu'un d'emblématique. Vous devez juste jouer un être humain et espérer que tout s'enchaîne.»  

1
Robert Pattinson et le réalisateur Matt Reeves sur le plateau de tournage. (Warner Bros.) 

Aussi bon que soit ce casting, une autre épreuve de taille les attend avec la projection sans aucun doute du film le plus attendu de l'année au Moyen-Orient et au-delà: le nouveau degré de célébrité et d'attention qu'il apportera à chacun d'entre eux. Robert Pattinson a eu sa part du gâteau avec la franchise Twilight, mais là, c'est différent. C'est Batman

«C'est tout à fait surréaliste. J'ai vu les affiches et je n’y croyais pas vraiment. Mais ça commence à être un peu plus réel maintenant», indique Robert Pattinson. «En fin de compte, j'ai vraiment aimé le film. Donc, c’est déjà ça.» 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Albuhaira Invest, joyau de la coopération tuniso-saoudienne

La société a été rebaptisée «Albuhaira Invest» le 25 juin 2020 (Photo, albuhairainvest.com).
La société a été rebaptisée «Albuhaira Invest» le 25 juin 2020 (Photo, albuhairainvest.com).
Short Url
  • Avant 2011, la société se trouve confrontée aux pressions exercées par des membres des familles de l’ancien président Ben Ali et de son épouse, Leïla
  • En 2019, ses actionnaires chargent PricewaterhouseCoopers, l’un des Big Four de l’audit et du conseil, de l’élaboration d’une stratégie de développement sur dix ans

TUNIS: Cheikh Saleh Abdallah Kamel et l’État tunisien ont-ils inventé ce qu’on appelle aujourd’hui le «partenariat public privé» (PPP), c’est-à-dire une association dans le domaine des affaires entre un organisme public, voire un État, et une entreprise ou groupe privé? En 1983, quand l’homme d’affaires saoudien, fondateur de Dallah Albaraka Group, décide de créer la Société de promotion du lac de Tunis (SPLT), ce concept n’existe pas encore. Les deux parties ont donc fait, en quelque sorte, comme Monsieur Jourdain avec la prose, du PPP sans le savoir.

Lorsqu’on a évoqué pour la première fois de PPP en Grande-Bretagne, en 1992, la SPLT – dont un groupe d’investisseurs saoudiens menés par le groupe Dallah Albaraka détient 50% du capital de 13 millions d’euros – était active depuis près de dix ans.

Visite touristique

Selon l’un de ses plus anciens collaborateurs, l’histoire de cheikh Saleh Kamel avec la Tunisie a commencé au début des années 1980 par une visite touristique au cours de laquelle il a fait la connaissance d’un compatriote originaire – comme lui – de La Mecque et qui habitait dans le pays: le poète et écrivain Tahar Zamakhchari.

C’est ainsi qu’il a connu celui qui était alors gouverneur de Bizerte (à 70 km au nord de Tunis), Tahar ben Rejeb. Ce dernier lui a soumis un projet qui n’a jamais vu le jour, malgré un investissement de 3 millions de dollars (1 dollar = 0,92 euro) dans une étude de faisabilité, et il l’a introduit auprès du Premier ministre tunisien de l’époque, Mohamed Mzali, qui l’a présenté au président Habib Bourguiba.

Cheikh Salah Kamel est fasciné par le premier président de la Tunisie, en devient l’ami et ne rate jamais la célébration de son anniversaire, le 3 août.

Le premier projet soumis à l’homme d’affaires saoudien n’est pas celui du Lac Nord de Tunis, mais celui de la foire de Tunis, que les responsables tunisiens voulaient développer en la déplaçant de la capitale, où elle se trouvait, vers le site de l’actuelle Cité de la culture, sur l’avenue Mohammed-V.

 


«Nous allons bâtir l’industrie du cinéma saoudien», déclare le producteur hollywoodien Tarak Ben Ammar

Le producteur de films tunisien Tarak Ben Ammar (Photo, AN).
Le producteur de films tunisien Tarak Ben Ammar (Photo, AN).
Short Url
  • Le producteur arabe qui a mis la Tunisie sur la carte du cinéma hollywoodien parle au Mayman Show de ses projets pour attirer les films étrangers et développer les talents locaux
  • Le cinéaste chevronné estime que la création d'un plus grand nombre de chaînes d'information en langue étrangère contribuera à renforcer l'image internationale de l’Arabie saoudite

RIYAD: Pendant des décennies, le producteur de films tunisien Tarak Ben Ammar a transporté les spectateurs dans des paysages désertiques magiques, de Tatooine dans «La Guerre des étoiles» aux sables mouvants dans «Les Aventuriers de l'arche perdue».

Aujourd'hui, le cinéaste chevronné a jeté son dévolu sur ce qui, selon lui, pourrait être l'une des prochaines grandes destinations du monde du cinéma: l'Arabie saoudite.

Avec une filmographie remontant au début des années 1970, Ben Ammar a participé à des superproductions telles que «La Guerre des étoiles», «Indiana Jones», «Scream», «Equalizer 3» et «La Passion du Christ».

Les dizaines de films sur lesquels il a travaillé ont employé un million de personnes et ont fait de la Tunisie un acteur de l'industrie cinématographique.

En dehors du cinéma, Ben Ammar a également géré la tournée mondiale HIStory de Michael Jackson dans les années 1990, a été conseiller de Rupert Murdoch et de Silvio Berlusconi, et il est à la tête de la principale société de distribution et de production de films indépendants d'Italie, Eagle Pictures.

Ben Ammar a déclaré avoir perçu le potentiel de l'Arabie saoudite en tant que plaque tournante du cinéma en constatant le succès de ses films, en particulier «Equalizer 3», en Arabie saoudite.

«J’ai fait des recherches sur le box-office de ce film», a-t-il déclaré au Mayman Show, le podcast d'Arab News qui propose des conversations personnelles entre l’animateur et ses invités.

«Il y avait l'Angleterre, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, l'Australie, puis l'Arabie saoudite. En dehors des États-Unis, l'Arabie saoudite est en train de devenir le lieu de prédilection de mon secteur d'activité.

«C'est pourquoi [...] Je m'impliquerai. Pour attirer, bien sûr, des films étrangers en Arabie saoudite, mais aussi pour développer la culture saoudienne locale, pour développer les talents saoudiens locaux», a-t-il ajouté.

Tarek ben Ammar a expliqué à Hussam al-Mayman, animateur du Mayman Show, comment les leçons tirées de son travail sur certains des plus grands films de l'histoire du cinéma pouvaient être appliquées à l'Arabie saoudite (Photo, AN).

Plus précisément, Ben Ammar a précisé: «Si un film “La Guerre des étoiles” vient ici, nous vous aiderons avec des crédits d'impôt. Vous devez employer des locaux.

«J'ai employé un million de personnes dans mon pays en imposant dans chaque département un technicien. Ainsi, lorsqu'ils partent, ils laissent derrière eux leur savoir-faire pour que ces jeunes sachent ce qu'est un grand film», a-t-il expliqué.

Parlant de l'Arabie saoudite, il a déclaré que le pays «compte 38 millions d'habitants; il a son propre marché. Sa jeunesse a soif de divertissement et de créativité. Car, vous savez, à une époque, si vous étiez une jeune fille ou un jeune homme de 18 ans et que vous vouliez devenir peintre, musicien, écrivain, chanteur, réalisateur ou acteur, que faisiez-vous? Il fallait aller à Londres, à Paris, en Amérique».

Ben Ammar a ajouté: «Vous avez la chance d'avoir une population jeune. C'est pourquoi je me suis dit: Attendez, c'est un marché formidable. Je dois venir ici et investir.

«D'habitude, les gens viennent en Arabie saoudite pour prendre votre argent. Je viens investir dans votre pays. J'investis mon savoir-faire, mes connaissances, mon nom, mes références, et j'amène avec moi des gens qui disent: “C’est ce que nous allons faire.” Nous allons construire l'industrie émergente de l'Arabie saoudite.»

Bien que les incitations fiscales potentielles et les réductions accordées aux cinéastes soient certainement une raison de son attrait, Ben Ammar affirme que ses projets pour l'industrie cinématographique saoudienne pourraient être différents de ce qu'il a fait en Tunisie ou ailleurs.

«Les rabais ne sont pas suffisants», a-t-il révélé lors de l'émission The Mayman Show, diffusée sur Arab News. «Tout d'abord, je ne suis pas obsédé par l'idée de faire venir Hollywood en Arabie saoudite. Ce n'est qu'une infime partie.»

Il a souligné qu'en Arabie saoudite, et en fait dans toute la région du Moyen-Orient, les films américains et égyptiens dominent le marché.

«Aujourd'hui, il y a, disons, 50-50, des films américains et égyptiens. Si nous parvenons à réduire cette proportion à 40% pour les Américains, 40% pour les Égyptiens et 20% pour les Saoudiens, nous aurons de nouveaux cinéastes, de nouveaux acteurs, de nouveaux musiciens, de nouveaux réalisateurs, de nouveaux écrivains, qui feront ensuite la promotion de l'Arabie saoudite plus qu'ils ne viendront ici pour faire des films.»

Tarak ben Ammar lors d’une visite du siège d’Arab News à Riyad (Photo, AN).

L'essor de l'industrie cinématographique saoudienne pourrait également permettre de résoudre le problème de la représentation des Arabes à Hollywood, a-t-il déclaré, expliquant qu'à un certain moment de l'histoire du cinéma, les Arabes sont devenus des archétypes de méchants classiques.

«C'était toujours les Arabes avec le keffieh palestinien. Bien sûr, en raison de la guerre des Six Jours, de la guerre de 73 et du fait qu'Hollywood était très pro-israélien – il l'est toujours, le terroriste était donc un Arabe», a-t-il précisé.

«C'est à nous qu'il incombe d'aider à la réalisation de films dont l'histoire est différente. L'histoire de mes cousins, de mes frères et de mes cousins arabes devrait être différente. Mais c'est ce qui se passe. Nous voyons des histoires différentes sur les Arabes. J'ai moi-même réalisé quelques films à ce sujet. Je suis donc optimiste et je pense que nous ne sommes pas encore dans la catégorie des méchants.

«Et si nous devenons des partenaires sur ce marché – vous voulez venir sur notre marché, vous nous traitez bien», a-t-il signalé.

Il a déclaré que la création d'un plus grand nombre de chaînes d'information en langue étrangère, comme l'ont fait de nombreux autres pays avec Russia Today, BBC, CNN et Al Jazeera, contribuerait également à renforcer l'image internationale de l’Arabie saoudite.

«Le Royaume vient de gagner l'Expo et la Coupe du monde», a-t-il déclaré, faisant référence à l'Exposition universelle de 2030 et à la Coupe du monde de football masculin de 2034.

«Il est évident que vous voudriez que la télévision reflète la raison pour laquelle vous avez gagné l'Expo, la raison pour laquelle vous avez gagné la Coupe du monde. Il y a ici des gens qui savent ce qu'ils font et qui font la promotion de l’Arabie saoudite, sa culture et son évolution.»

Le rêve de Ben Ammar, jeune cinéaste en devenir, a un lien personnel et émotionnel avec l’Arabie saoudite par l'intermédiaire de son oncle, le premier président de la Tunisie, Habib Bourguiba.

«La Tunisie doit beaucoup à l'Arabie saoudite, car lorsque Bourguiba était en exil et qu'il luttait contre les Français pour son indépendance, le fondateur du Royaume, Ibn Saoud (le roi Abdelaziz), nous a aidés, l'a aidé. La culture saoudienne était très présente dans mon cœur», a-t-il confié.

Il a révélé que l'un des premiers films qu'il voulait réaliser portait sur le roi Abdelaziz.

«C'était au début des années 1970, et l'Arabie saoudite n'était certainement pas l'Arabie saoudite que j'avais découverte, mais le choc a commencé en 2016 lorsque j'ai vu ce qu'elle devenait. J'ai eu le privilège de rencontrer le prince héritier et de voir sa vision», a-t-il affirmé.

Les dizaines de films sur lesquels Tarak ben Ammar a travaillé ont employé un million de personnes et ont fait de la Tunisie un acteur de l'industrie cinématographique (Photo, AN).

La détermination de Ben Ammar à contribuer au développement de la culture au Moyen-Orient est née d'un événement survenu en 2009, lorsqu'il s'est rendu à la conférence cinématographique d'Abu Dhabi pour en être l'orateur principal.

«En atterrissant, j'ai lu un article qui m'a beaucoup troublé. Il disait: “Le Moyen-Orient va acquérir des centaines de milliards de dollars d'armements dans les vingt prochaines années.”»

Il a ensuite prononcé un discours dans lequel il a disait: «Une nation sans culture n'est rien d'autre qu'un supermarché de consommateurs. Une nation sans passé n'a vraiment pas d'avenir.»

En 2018, Ben Ammar a été approché par le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui lui a demandé de mettre son expertise au service du renforcement de l'industrie cinématographique saoudienne.

«En venant ici, j'ai vu l'évolution des multiplexes, des films, et le mois dernier, j'étais ici pour une conférence sur la commission du film», a-t-il déclaré.

Ben Ammar a également parlé de l'expérience qu'il a acquise en faisant venir des films tels que «La Guerre des étoiles» et «Indiana Jones» dans son pays d'origine, et de la manière dont cette expérience pourrait être appliquée à l'Arabie saoudite.

«Lorsque j'ai commencé ma carrière en Tunisie, nous n'avions pas de marché», a-t-il indiqué.

«Vous, ici, avez un avantage, si je peux me permettre une comparaison, le modèle saoudien devrait être exactement ce que la Corée du Sud a fait. Regardez la Corée du Sud. Elle a créé ses propres entreprises, sa propre musique, ses propres réalisateurs, ses propres séries télévisées. Puis ils ont commencé à exporter parce qu'ils ont formé leur personnel.»

L'industrie cinématographique coréenne a connu un succès croissant ces dernières années, avec des séries telles que «Squid Game» qui sont devenues des succès internationaux. En 2019, le film coréen «Parasite» est entré dans l'histoire en devenant le premier film non anglophone à remporter l'Oscar du meilleur film.

«Il n'a pas été fait pour être exporté. C'était un film coréen, un beau film qui a conquis le monde», a expliqué Ben Ammar.

«Peut-être que de mon vivant, je verrai un film saoudien faire de même, pour nous rendre fiers, nous les Arabes, comme les Coréens ont été fiers de “Parasite”», a-t-il soutenu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Messi désigné sportif de l'année par le magazine Time

L'attaquant argentin de l'Inter Miami CF Lionel Messi reçoit son 8e Ballon d'Or lors de la cérémonie de remise des prix du Ballon d'Or France Football 2023 (Photo, AFP).
L'attaquant argentin de l'Inter Miami CF Lionel Messi reçoit son 8e Ballon d'Or lors de la cérémonie de remise des prix du Ballon d'Or France Football 2023 (Photo, AFP).
Short Url
  • La superstar argentine, Lionel Messi, a été désigné sportif de l'année par le magazine Time mardi, pour son impact sur le football américain
  • «Messi a réussi ce qui semblait impossible: faire des Etats-Unis un pays de football», écrit le magazine

LOS ANGELES: La superstar argentine, Lionel Messi, a été désigné sportif de l'année par le magazine Time mardi, pour son impact sur le football américain depuis qu'il a rejoint l'Inter Miami cet été.

"Messi a réussi ce qui semblait impossible: faire des Etats-Unis un pays de football", écrit le magazine.

Récompensé d'un huitième Ballon d'Or fin octobre, Messi (36 ans) a quitté en juillet le Paris Saint-Germain pour rejoindre l'Inter Miami, club co-dirigé par David Beckham, sept mois après son titre de champion du monde conquis fin 2022 avec l'Argentine.

"Ma première option était de retourner à Barcelone, mais ce n'était pas possible. Il est aussi vrai que j'ai envisagé ensuite le championnat saoudien, une compétition puissante qui peut devenir importante dans le futur dans un pays que je connais", explique Messi à Time.

"C'était finalement l'Arabie Saoudite ou la MLS, et les deux options m'intéressaient", poursuit 'La Pulga'.

Vainqueur de la Leagues Cup en août après son arrivée, le premier trophée du club, Messi a ensuite enchaîné les absences alors que l'Inter Miami a échoué à se qualifier pour les play-offs du championnat.

En 2024, en plus de la MLS, l'Argentin sera attendu à la Copa America en juin et juillet aux Etats-Unis. Le tirage au sort est prévu jeudi.

Messi n'a pas fermé la porte à une éventuelle participation à une 6e Coupe du monde en 2026, disputée aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada.