L’Arabie saoudite et Bahreïn devraient renforcer leurs liens après la visite du roi Hamad

Le roi Hamad de Bahreïn s’est rendu lundi en Arabie saoudite pour une visite officielle, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le roi Salmane. (SPA)
Le roi Hamad de Bahreïn s’est rendu lundi en Arabie saoudite pour une visite officielle, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le roi Salmane. (SPA)
Le roi Hamad de Bahreïn s’est rendu lundi en Arabie saoudite pour une visite officielle, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le roi Salmane. (SPA)
Le roi Hamad de Bahreïn s’est rendu lundi en Arabie saoudite pour une visite officielle, au cours de laquelle il s’est entretenu avec le roi Salmane. (SPA)
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Publié le Vendredi 04 mars 2022

L’Arabie saoudite et Bahreïn devraient renforcer leurs liens après la visite du roi Hamad

  • Les dirigeants ont salué l’étroite collaboration entre leurs pays sur les questions énergétiques et les efforts fructueux des pays membres de l’Opep+ pour renforcer la stabilité des marchés pétroliers mondiaux
  • La réunion a porté sur l’unité régionale, les menaces posées par les groupes terroristes, les activités de l’Iran, les crises au Yémen, en Syrie et au Liban, ainsi que les derniers événements en Irak et en Afghanistan

RIYAD: L’Arabie saoudite et Bahreïn ont décidé jeudi de renforcer leur coopération sur toutes les questions politiques et de travailler ensemble pour définir des positions communes qui préservent la sécurité et la stabilité dans les deux pays ainsi que dans le reste du Moyen-Orient et du monde.

Cette décision intervient au lendemain d’une visite du roi Hamad de Bahreïn en Arabie saoudite. Il s’est entretenu mercredi avec le roi Salmane, en présence du prince héritier Mohammed ben Salmane. Les dirigeants ont discuté du renforcement des relations bilatérales existantes.

Dans une déclaration conjointe, les deux pays ont souligné l’importance de la déclaration d’AlUla qui a été signée par les pays du Golfe le 5 janvier 2021 et de ses dispositions relatives à l’unité économique, aux systèmes de défense et de sécurité communs, à la coordination des positions et à l’accélération du rythme de travail entre les États du Golfe pour résoudre les différends en suspens.

Les dirigeants ont salué les résultats exceptionnels de la deuxième réunion du Conseil de coordination saoudo-bahreïni qui s’est tenue au royaume de Bahreïn le 10 décembre, coprésidée par le prince héritier Mohammed et son homologue bahreïni, le prince Salmane ben Hamad. En conséquence, un certain nombre d’initiatives politiques, militaires, sécuritaires, commerciales, culturelles et touristiques ont été lancées pour renforcer divers aspects de la coopération.

Les rois Salmane et Hamad ont émis des directives pour le développement de la coopération militaire et sécuritaire entre leurs pays et l’intégration de leurs services de sécurité pour décourager toute tentative de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité. Ils ont mis en lumière la menace posée par les capacités croissantes des groupes terroristes dans la région et les actions du régime iranien dans la contrebande de missiles et de drones et leur acheminement vers ces groupes qui ciblent les pays de la région.

Les dirigeants ont salué l’étroite collaboration entre leurs pays sur les questions énergétiques et les efforts fructueux des pays membres de l’Opep+ pour renforcer la stabilité des marchés pétroliers mondiaux. Ils ont également souligné l’importance de poursuivre cette coopération et la nécessité pour tous les pays participants de respecter les accords de l’Opep+.

Aussi, ils se sont mis d’accord sur la nécessité de renforcer la coopération et l’échange d’expertise dans les domaines du pétrole et du gaz, des énergies renouvelables, de l’énergie nucléaire et de l’intelligence artificielle, conformément à l’Initiative verte saoudienne au Moyen-Orient.

«Les deux parties ont fait part de leur détermination à accroître la coopération économique conjointe en stimulant les secteurs public et privé, en plus de poursuivre l’échange de visites entre les propriétaires d’entreprises pour parvenir à des échanges commerciaux et d’investissements de qualité et de mettre en œuvre des projets économiques dans les deux pays en accord avec les objectifs des deux royaumes pour 2030», rapporte le communiqué conjoint.

Riyad et Manama ont également souligné l’importance de parvenir à un règlement global et juste du conflit palestino-israélien de manière à garantir au peuple palestinien le droit d’établir un État indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.

Par ailleurs, ils ont décidé de poursuivre leurs efforts pour trouver une solution politique globale à la crise au Yémen, rejetant toute ingérence dans les affaires intérieures du pays. Ils ont également condamné les attaques continues menées par la milice houthie contre les aéroports et autres installations vitales en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

Les dirigeants ont salué une résolution publiée récemment par le Conseil de sécurité de l’ONU et selon laquelle la milice houthie serait désignée comme groupe terroriste. Par ailleurs, la résolution impose des sanctions à tous les membres et renouvelle l’embargo sur les armes. Ils ont également insisté sur les efforts importants déployés par le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane pour soulager les souffrances du peuple yéménite.

Ils espèrent que le gouvernement irakien verra bientôt le jour et «continuera de travailler pour la sécurité, la stabilité et le développement du pays, en éliminant le terrorisme et en mettant fin à l’ingérence étrangère dans ses affaires intérieures».

Quant à la situation au Liban, les dirigeants ont exprimé leur souhait de voir la sécurité, la stabilité et l’unité régner. Ils ont également souligné l’importance de mettre en œuvre des réformes globales pour s’assurer que le pays surmonte les crises actuelles et restreigne la possession d’armes aux institutions étatiques légitimes, sans servir de tremplin pour des actes terroristes et d’incubateur pour les organisations et groupes terroristes qui portent atteinte à la sécurité et à la stabilité régionales, y compris le Hezbollah.

Pour la Syrie, ils insistent que la solution politique est le seul moyen de résoudre la crise dans le pays. Ils saluent les efforts de l’ONU et de son envoyé spécial pour mettre en œuvre les résolutions internationales et réitèrent leur soutien au peuple syrien ainsi que la nécessité d’étayer les efforts humanitaires internationaux.

Les dirigeants ont déclaré qu’ils continueraient à soutenir tous les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité au Soudan, insistant sur la nécessité de parvenir à une solution politique à la crise libyenne et au retrait de tous les mercenaires, forces et combattants étrangers du pays.

«Les deux parties ont fait valoir l’importance de la coopération et du traitement sérieux et efficace de la question nucléaire iranienne, avec toutes ses composantes et répercussions, de manière à garantir la sécurité et la stabilité régionales et internationales», affirme le communiqué.

Les deux pays indiquent que Téhéran devrait adhérer aux principes de bon voisinage, respecter les résolutions de l’ONU et la légitimité internationale, en plus d’épargner à la région toutes les activités déstabilisatrices, au premier rang desquelles figure son programme de missiles.

Ils ont également exprimé leur soutien à la sécurité et à la stabilité en Afghanistan pour l’empêcher de devenir un refuge pour les terroristes et les extrémistes. Ils ont condamné toute activité visant à recruter des réfugiés afghans dans les zones de conflit et ont appelé à renforcer les efforts de secours et le travail humanitaire en Afghanistan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le métro de Riyad bat le record Guinness du plus long réseau sans conducteur

Un métro arrive à la station King Saud University à Riyad, le 27 avril 2025. (AFP)
Un métro arrive à la station King Saud University à Riyad, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Le métro de Riyad comprend six lignes intégrées et 85 stations, et intègre des technologies de pointe
  • Le système de transports publics de Riyad, incluant le métro et les bus, soutient le trafic, l’économie, le développement urbain et la vie sociale de la ville

LONDRES : Le Guinness World Records a officiellement certifié le métro de Riyad comme le plus long réseau de métro sans conducteur au monde, avec 176 kilomètres, mettant en lumière les avancées rapides de l’Arabie saoudite dans le domaine des transports modernes.

Le métro de Riyad constitue un élément essentiel de l’initiative de transport public dans la capitale saoudienne. Il comporte six lignes intégrées, 85 stations, et fait appel à des technologies de pointe.

Le système fonctionne selon un modèle automatisé sans conducteur, géré par des salles de contrôle avancées garantissant des niveaux élevés de précision, de sécurité et de qualité, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

L'ouvrage de référence annuel indique que le métro de Riyad a été « conçu pour améliorer la mobilité urbaine, réduire les embouteillages et promouvoir la durabilité grâce à des solutions de transport respectueuses de l'environnement ».

Le réseau de transports publics de Riyad, incluant métro et bus, soutient le trafic de la ville, son économie, son développement urbain et sa vie sociale.

Cette réalisation met en avant les efforts de la Commission royale pour la ville de Riyad visant à adopter des concepts de transport urbain innovants et durables, démontrant son engagement en faveur d’infrastructures modernes qui améliorent la qualité de vie et soutiennent la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, ajoute la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie: des soldats israéliens tuent deux Palestiniens apparement en train de se rendre

Un homme marche dans la rue, devant un appartement détruit au lendemain d'une opération militaire israélienne au cours de laquelle un tireur palestinien a été tué, dans la ville de Naplouse, occupée par Israël, dans le nord de la Cisjordanie, le 25 novembre 2025. (AFP)
Un homme marche dans la rue, devant un appartement détruit au lendemain d'une opération militaire israélienne au cours de laquelle un tireur palestinien a été tué, dans la ville de Naplouse, occupée par Israël, dans le nord de la Cisjordanie, le 25 novembre 2025. (AFP)
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  • Deux Palestiniens ont été tués lors d’une opération israélienne à Jénine, une scène filmée sous plusieurs angles: l’Autorité palestinienne parle d’« exécution sommaire », tandis qu’Israël affirme que les forces ont agi face à une menace

Jénine, Territoires palestiniens: L'armée et la police israéliennes ont annoncé jeudi examiner les circonstances dans lesquelles deux Palestiniens ont été abattus lors d'une opération conjointe de leurs forces alors qu'ils étaient apparemment en train de se rendre à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

La scène a été filmée sous plusieurs angles, notamment par un journaliste de l'AFP, dans cette ville bastion de groupes armés palestiniens.

L'Autorité palestinienne a identifié les Palestiniens tués comme Montasser Billah Mahmoud Abdullah, 26 ans, et Youssef Ali Assassa, 37 ans, dénoncé les faits comme une "exécution sommaire" et accusé les forces israéliennes de "crime de guerre documenté et complet".

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, a dit apporter son "soutien total aux gardes-frontières et aux soldats de l'armée qui ont ouvert le feu sur des terroristes recherchés sortis d'un bâtiment à Jénine".

Des vidéos ayant largement circulé sur les médias sociaux montrent deux hommes sortir d'un bâtiment cerné par des soldats israéliens, les bras en l'air. On les voit ensuite se coucher à terre devant les soldats avant d'être redirigés vers l'intérieur du bâtiment. Des coups de feu retentissent. Les deux hommes gisent au sol.

Les images tournées par le JRI de l'AFP montrent les deux hommes sortir du bâtiment puis y rentrer avant les coups de feu. Un immeuble placé entre le journaliste et la scène obstrue une partie de l'image. On voit ensuite des soldats évacuer un cadavre.

- "Les terroristes doivent mourir !" -

Une fois la nuit tombée, un photographe de l'AFP a vu des Palestiniens nettoyer les lieux. Des flaques de sang maculaient encore le sol.

Dans un communiqué commun, l'armée et la police (dont dépend l'unité des gardes-frontières) indiquent que leurs forces ont procédé dans la soirée "à l'arrestation de deux individus recherchés pour des actes terroristes, notamment des jets d'explosifs et des tirs sur les forces de sécurité".

"Après leur sortie [du bâtiment où ils étaient cernés], des tirs ont été dirigés vers les suspects", ajoute l'armée, précisant que "l'incident est en cours d'examen".

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dénoncé dans un communiqué une "exécution de sang-froid".

"Les soldats ont agi exactement comme on l'attend", a estimé de son côté M. Ben Gvir. "Les terroristes doivent mourir!" a-t-il écrit sur son compte X.

Citant une source au sein des gardes-frontières, le journal de gauche Haaretz a indiqué qu'une enquête préliminaire mentionnait d'ores et déjà qu'un des deux hommes tués avait tenté de se relever après avoir été au sol et fait un "mouvement suspect", qui a décidé les policiers et les soldats à tirer.

- "Déshumanisation" -

"L'exécution documentée aujourd'hui est le résultat d'un processus accéléré de déshumanisation des Palestiniens et de l'abandon total de leurs droits par le régime israélien", a estimé B'Tselem, organisation israélienne de défense des droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens occupés.

"Il est du devoir de la communauté internationale de mettre fin à l'impunité d'Israël et de traduire en justice les responsables de la planification et de l'exécution de sa politique criminelle contre le peuple palestinien", ajoute l'ONG.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas sur le sud d'Israël.

Elles n'ont pas cessé avec la trêve fragile en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. Mercredi, l'armée israélienne a annoncé le lancement d'une nouvelle opération contre les groupes armés palestinien dans le nord de la Cisjordanie.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.


Israël frappe à nouveau le sud du Liban, un an après le cessez-le-feu

L'armée israélienne a déclaré avoir mené jeudi une série de frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, la dernière en date malgré le cessez-le-feu conclu il y a un an avec le groupe militant. (X/@fadwa_aliahmad)
L'armée israélienne a déclaré avoir mené jeudi une série de frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, la dernière en date malgré le cessez-le-feu conclu il y a un an avec le groupe militant. (X/@fadwa_aliahmad)
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  • L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes dans le sud du Liban, ciblant des infrastructures et des sites d’armes du Hezbollah, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis un an
  • Le gouvernement libanais est accusé par Israël et les États-Unis de tarder à démanteler la présence militaire du Hezbollah dans la zone frontalière, tandis que Beyrouth dément toute faute et rejette les accusations israéliennes

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir mené de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, au moment où elle intensifie ses attaques sur le territoire libanais malgré un cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien qu'elle accuse de chercher à se réarmer.

"Il y a peu, l'armée israélienne a frappé et démantelé des infrastructures terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones dans le sud du Liban", écrit l'armée dans un communiqué.

"Dans le cadre de ces frappes, l'armée a visé plusieurs sites de lancement où des armes du Hezbollah étaient stockées", ajoute le communiqué, qui précise que les frappes ont également touché des "postes militaires utilisés par des membres du Hezbollah pour mener des attaques terroristes".

L'agence de presse d'Etat libanaise ANI a annoncé une série de "raids aériens israéliens sur Al-Mahmoudiya et Al-Jarmak dans la région de Jezzine."

En vertu de l'accord de cessez-le-feu, signé il y a un an jour pour jour, l'armée libanaise doit démanteler la présence militaire du Hezbollah sur une bande d'une trentaine de kilomètres entre la frontière avec Israël et le fleuve Litani, plus au nord.

L'armée a soumis un plan au gouvernement, dans lequel elle s'engage à accomplir cette tâche titanesque, avant de procéder par étapes sur le reste du territoire libanais. Mais les Etats-Unis et Israël accusent les autorités libanaises de tarder, face à la ferme opposition du Hezbollah.

Mercredi, le ministre israélien de la Défense Israël Katz avait averti qu'il n'y aura "pas de calme" au Liban sans sécurité pour son pays.

"Nous ne permettrons aucune menace contre les habitants du nord, et une pression maximale continuera à être exercée et même s'intensifiera", a déclaré M. Katz lors d'une intervention devant le parlement israélien, avançant pour preuve "l'élimination" dimanche à Beyrouth du chef militaire du Hezbollah.

La Présidence libanaise a publié mercredi une déclaration du président Joseph Aoun qui "a rejeté les allégations israéliennes qui portent atteinte au rôle de l'armée et remettent en question son travail sur le terrain, notant que ces allégations ne reposent sur aucune preuve tangible."