Sophie Pétronin est arrivée en France, accueillie par Macron

Retrouvailles de Sophie Pétronin, libérée, avec son fils Sébastien Chadaud, à Bamako, le 8 octobre (AFP)
Retrouvailles de Sophie Pétronin, libérée, avec son fils Sébastien Chadaud, à Bamako, le 8 octobre (AFP)
Sophie Péetronin est arrivée en France. Elle est acceuillie par ses proches ainsi que par le président français Emmanuel Macron. (Capture d'écran AFP).
Sophie Péetronin est arrivée en France. Elle est acceuillie par ses proches ainsi que par le président français Emmanuel Macron. (Capture d'écran AFP).
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Publié le Vendredi 09 octobre 2020

Sophie Pétronin est arrivée en France, accueillie par Macron

  • Sophie Pétronin, 75 ans, avait été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao (Mali), où elle vivait et dirigeait une organisation d'aide à l'enfance
  • L'avion transportant l'ex-otage française a quitté vendredi matin le Mali et s'est posé sur la base aérienne de Villacoublay, au sud de Paris

PARIS : Sophie Pétronin, la dernière otage française dans le monde, a recouvré la liberté au Mali et était attendue vendredi à la mi-journée en France, épilogue de près de quatre années de détention aux mains de jihadistes présumés.

 
Sophie Pétronin arrive en France

En Direct : L'avion transportant l'ex-otage française du Mali s’est posé sur la base aérienne de Villacoublay, au sud de Paris. Sophie Pétronin est accueillie par le chef de l’Etat Emmanuel

Posted by Arab News en français on Friday, October 9, 2020

L'avion transportant l'ex-otage française a quitté vendredi matin le Mali et s'est posé sur la base aérienne de Villacoublay, au sud de Paris. Sophie Pétronin y est accueillie par le président Emmanuel Macron.

"Sa libération est un immense soulagement. Aux autorités maliennes, merci. Le combat contre le terrorisme au Sahel se poursuit", a réagi dès jeudi soir le président Emmanuel Macron sur Twitter.

Sophie Pétronin a été libérée en même temps que deux Italiens, dont un prêtre, ainsi que l'homme politique malien Soumaïla Cissé, 70 ans, figure de l'opposition, enlevé le 25 mars alors qu'il faisait campagne pour les élections législatives dans la région de Tombouctou (nord-ouest).

Les retrouvailles entre la septuagénaire et son fils Sébastien Chadaud, qui s'est battu depuis le début de la captivité de sa mère pour que son sort ne soit pas oublié, ont eu lieu jeudi soir à l'aéroport de Bamako, où les otages ont fait une première étape.

"Tu étais là à mes côtés en me disant: Tiens bon", peut-on entendre dire Sophie Pétronin, la tête voilée recouverte d'un fin voile banc, à son fils, sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Rumeurs et confusion

Les otages, aux mains du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), une alliance de groupes jihadistes affiliée à Al-Qaïda, ont été reçus à la présidence malienne, où ils sont apparus en bonne santé.

Leur libération parachève une opération dont la genèse, le déroulement mais aussi les implications pour le gouvernement de transition au Mali sont entourés de vastes zones d'ombre.

Elle a coïncidé avec la remise en liberté entre dimanche et mardi de plusieurs dizaines de prisonniers que des responsables maliens, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, ont présentés comme des jihadistes, mais dont l'identité et le profil n'ont pas été divulgués.

Après quatre jours d'informations, de rumeurs et de confusion, la présidence malienne a rompu jeudi soir le silence observé par les autorités de Bamako, mais aussi de Paris. Elle "confirme la libération de M. Soumaïla Cissé et Mme Sophie Pétronin. Les ex-otages sont en route pour Bamako", a-t-elle indiqué sur Twitter.

Mme Pétronin et M. Cissé ont embarqué dans un avion à Tessalit, ville du vaste nord désertique proche de la frontière algérienne, avant de retrouver les leurs à Bamako.

Peu après le tweet de la présidence malienne, le gouvernement malien a également annoncé la libération des Italiens Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli.

"Je suis musulmane"

Jamais leurs noms n'étaient apparus jusqu'alors publiquement dans ces rumeurs et négociations de libération.

Singulièrement, le gouvernement a indiqué que la libération des quatre otages remontait à mardi. En fait, a ainsi déclaré Soumalia Cissé aux médias, c'est même lundi que "nous avons été informés que nous (étions) libres".

Sophie Pétronin, 75 ans, avait été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao (nord du Mali), où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance.

"Pour le Mali, je vais prier, implorer les bénédictions et la miséricorde d'Allah, parce que je suis musulmane. Vous dites Sophie, mais c'est Mariam que vous avez devant vous", a-t-elle dit.

Le prêtre italien Pier Luigi Maccalli, installé depuis onze ans au Niger, avait été enlevé en 2018 à son domicile de Bamoanga (sud-ouest du Niger), proche du Burkina Faso.

Il est apparu pour la première fois dans une vidéo tournée en mars 2020, en compagnie d'un compatriote, Nicola Chiacchio, a indiqué un journal privé nigérien. Nicola Chiacchio, jusqu'alors inconnu, a été présenté par les médias comme un jeune homme ayant disparu dans le nord du Mali en février 2019 alors qu'il voyageait à vélo.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".