Les USA interdisent les importations de brut russe, le prix du Brent explose

Le président Joe Biden a annoncé mardi l’interdiction des importations américaines de pétrole russe, dans le cadre d’une des actions les plus importantes de l'administration à ce jour, visant à punir Moscou pour son invasion de l'Ukraine. (Shutterstock)
Le président Joe Biden a annoncé mardi l’interdiction des importations américaines de pétrole russe, dans le cadre d’une des actions les plus importantes de l'administration à ce jour, visant à punir Moscou pour son invasion de l'Ukraine. (Shutterstock)
Short Url
Publié le Mercredi 09 mars 2022

Les USA interdisent les importations de brut russe, le prix du Brent explose

Le président Joe Biden a annoncé mardi l’interdiction des importations américaines de pétrole russe, dans le cadre d’une des actions les plus importantes de l'administration à ce jour, visant à punir Moscou pour son invasion de l'Ukraine. (Shutterstock)
  • Cette interdiction a eu lieu alors que les Démocrates menaçaient de légiférer pour forcer la main à Biden
  • La Grande-Bretagne a également déclaré mardi qu'elle cesserait progressivement les importations de pétrole russe d'ici la fin de cette année

RIYAD: Les contrats de référence sur le Brent pour le mois de mai passent au-dessus de 130 dollars (1 dollar = 0,92 euro) le baril alors que les États-Unis décident d'interdire les importations de pétrole russe. Le baril de brut américain US West Texas Intermediate (WTI) prévu pour livraison en avril 2022 s’échangeait aujourd’hui autour de 126 dollars le baril.  

Le président Joe Biden a annoncé mardi l’interdiction des importations américaines de pétrole russe, dans le cadre d’une des actions les plus importantes de l'administration à ce jour visant à punir Moscou pour son invasion de l'Ukraine. 

«Nous interdisons toutes les importations de pétrole, de gaz et de sources d'énergie russes. Cela signifie que le pétrole russe ne sera plus accepté dans les ports américains, et que le peuple américain portera un autre coup sévère au président Vladimir Poutine», a déclaré Biden dans un discours à partir de la Maison Blanche, ajoutant que la décision avait été prise «en étroite coordination» avec les pays alliés. 

Cette interdiction a eu lieu alors que les Démocrates menaçaient de légiférer pour forcer la main à Biden, malgré l'impact probable sur les prix de l'essence déjà en hausse. 

Le Royaume-Uni va cesser progressivement les importations de pétrole russe 

La Grande-Bretagne a également déclaré mardi qu'elle cesserait progressivement les importations de pétrole russe d'ici la fin de l’année, conformément aux nouvelles sanctions annoncées par les États-Unis à la suite de l'invasion de l'Ukraine. 

«Cette transition donnera au marché, aux entreprises et aux chaînes d'approvisionnement plus de temps que nécessaire pour remplacer les importations de la Russie – qui représentent 8% de la demande britannique», a tweeté le secrétaire aux affaires, Kwasi Kwarteng. 

La sanction pétrolière ne s'applique pas au gaz naturel russe, qui représente environ 4% de l'approvisionnement britannique. Kwarteng a cependant déclaré qu'il «étudiait des options pour mettre carrément fin à cela». 

Cette annonce a eu lieu en coordination avec l’embargo sur le pétrole russe annoncé par le président américain Joe Biden. 

Pétrole 

La hausse des prix du pétrole a incité les États-Unis à établir un dialogue avec le président vénézuélien sur les questions énergétiques. 

Lundi, la Maison Blanche a déclaré qu’une délégation américaine s’était entretenue le week-end dernier au Venezuela avec le gouvernement du président Nicolas Maduro, pour discuter notamment de l’approvisionnement énergétique – alors que Washington cherche à réduire ses importations de pétrole russe. 

Cette décision surprise intervient à un moment où les analystes de Bank of America affirme que si la plupart des exportations de pétrole de la Russie sont interrompues, l’insuffisance pourra atteindre au moins 5 millions de barils par jour, faisant grimper le prix du baril jusqu’à 200 dollars. 

Les analystes de JP Morgan ont déclaré que le pétrole pourrait franchir cette année le cap des 185 dollars. Les analystes de Mitsubishi UFJ estiment qu’il pourrait atteindre 180 dollars et provoquer une récession mondiale. 

Mardi, les prix du pétrole ont gravi des sommets jamais atteints depuis près de quatorze ans, alors que les États-Unis envisageaient d’agir seuls pour interdire les importations de pétrole russe plutôt que de s’associer à des alliés en Europe, atténuant les craintes d’une perturbation accrue de l’approvisionnement en brut. 

Mardi, les contrats à terme sur le Brent se négociaient autour de 125 dollars, tandis que la référence américaine WTI était proche de 121 dollars. 

Pourparlers entre les États-Unis et le Venezuela 

Maduro a été parmi les rares personnalités internationales à assurer le président russe, Vladimir Poutine, de son «fort soutien» à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Les États-Unis ont rompu les relations avec le régime vénézuélien en 2019. 

«Le but du voyage effectué par les responsables de l’administration américaine était de discuter d’une série de questions, dont l’énergie et la sécurité énergétique», a déclaré aux journalistes la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki. 

L’opposition vénézuélienne a également déclaré avoir rencontré la délégation américaine de haut niveau, dont le voyage à Caracas – rapporté par plusieurs médias américains – a eu lieu alors que Washington cherche à isoler davantage la Russie. 

Dans un apparition télévisée lundi soir, Maduro a confirmé la tenue de la réunion, la qualifiant de «respectueuse, cordiale et diplomatique», sans entrer dans les détails des questions abordées. 

«Elle a eu lieu dans le bureau présidentiel», a-t-il déclaré. «Nous avons passé environ deux heures ensemble.» 

«Il m’a semblé très important de pouvoir discuter, face à face, de sujets d’extrême intérêt pour le Venezuela», a-t-il poursuivi. 

Accord sur le nucléaire iranien 

Par ailleurs, les pourparlers pour relancer l’accord sur le nucléaire de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales ont été plongés dans l’incertitude après que la Russie a exigé une garantie américaine que les sanctions en lien avec le conflit ukrainien ne nuiraient pas à ses relations commerciales avec Téhéran. 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hussein Amir-Abdollahian, a déclaré que Téhéran ne permettrait «à aucun élément étranger de porter atteinte à ses intérêts nationaux», alors que le ministère des Affaires étrangères a affirmé qu’il attendait une explication de la Russie. 

La France a demandé à la Russie de ne pas recourir au chantage dans le cadre des négociations sur l’accord sur le nucléaire, tandis que le haut responsable iranien de la sécurité a déclaré que les perspectives des pourparlers «restaient incertaines». 

L’Iran mettrait plusieurs mois à rétablir les flux de pétrole même s’il parvenait à un accord sur le nucléaire, ont déclaré des analystes. 

Shell 

Mardi, Shell s’est excusée d’avoir acheté du pétrole brut russe la semaine dernière et a déclaré qu’elle se retirerait complètement du marché des hydrocarbures russes, après l’invasion de l’Ukraine.  

«Nous sommes parfaitement conscients que notre décision d’acheter une cargaison de pétrole brut russe la semaine dernière n’était pas bonne, et nous en sommes désolés», a déclaré le PDG de Shell, Ben van Beurden. 

Shell a acheté une cargaison de pétrole brut russe au négociant suisse Trafigura à travers S&P Global Platts depuis les ports de la Baltique au prix record le plus bas, à moins 28,50 dollars le baril, ont annoncé vendredi les négociants. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


«Les villes de demain seront construites pour les visiteurs, pas seulement pour les résidents», déclare le ministre saoudien du tourisme

 Ahmed Al-Khateeb a déclaré que la durabilité serait le principe directeur du rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain. (X/@AhmedAlKhateeb)
Ahmed Al-Khateeb a déclaré que la durabilité serait le principe directeur du rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain. (X/@AhmedAlKhateeb)
Short Url
  • Pour Ahmed Al-Khateeb, la durabilité sert de principe directeur au rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain
  • "Les gens avaient l'habitude de voyager en groupe. Aujourd'hui, ils voyagent en plus petits groupes. Les hôtels tiraient l'essentiel de leurs revenus des chambres ; aujourd'hui, ce sont les salons et les restaurants qui leur rapportent le plus

RIYAD: L'Arabie saoudite se positionne à l'avant-garde de l'évolution du tourisme mondial en concevant des destinations qui cibleront les touristes du futur, a déclaré le ministre du tourisme du Royaume.

Ahmed Al-Khateeb a ajouté que la durabilité servirait de principe directeur au rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain.

Les habitudes des voyageurs et les sources de revenus de l'industrie du tourisme ont radicalement changé ces dernières années, a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à Arab News.

"Les gens avaient l'habitude de voyager en groupe. Aujourd'hui, ils voyagent en plus petits groupes. Les hôtels tiraient l'essentiel de leurs revenus des chambres ; aujourd'hui, ce sont les salons et les restaurants qui leur rapportent le plus.

Al-Khateeb ajoute que les jeunes générations, aidées par la technologie, redéfinissent également la façon dont les voyages sont planifiés et vécus. "Elles définissent leurs propres itinéraires en déplacement, ce qui met la pression sur les agences de voyage traditionnelles qui organisaient autrefois des voyages en groupe. Nous assistons à de grands changements sur le marché mondial du voyage.

La Chine et l'Inde, qui comptent parmi les marchés touristiques à la croissance la plus rapide au monde, sont en train de remodeler les flux de voyages internationaux. "La Chine est devenue le marché source le plus important pour les voyageurs sortants, tandis que l'Inde devrait doubler le nombre de ses voyageurs dans les années à venir", a déclaré le ministre. "Le Moyen-Orient, et l'Arabie saoudite en particulier, ont ainsi l'occasion de devenir une destination de choix pour les touristes internationaux.

Depuis 2019, l'Arabie saoudite a enregistré la croissance touristique la plus rapide de tous les pays du G20, a déclaré Al-Khateeb. "Nous avons un marché intérieur très fort et un marché religieux très fort. Maintenant, nous avons ouvert nos portes aux voyageurs de loisirs, d'affaires et de vacances - qu'ils recherchent la côte de la mer Rouge, les montagnes du sud, nos grandes villes ou nos magnifiques îles."

Il a ajouté que la vision à long terme du Royaume en matière de tourisme va bien au-delà du présent et que les destinations sont construites pour servir les visiteurs et les résidents de manière durable.

"Dans les années 1950 et 1960, les villes étaient construites pour les résidents", a déclaré M. Al-Khateeb. "Aujourd'hui, dans des pays comme la Grèce, les visiteurs sont trois fois plus nombreux que les résidents. Les villes du futur doivent être conçues pour les visiteurs également - et c'est ce que nous faisons en Arabie saoudite.

La durabilité est devenue un élément non négociable de tout développement touristique dans le Royaume, a-t-il ajouté. "Au cours des deux dernières décennies, la durabilité est devenue extrêmement importante. Lorsque nous construisons de nouvelles destinations comme la mer Rouge, nous nous alignons totalement sur les réglementations en matière de durabilité. Tout ce que nous construisons aujourd'hui est respectueux de l'environnement, garantissant ainsi une durabilité non seulement environnementale, mais aussi sociale et économique."

Ce principe est au cœur de la transformation du tourisme dans le cadre de la Vision 2030 : "La durabilité est au premier plan chaque fois que nous construisons ou exploitons une nouvelle destination", a-t-il ajouté.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Short Url
  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

Short Url
  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.