Washington rejette la proposition de Varsovie de lui remettre ses avions Mig-29 pour l'Ukraine

Une photographie montrant un Eurofighter EF-2000 Typhoon II espagnol à côté d'un MiG-29 de l'armée de l'air bulgare sur la base aérienne de Graf Ignatievo près de Plovdiv, le 21 février 2022 (Photo, AFP).
Une photographie montrant un Eurofighter EF-2000 Typhoon II espagnol à côté d'un MiG-29 de l'armée de l'air bulgare sur la base aérienne de Graf Ignatievo près de Plovdiv, le 21 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 09 mars 2022

Washington rejette la proposition de Varsovie de lui remettre ses avions Mig-29 pour l'Ukraine

  • Washington a rejeté mardi la proposition de la Pologne de mettre ses avions Mig-29 à la disposition des Etats-Unis pour, ensuite, les livrer à l'Ukraine
  • En remplacement de ces avions soviétiques Mig-29, avaient affirmé des médias américains, Washington aurait été prêt à fournir des F-16 à la Pologne

WASHINGTON: Washington a rejeté mardi la proposition de la Pologne de mettre ses avions Mig-29 à la disposition des Etats-Unis pour, ensuite, les livrer à l'Ukraine afin de l'aider à faire face à l'invasion russe, jugeant que l'offre était source de "sérieuses préoccupations" pour l'Otan.

"Nous ne pensons pas que la proposition de la Pologne soit viable", a indiqué le porte-parole du Pentagone John Kirby dans un communiqué.

"La perspective d'avions de combat +à la disposition du gouvernement des Etats-Unis+ partant d'une base Etats-Unis/Otan en Allemagne pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l'Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l'ensemble de l'Otan", a ajouté M. Kirby, selon qui Washington poursuit les consultations avec Varsovie sur le sujet.

Plus tôt mardi, à la surprise des Etats-Unis, la Pologne avait affirmé être "prête à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions Mig-29 sur la base de Ramstein (en Allemagne) et à les mettre à la disposition du gouvernement des Etats-Unis", selon un communiqué du ministère polonais des Affaires étrangères.

"En même temps, la Pologne demande aux Etats-Unis de lui fournir des avions d'occasion ayant les mêmes capacités opérationnelles. La Pologne est prête à fixer immédiatement les conditions de l'acquisition" de ces appareils, a poursuivi le ministère.

En remplacement de ces avions soviétiques Mig-29, avaient affirmé des médias américains, Washington aurait été prêt à fournir des F-16 à la Pologne.

La numéro trois de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a reconnu que son pays avait été pris de court par l'annonce "surprise" des Polonais.

«Pas clair»

Les Etats-Unis s'inquiètent d'un risque d'accrochage entre l'Alliance atlantique et des forces russes qui pourrait dégénérer si la Russie de Vladimir Poutine considérait une telle assistance militaire comme une implication directe de l'Otan dans la guerre avec l'Ukraine. 

Dimanche, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait déclaré, lors d'une visite en Moldavie, que les Etats-Unis "travaillaient activement" sur un tel accord avec Varsovie.

La Pologne possède une trentaine de ces appareils de conception soviétique, mais selon des médias, seuls 23 seraient techniquement prêts à être envoyés à Ramstein.

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a insisté mardi soir, lors d'une conférence de presse à Oslo, sur le fait que "la Pologne n'est pas partie à cette guerre et l'Otan n'est pas partie à cette guerre". 

"C'est pourquoi toute décision de livrer des armes offensives doit être prise par l'Otan tout entière, sur la base d'unanimité. C'est pourquoi nous sommes prêts à donner toute notre flotte d'avions de chasse à Ramstein, mais nous ne sommes pas prêts à faire quoi que ce soit tout seuls, parce que, comme je l'ai dit, nous ne sommes pas partie à cette guerre", a-t-il poursuivi.

Pour le gouvernement américain, "la décision de transférer ou non des avions polonais à l'Ukraine revient au final au gouvernement polonais", a indiqué John Kirby dans son communiqué.

"Il n'est tout simplement pas clair pour nous s'il y a ou non une réelle logique" à un tel accord, a-t-il ajouté. "Nous allons poursuivre les consultations avec la Pologne et les autres alliés de l'Otan sur ce sujet et ses difficultés logistiques".

Seuls quelques pays d'Europe de l'Est, anciens membres du Pacte de Varsovie, disposent officiellement dans leur flotte de Mig-29 soviétiques, dont les capacités antiaériennes sont celles qui correspondent le plus aux besoins ukrainiens pour combattre la chasse russe.

Les Mig-29, comme les Sukhoi-27 (défense antiaérienne et appui sol) et les chasseurs-bombardiers Sukhoi-25, sont les seuls que les pilotes ukrainiens pourraient manier sans formation préalable.

Le gouvernement polonais a invité également les autres Etats membres de l'Otan - qui détiennent des Mig-29 - à suivre son exemple.

La Ramstein Air Base, située dans le sud-ouest de l'Allemagne, est la plus grande base aérienne des forces américaines en Europe.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.