Real Madrid-PSG: standing ovation de la planète foot pour Benzema

L'attaquant français du Real Madrid Karim Benzema aux côtés de l'attaquant argentin du Paris Saint-Germain Lionel Messi lors de la remontada du Real Madrid (3-1). (Photo, AFP)
L'attaquant français du Real Madrid Karim Benzema aux côtés de l'attaquant argentin du Paris Saint-Germain Lionel Messi lors de la remontada du Real Madrid (3-1). (Photo, AFP)
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Real Madrid-PSG: standing ovation de la planète foot pour Benzema

  • Du haut de ses 34 ans, le capitaine madrilène est sans aucun doute l’un des trois meilleurs attaquants du monde du moment
  • Le Merengue entre également dans l’histoire du football en devenant le premier et seul joueur à avoir marqué au moins un but en Ligue des Champions, et ce, durant dix-huit ans!

CASABLANCA: Karim Benzema, joueur du Real Madrid est sur un petit nuage. À lui seul, il a coulé le PSG (3-1), mercredi, lors du 8e de finale retour de la Ligue des Champions à Madrid.

Alors que le Real, malmené au match aller, (1-0) était mené au score lors du match retour, Benzema a claqué un triplé en 17 minutes! Rien que ça pour le Français qui continue à démontrer que, du haut de ses 34 ans, il est sans aucun doute l’un des trois meilleurs attaquants du monde du moment.

Le joueur de la semaine de la Ligue des Champions affiche en effet son meilleur niveau comme le démontrent les chiffres: il a marqué 20 buts en Liga, ce qui fait pour l’instant de lui le meilleur buteur du championnat espagnol, il est aussi le meilleur passeur de Liga (10 passes décisives) et le troisième meilleur buteur de la Ligue des Champions dans l’édition 2021-2022 (8 buts).

«Le PSG, c'est une belle équipe, mais on méritait de gagner. Nous avions perdu à l'aller, nous perdions à la pause au retour... C'était très dur. Mais c'est un match de Ligue des Champions! On a renversé la situation pour une question de force mentale», a déclaré à chaud le joueur français au micro de Movistar +. 

L’international français est également revenu sur la polémique de la soirée, celle d’une prétendue faute pointée du doigt par les responsables du PSG sur son premier but: «Il n'y a rien avec Donnarumma! C'est un pressing. Il veut attendre, il attend et perd le ballon, puis derrière, il y a but. C'est juste un pressing, mais il aurait dû dégager tout simplement», a commenté l'ancien Lyonnais au micro de Canal +.

Une soirée de tous les records 

La soirée de mercredi restera gravée dans les mémoires des fans du Real, mais aussi dans celle de leur sauveur, car si l’attaquant a délivré les siens grâce à un triplé, il entre également dans l’histoire du football en devenant le premier et seul joueur à avoir marqué au moins un but en Ligue des Champions, et ce, durant dix-huit ans! 

Grâce à son sens du but, Benzema progresse de plus en plus dans la liste des meilleurs buteurs de l’histoire du Real Madrid. Grâce à son triplé, il affiche au compteur un total de 309 buts toutes compétitions confondues sous les couleurs de la Maison Blanche, devenant ainsi le 3ᵉ meilleur buteur du Real en dépassant notamment l'icône de Madrid, Alfredo Di Stéfano (308 buts).

Karim Benzema a aussi battu un autre record, celui du joueur français le plus capé en Coupe d’Europe. Le Merengue a atteint son 141ᵉ match, il dépasse ainsi une autre légende du foot français, Thierry Henry (140). Enfin, dernier record battu hier par Benzema: celui du joueur le plus âgé à marquer un triple en Ligue des champions.

Une pluie d’hommages

Au vu de sa prestation titanesque, Karim Benzema a recueilli une standing ovation de la planète football. De Thierry Henry a son entraîneur, Carlos Ancelotti, en passant par des joueurs du FC Barcelone, K9 a fait l’unanimité.

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Les stars du foot rendent hommage à Karim Benzema. (Capture d'ecran/@karimbenzema)

«Il était, totalement logiquement, dans l'ombre de Cristiano Ronaldo pendant des années. Mais il a toujours eu cette capacité à s'adapter au moindre défi auquel il faisait face. Il a eu à jouer seul en pointe pour Ronaldo, il l'a fait. Maintenant que Ronaldo est parti, il est le leader. Il a 34 ans, il a toujours été un joueur que j'ai beaucoup admiré, car il peut revenir dans l'entrejeu pour faire jouer ton équipe, garder la balle et finir les actions. Je pense que c’est l'un des meilleurs attaquants depuis longtemps. Et dans l'histoire, il va rester comme l'un des meilleurs attaquants», a déclaré Thierry Henry. 

Carlos Ancelotti, l’entraîneur du Real, ne tarit pas, lui non plus, d’éloges. «C'est un fantastique leader de notre équipe. Un fantastique avant-centre, je suis très heureux de Karim et de son attitude. Le premier but a changé la dynamique du match, dans les tribunes mais aussi sur le terrain.» 

«Je me fiche qu'il joue pour Madrid, mais quel joueur, quel joueur Benzema!! I love this game!!» a déclaré sans détours Dani Alves sur les réseaux sociaux, joueur iconique FC Barcelone et grand rival du Real Madrid.

Thibault Courtois, gardien du Real et coéquipier de K9, lui a rendu un vibrant hommage : «C'est l'un des plus grands joueurs du monde, le meilleur 9 peut-être avec Lewandowski en ce moment. Je crois qu'il a montré pourquoi peut-être il devait gagner le Ballon d'Or cette année, c'est un très grand joueur, c'était un vrai capitaine, il a amené l'équipe vers la victoire avec ses buts et avec sa classe».

L'ancien défenseur central de Manchester United Rio Ferdinand, quant à lui, s'est montré très élogieux à l'égard de l'international français et a résumé la soirée au Bernabeu : «Nous étions tous en train de saliver avec Mbappé, le joueur le plus dévastateur du moment. Mais en seconde période, Benzema est apparu pour dire : 'Non, non, non. Je ne suis pas encore fini'. Et il explose tout avec un triplé, a encensé le consultant anglais pour BT Sport. Pour moi, Benzema est l'attaquant le plus complet du monde. C'est l'un des plus grands 9 de tous les temps».


Après «Bloquons tout» et les promesses de «rupture», les syndicats dans la rue jeudi

"Le budget va se décider dans la rue": à l'instar de la CGT, les organisations syndicales appellent à faire grève et manifester jeudi pour contester des mesures budgétaire "brutales" annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre n'a pour l'heure pas écartées. (AFP)
"Le budget va se décider dans la rue": à l'instar de la CGT, les organisations syndicales appellent à faire grève et manifester jeudi pour contester des mesures budgétaire "brutales" annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre n'a pour l'heure pas écartées. (AFP)
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  • Après sa rencontre avec Sébastien Lecornu lundi, la cheffe de file de la CGT, Sophie Binet, se montrait plus que jamais déterminée, malgré l'abandon de la suppression de deux jours fériés samedi
  • Dès son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu avait promis des "ruptures sur le fond" et "pas que sur la forme"

PARIS: "Le budget va se décider dans la rue": à l'instar de la CGT, les organisations syndicales appellent à faire grève et manifester jeudi pour contester des mesures budgétaire "brutales" annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre n'a pour l'heure pas écartées.

Après sa rencontre avec Sébastien Lecornu lundi, la cheffe de file de la CGT, Sophie Binet, se montrait plus que jamais déterminée, malgré l'abandon de la suppression de deux jours fériés samedi. "(Il) ne s'est engagé à rien du tout. Aucune des mesures catastrophiques du musée des horreurs de M. Bayrou n'est enterrée !", a-t-elle lancé.

Dès son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu avait promis des "ruptures sur le fond" et "pas que sur la forme". Depuis vendredi, il reçoit les syndicats représentatifs - à l'exception de Frédéric Souillot (FO) qui souhaite le rencontrer après le 18. Mais ces derniers maintiennent leur appel à la mobilisation du 18, espérant peser de tout leur poids sur les futures orientations budgétaires.

CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires seront ainsi unis jeudi dans la rue, pour la première fois depuis le 6 juin 2023 - date de la dernière mobilisation contre la réforme des retraites.

Les mesures avancées cet été sont "d'une brutalité sans précédent", dénonçaient-ils fin août dans un communiqué commun, regrettant que l'ancien gouvernement choisisse "encore une fois de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·es, les malades".

Ils pointent "des coupes dans les services publics, (...), une énième réforme de l'assurance chômage, le gel des prestations sociales et celui des salaires des fonctionnaires comme des contractuel·les, la désindexation des pensions de retraites, le doublement des franchises médicales, la remise en cause de la 5ème semaine de congés payés…".

L'abandon de la suppression de deux jours fériés, unanimement décriée par le monde syndical, constitue "une première victoire", qui "confirme que nous sommes en position de force", a estimé Sophie Binet.

Même la CFDT, pourtant peu rompue aux cortèges syndicaux, maintient sa participation: vendredi, Marylise Léon a réaffirmé que son syndicat était "plus que jamais motivé pour aller dans la rue", à l'issue de son entrevue avec Sébastien Lecornu.

"Le budget tel qu'il a commencé à être construit n'est pas compatible avec la justice sociale, fiscale et environnementale donc il y a vraiment besoin de le revoir de fond en comble", a-t-elle estimé lundi sur France Inter.

Sur la durée ? 

Sur la taxation des hauts patrimoines, revenue au cœur du débat, Mme Léon a pourtant apprécié que le Premier ministre dise être conscient de la nécessité de "faire quelque chose".

"Le budget, il va se décider dans la rue", insiste Mme Binet. Ainsi, "il faut faire une démonstration de force jeudi prochain et après", laissant entrevoir une mobilisation dans la durée.

Lundi, la CGT annonçait déjà plus de 220 manifestations, un chiffre encore amené à évoluer.

Les organisations syndicales parviendront-elles à dépasser l'affluence du mouvement citoyen "Bloquons tout" - qui a rassemblé près de 200.000 personnes le 10 septembre selon le ministère de l'Intérieur, sans toutefois parvenir à paralyser le pays ? Les manifestants du 10, parfois méfiants vis-à-vis des syndicats, participeront-ils à cette nouvelle journée ?

Aucune inquiétude côté syndical: "Nous avons déjà d'excellents retours sur la mobilisation de jeudi", assure Frédéric Souillot (FO).

"Nous avons l'objectif d'avoir un million de personnes avec nous", avance de son côté Cyril Chabanier (CFTC).

"La colère sociale est toujours là", abonde Julie Ferrua, co-déléguée générale de Solidaires.

De leur côté, les autorités s'attendent à une mobilisation plus importante que le 10 septembre et craignent la présence de plusieurs centaines de manifestants radicaux dans des cortèges. Une cellule de crise sera ouverte dès mardi au ministère de l'Intérieur.

Après le 18, ce sera le tour des agriculteurs de la FNSEA, le 26 septembre, de mener "une grande journée d'actions" autour des échanges internationaux de produits agricoles.


Lecornu va mettre fin aux "avantages à vie" des ex-ministres dès 2026

Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu participe à une réunion alors qu'il visite le centre de santé départemental à Macon, dans le centre-est de la France, le 13 septembre 2025. (AFP)
Le nouveau Premier ministre français Sébastien Lecornu participe à une réunion alors qu'il visite le centre de santé départemental à Macon, dans le centre-est de la France, le 13 septembre 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre Sébastien Lecornu concrétise une promesse phare pour réduire le « décalage » entre les élites politiques et la réalité des Français, dans un contexte de forte défiance envers sa nomination

PARIS: Fini le chauffeur et la voiture de fonction "à vie" pour les anciens de Matignon: les avantages octroyés aux ex-Premiers ministres seront "supprimés" dès 2026, a annoncé lundi Sébastien Lecornu, concrétisant l'une de ses premières promesses, très symbolique pour l'opinion.

Il n'est "pas concevable" que les anciens ministres "puissent bénéficier d'avantages à vie en raison d'un statut temporaire", a écrit le locataire de Matignon sur X, confirmant la mise en place de cette réforme dès le 1er janvier 2026.

"La protection policière ne sera accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l'Intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque. Tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le seront dorénavant pour une durée limitée", a expliqué M. Lecornu sur ce réseau social.

Sollicité par l'AFP, Matignon a expliqué que le gouvernement avait préparé une "instruction" à destination du Secrétariat général du gouvernement, en vue de revoir le décret du 20 septembre 2019, qui avait déjà restreint les privilèges accordés aux anciens Premiers ministres.

Ces derniers peuvent actuellement se voir octroyer "sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile", à la charge de l'Etat. Ils peuvent aussi bénéficier d'un "agent pour leur secrétariat particulier" pendant dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 67 ans.

Des avantages qui ne s'appliquent pas pour les "ex" de Matignon lorsque ces derniers disposent déjà de ces privilèges via leur mandat (parlementaire ou local) ou leur fonction publique.

- "Mettre fin aux derniers privilèges" -

Une autre instruction du chef du gouvernement à l'attention de la Direction générale de la police nationale (DGPN) permettra de créer "un cadre" relatif à la "protection policière" des anciens Premiers ministres et ministres de l'Intérieur, a détaillé Matignon.

"On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l'État n'en font pas. La réforme, ce n'est pas toujours +pour les autres+, cela crée la suspicion", avait lancé Sébastien Lecornu dans un entretien donné à plusieurs titres de la presse régionale durant le week-end.

"Beaucoup de choses ont été réglées pour les anciens présidents de la République. Je vais donc mettre fin aux derniers privilèges", avait-il encore promis, quelques jours seulement après sa prise de fonctions à Matignon, durant laquelle il s'était inquiété du "décalage" observé entre la vie politique et la vie "réelle" des Français.

Le Premier ministre, nommé mardi par Emmanuel Macron après la chute de François Bayrou, met ainsi en musique l'une de ses premières promesses, alors qu'il consulte en parallèle les forces politiques, syndicales et patronales en vue de former un gouvernement susceptible de survivre aux menaces de censure des oppositions.

Il doit aussi batailler contre une opinion publique très défiante vis-à-vis de sa nomination, même si les chiffres de confiance des Français à son égard varient selon les instituts de sondage.

Son prédécesseur, François Bayrou, avait déjà annoncé vouloir passer au crible ces privilèges ministériels: il avait confié fin août une mission à l'ex-député socialiste René Dosière pour identifier les "avantages indus, excessifs, inacceptables" dans un contexte de dérapage des finances publiques.

En réalité, l'économie à espérer de ces annonces est dérisoire par rapport aux dizaines de milliards d'euros recherchées par les gouvernements successifs. Les privilèges accordés au titre du décret de 2019 (chauffeur, secrétariat, véhicule) ont coûté 1,58 million d'euros à l'Etat en 2024, selon le gouvernement.

Un montant auquel il faut ajouter les dépenses de protection policière, évaluées à 2,8 millions d'euros par an dans un rapport parlementaire de 2019.


L’histoire de Donia, arrivée de Gaza à Paris, le quotidien morbide des Gazaouis qui ne veulent que vivre

Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous. (AFP)
Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous. (AFP)
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  • Donia Al-Amal Ismail, poète, journaliste et mère de quatre enfants, habitante de Gaza, arrivée à Paris il y a presque trois mois. Elle raconte son histoire à Arab News en français.
  • Difficile de ne pas se sentir anéantie face à ce visage doux et tendre, à ces yeux verts empreints d’une tristesse insondable.

PARIS: Depuis le début de la guerre à Gaza, les récits qui parviennent à franchir les ruines et le silence imposé sont rares.
Derrière les chiffres et les bilans atones relayés par les médias, il y a des voix : celles de civils qui ont vu leur existence basculer en quelques heures.
Parmi elles, Donia Al-Amal Ismail, poète, journaliste et mère de quatre enfants, habitante de Gaza, arrivée à Paris il y a presque trois mois. Elle raconte son histoire à Arab News en français.
Difficile de ne pas se sentir anéantie face à ce visage doux et tendre, à ces yeux verts empreints d’une tristesse insondable. Donia témoigne de ce que signifie vivre la guerre : vivre avec la peur, la faim, fuir sous les bombes, errer d’un abri de fortune à un autre.
Marcher pour ne pas crever, marcher avec le seul souci de garder en vie ses deux enfants (une fille et un garçon) restés avec elle, les deux autres étant en Égypte.
Marcher la peur au ventre, occultant la faim et la fatigue, enjamber des gravats, des cadavres, marcher dans des égouts, tenir sans espoir aucun, se sachant, comme tous ses semblables, abandonnée par tous.
Son récit, émouvant par-dessus tout, saccadé par de longs silences et des larmes qui coulent spontanément sur les joues, n’en est pas moins ferme : pour elle, indéniablement, Gaza est le foyer des Gazaouis qui feront tout pour reconstruire.