Moscou a menacé des compagnies occidentales de saisies, selon le WSJ

Passants, devant le restaurant phare de McDonald's sur la place Pushkinskaya - le premier de la chaîne ouvert en URSS le 31 janvier 1990 - dans le centre de Moscou le 13 mars 2022, dernier jour de McDonald's en Russie. (AFP)
Passants, devant le restaurant phare de McDonald's sur la place Pushkinskaya - le premier de la chaîne ouvert en URSS le 31 janvier 1990 - dans le centre de Moscou le 13 mars 2022, dernier jour de McDonald's en Russie. (AFP)
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Publié le Lundi 14 mars 2022

Moscou a menacé des compagnies occidentales de saisies, selon le WSJ

  • Des procureurs russes ont émis des avertissements via des appels, des lettres ou des visites, à l'encontre de compagnies de tous secteurs
  • Ils ont notamment menacé d'arrêter les responsables critiquant le gouvernement ou de saisir les actifs, y compris ceux relevant de la propriété intellectuelle

NEW YORK : Les autorités russes, qui ont déjà durci le ton face aux entreprises étrangères souhaitant se retirer du pays, ont directement menacé certaines d'entre elles, les prévenant de possibles arrestations de responsables ou de saisie de leurs actifs, selon le Wall Street Journal.

Des procureurs russes ont émis des avertissements via des appels, des lettres ou des visites, à l'encontre de compagnies de tous secteurs, dont Coca-Cola, McDonald's, Procter & Gamble, IBM et Yum Brands, la maison mère des chaînes KFC et Pizza Hut, affirme dimanche le quotidien économique en citant des sources proches du dossier. 

Ils ont notamment menacé d'arrêter les responsables critiquant le gouvernement ou de saisir les actifs, y compris ceux relevant de la propriété intellectuelle. 

Quelques heures après cette publication, l'ambassade russe aux Etats-Unis a démenti ces allégations, dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

«Cette publication du Wall Street Journal est une pure fiction», a écrit l'ambassade, assurant que «même dans la situation la plus difficile» les intérêts commerciaux américains ne sont pas «bafoués» sur le marché russe.

«La décision de poursuivre leurs activités entrepreneuriales dans notre pays revient entièrement aux Américains», a-t-elle soutenu, en dénonçant une «hystérie russophobe».

Après l'invasion de l'Ukraine, des sanctions économiques sans précédent ont été imposées par des gouvernements occidentaux et une liste grandissante d'entreprises ont annoncé leur retrait de la Russie ou la suspension de leurs activités dans le pays. 

Les autorités russes ont multiplié les mesures pour éviter les fuites de capitaux et soutenir le rouble.

Sans aller jusqu'à prononcer le mot «nationalisation», le président russe Vladimir Poutine s'est dit pour la nomination d'administrateurs «externes» à la tête de ces entreprises «pour les transférer à ceux qui veulent les faire fonctionner».

Le parquet russe a aussi ordonné vendredi un «contrôle strict» des entreprises étrangères annonçant la suspension de leurs activités. Il a prévenu qu'il surveillerait notamment le respect de la législation du travail, sous peine de poursuites pénales.

Face aux menaces directes, au moins une entreprise a décidé de limiter les communications avec ses employés en Russie de peur que les e-mails et textos soient interceptés tandis que d'autres ont évacué des responsables, affirme le Wall Street Journal. 

Coca-Cola, McDonalds, Procter & Gamble et Yum Brands n'avaient pas répondu dans un premier temps à une sollicitation de l'AFP.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.