À New York, Nina Simone revit au théâtre, sur fond de bataille d'héritage

L'écrivaine et interprète Laiona Michelle joue dans «Little girl blue», une comédie musicale basée sur la vie de la chanteuse, compositrice et militante des droits civiques américaine Nina Simone, au New World Stages, le 9 mars 2022 à New York. (Photo, AFP)
L'écrivaine et interprète Laiona Michelle joue dans «Little girl blue», une comédie musicale basée sur la vie de la chanteuse, compositrice et militante des droits civiques américaine Nina Simone, au New World Stages, le 9 mars 2022 à New York. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 18 mars 2022

À New York, Nina Simone revit au théâtre, sur fond de bataille d'héritage

  • Pendant deux heures, dans une salle de 200 places, la comédienne, qui a écrit le spectacle, régale le public de la voix chaude et des tubes qui font la légende de Nina Simone
  • Le spectacle n'édulcore rien des souffrances de Nina Simone, ni les coups de son mari et manageur Andrew Stroud, ni ses troubles mentaux

NEW YORK : À qui appartient Nina Simone? A New York, un spectacle redonne vie à la diva soul et jazz, ses combats et ses blessures intimes. Mais en coulisses se joue aussi une bataille autour de chansons emblématiques de l'icône noire et antiraciste.

"On a toujours dit à Nina Simone de s'asseoir et de se taire: 'Tu fais trop de bruit! Tu es la femme noire en colère'. C'était ma mission de ramener tout ce bruit sur le devant de la scène et de répondre à ces questions: pourquoi était-elle si instable, en colère, triste?", explique Laiona Michelle, qui chante, danse et interprète la grande artiste, dans "Little girl blue", au New World Stages.

"Feeling good", "Ain't got no - I got Life", "Love me or leave me", "Don't let me be misunderstood"... pendant deux heures, dans une salle de 200 places, la comédienne, qui a écrit le spectacle, régale le public de sa voix chaude et des tubes qui font la légende de Nina Simone.

Racisme

Elle explore aussi la vie de celle qui s'appelait Eunice Waymon, née en 1933 en Caroline du Nord. Douée pour le chant et le piano classique, elle dut y renoncer après son échec à entrer dans un conservatoire de Philadelphie. Meurtrie, elle l'attribuera toute sa vie au racisme.

Le spectacle n'édulcore rien des souffrances de Nina Simone, ni les coups de son mari et manageur Andrew Stroud, ni ses troubles mentaux.

Quant à sa radicalité, elle est revendiquée. La chanteuse lançait volontiers qu'elle n'était "pas non violente". Sur scène en 1969, elle avait demandé "au peuple noir": "Etes vous prêt à brûler des immeubles?".

Pourtant, la pièce, qui prend vie lors d'un concert en avril 1968, dans le tumulte de l'assassinat de Martin Luther King Jr, doit se passer de chansons écrites par Nina Simone et devenues emblématiques du mouvement pour les droits civiques.

Droits

C'est le cas de "Mississippi Goddam", l'une des plus célèbres, qu'elle a composée en réaction à l'incendie en 1963 par des membres du Ku Klux Klan d'une église dans l'Alabama, dans lequel périrent quatre jeunes filles noires.

En cause, l'impossibilité d'obtenir les droits de la chanson. L'équipe de "Little girl blue" impute le refus à un avocat californien, Steven Ames Brown. Ce dernier, qui conseilla Nina Simone à la fin de sa vie, se présente comme "l'administrateur depuis 1988 de son catalogue" musical. Nina Simone, décédée en 2003, avait cédé ses droits à un fonds caritatif qui existe toujours.

Dans un courriel à l'AFP, Steven Ames Brown n'a pas de mots assez durs contre "Little girl blue", spectacle "fictif, superficiel et qui ne rend pas justice" à son "amie". Sans donner aucune date, il appelle les fans à attendre "la pièce basée sur son autobiographie (qui) sera sur scène à New York et à Londres". 

Un show concurrent, donc, mais "fidèle à sa vie comme elle l'a exprimée", promet-il.

Broadway

L'équipe de "Little girl blue", déjà jouée avec succès en 2019 dans le New Jersey, se sent plus légitime. "Nina était une femme noire et cette pièce a été écrite et est interprétée par une femme noire qui voulait rendre hommage à une icône appartenant à la culture historique des Noirs", affirme le producteur, Rashad Chambers.

"Nous méritons d'être maîtres de notre histoire", ajoute-t-il, en soupçonnant aussi l'avocat d'avoir cédé à une offre plus alléchante. "Ces gens n'ont aucune compréhension de (la) vie" de Nina Simone, rétorque Steven Ames Brown.

Pour la pièce, le handicap reste relatif, car Nina Simone a écrit sa légende avec des reprises, plus accessibles en termes de droits. Et après 17 chansons, dont la mélancolique "Little girl blue", ou "Black is the colour", le public applaudit, debout.

Laiona Michelle veut porter son oeuvre dans l'un des théâtres plus prestigieux de Broadway à New York, où des biopics célèbrent déjà Bob Dylan, Tina Turner ou Michael Jackson: "C'est là que Nina Simone mérite d'être. Sur la grande scène".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com