«Made in Spain» ou la consécration du cinéma espagnol

Dans cette photo prise le 12 février 2022 (de gauche à droite) le réalisateur espagnol Alberto Mielgo, l'acteur espagnol Javier Bardem, l'actrice espagnole Penelope Cruz et le compositeur espagnol Alberto Iglesias posent sur le tapis rouge à leur arrivée à la 36e cérémonie de remise des prix Goya au Palau de les Arts à Valence. (Lluis Gène / AFP)
Dans cette photo prise le 12 février 2022 (de gauche à droite) le réalisateur espagnol Alberto Mielgo, l'acteur espagnol Javier Bardem, l'actrice espagnole Penelope Cruz et le compositeur espagnol Alberto Iglesias posent sur le tapis rouge à leur arrivée à la 36e cérémonie de remise des prix Goya au Palau de les Arts à Valence. (Lluis Gène / AFP)
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Publié le Lundi 21 mars 2022

«Made in Spain» ou la consécration du cinéma espagnol

  • Le septième art espagnol éblouit la scène internationale, qui lui déroule le tapis rouge
  • Depuis un an, le gouvernement de gauche a affiché sa volonté de «faire de l'Espagne le hub audiovisuel de l'Europe» et d'augmenter de 30% la production sur son territoire d'ici à 2025

MADRID : Un Ours d'or à la Berlinale pour la réalisatrice catalane Clara Simón, quatre Espagnols nommés cette année aux Oscars, dont le couple Penélope Cruz-Javier Bardem: le septième art espagnol éblouit la scène internationale, qui lui déroule le tapis rouge.

«Que la nomination de Penelope soit pour un rôle en espagnol, c'est extraordinaire, historique pour la marque Espagne»: à l'annonce des nominations pour la cérémonie des Oscars, qui aura lieu le 27 mars, Javier Bardem n'avait pas assez de mots pour s'enthousiasmer.

Contrairement à certains pays ayant un ADN cinématographique très marqué, l'Espagne a eu jusqu'à présent du mal à se faire une place sur la scène internationale.

Luis Buñuel est ainsi le seul Espagnol à avoir décroché la Palme d'or au festival de Cannes, en 1961 pour Viridiana.

Mais depuis, le cinéma espagnol a entrepris de refaire son retard, raflant régulièrement le gros lot, à l'instar de Carla Simón à Berlin avec son film «Alcarràs».

Selon le magazine Variety, le nom de Penélope Cruz circule pour être la présidente du jury du prochain festival de Cannes, une distinction déjà accordée en 2017 à Pedro Almodóvar, de loin le réalisateur ibérique le plus apprécié à l'étranger.

Côté Oscars, l'actrice a déjà décroché une statuette en 2009, mais pour un film américain («Vicky Cristina Barcelona», de Woody Allen).

Si elle l'obtenait pour son rôle de Janis dans «Mères Parallèles», de Pedro Almodóvar, ce serait la consécration d'un film 100% «Made in Spain», d'autant que la musique du film a valu une quatrième nomination au compositeur basque Alberto Iglesias.

Ce dernier, qui a travaillé avec Almodóvar sur 13 films depuis plus de vingt ans, confirme à l'AFP que le septième art espagnol connaît «un élan très fort qui n'est pas le fait de coïncidences, mais d'une fougue» nouvelle, résultat «d'une éducation, du travail des écoles de cinéma».

«Peut-être avons-nous commencé avec un peu de retard, une industrie plus petite, moins de cinéastes», poursuit-il.

Non identifiés

«Le cinéma espagnol a eu beaucoup de mal à franchir les portes des festivals internationaux», renchérit Pilar Martinez-Vasseur, directrice du Festival du Cinéma Espagnol de Nantes.

Les films qui sortaient à l'étranger n'étaient souvent pas identifiés comme espagnols, explique-t-elle: qui sait, par exemple, que «Les autres», avec Nicole Kidman, a été réalisé par Alejandro Amenábar?

«En Espagne, on a encore l'idée que le cinéma espagnol est mauvais, que c'est un nid de communistes, que les réalisateurs sont des pistonnés qui ne font rien et touchent des subventions», déplore-t-elle, plaidant pour plus de «diplomatie culturelle» à travers un soutien plus important du gouvernement espagnol.

Le septième art est pourtant beaucoup moins financé de ce côté-ci des Pyrénées qu'en France, relèvent de nombreux spécialistes du secteur.

L'industrie «a appris à se faire sa place dans un écosystème mondialisé», déclare Beatriz Navas, directrice générale de l'Institut de la Cinématographie et des Arts Audiovisuels, qui dépend du ministère de la Culture.

«Il a fallu un bouillon de culture qui ne s'est pas fait du jour au lendemain (...) et un temps de cuisson suffisant pour que les œuvres obtiennent la reconnaissance qu'elles méritent», ajoute-t-elle.

«Meilleur moment»

Outre Penélope Cruz, Javier Bardem et Alberto Iglesias, le court métrage d'Alberto Mielgo, «The Windshield Wiper» a été également retenu pour les Oscars.

«Le cinéma espagnol vit son meilleur moment», se félicite José Luis Rebordinos, le directeur du prestigieux festival de cinéma de San Sébastien.

«Il se fait beaucoup de cinéma, de production audiovisuelle en ce moment en Espagne, avec les plateformes qui fournissent beaucoup de travail et permettent aux techniciens espagnols d'être meilleurs», explique-t-il.

L'Espagne, dont les paysages de western ont attiré Hollywood dès les années 1960, est de plus en plus prisée par les plateformes de production de séries: Netflix, qui a inauguré en 2019 ses premiers studios européens à Madrid, a diffusé des séries espagnoles à succès comme la Casa de Papel ou Elite.

Depuis un an, le gouvernement de gauche a affiché sa volonté de «faire de l'Espagne le hub audiovisuel de l'Europe» et d'augmenter de 30% la production sur son territoire d'ici à 2025 en injectant 1,6 milliard d'euros.

«La critique internationale prête davantage d'attention à notre cinéma grâce à des grands noms du cinéma», juge M. Rebordinos, le directeur du festival de San Sebastien.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com