A Saint-Denis, Luc Pinto Barreto, «dealer de livres», réinvente la librairie

Les gens attendent pour récupérer leurs livres commandés en ligne dans la librairie des «Folies d'Encre». (EricPIERMONT/AFP)
Les gens attendent pour récupérer leurs livres commandés en ligne dans la librairie des «Folies d'Encre». (EricPIERMONT/AFP)
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Publié le Dimanche 11 octobre 2020

A Saint-Denis, Luc Pinto Barreto, «dealer de livres», réinvente la librairie

  • L'autodidacte Luc Pinto Barreto, réinvente la librairie pour «ceux qui n'osent pas franchir la porte»
  • «L'idée était d'être dans l'espace public, comme les food-truck. Je voulais faire une librairie pour les gens qui ne vont pas en librairie, ceux qui n'osent pas franchir la porte»

Il a installé ses livres sur le parvis de la gare de Saint-Denis, l'autodidacte Luc Pinto Barreto, réinvente la librairie pour «ceux qui n'osent pas franchir la porte». Le «dealer de livres» de Seine-Saint-Denis milite pour la lecture dans un département en manque de libraires. 

Entre l'étal de fruits et le vendeur de brochettes, un conteneur couvert de graffitis porte l'inscription en anglais: «Lis plus, apprends plus et change le monde». Lorsque l'on s'approche d'un peu plus près du caisson métallique coloré, on découvre des portes vitrées au travers desquelles on aperçoit sur des étagères la biographie de Frantz Fanon, une BD sur la Commune de Paris ou encore des ouvrages féministes.

Cette librairie-conteneur appartient à Luc Pinto Barreto, 34 ans. En l'inaugurant il y a trois semaines, il a tourné la page de son quotidien «déprimant» et «frustrant» d'agent de maintenance dans les palaces parisiens.

Son aventure littéraire débute en 2015 avec sa chaîne Youtube sur laquelle il anime une chronique littéraire. Il se présente comme le "dealer de livres», «un nom accrocheur, aux influences hip-hop».

«De fil en aiguille, l'idée de devenir libraire prend forme mais mon CV ne parlait pas en ma faveur», confie le jeune père de famille ne pouvant se permettre d'entamer une formation sans rémunération. «Le seul moyen d'être libraire était d'ouvrir ma propre librairie».

Luc Pinto Barreto apprend le métier seul puis effectue un stage à la libraire Folies d'Encre, l'unique de Saint-Denis pourtant troisième commune d'Ile-de-France avec plus de 111.000 habitants. 

«L'idée était d'être dans l'espace public, comme les food-truck. Je voulais faire une librairie pour les gens qui ne vont pas en librairie, ceux qui n'osent pas franchir la porte», explique M. Pinto Barreto.

Le Dyonisien a «un coup de cœur» pour le parvis de la gare fréquenté par plus de 90.000 personnes par jour où «la vie et l'énergie débordent». 

Il obtient une autorisation précaire de la mairie pour installer sa table pliante et cohabite avec les vendeurs à la sauvette.

«Surpris» par cette librairie de rue, les passagers et riverains s'arrêtent devant son stand qui affiche en toutes lettres «dealer de livres». Sur son présentoir, il met en avant des livres «qui nous aide à réfléchir sur la société ou nous-même». De parents Cap-Verdien et Martiniquais, il «défend» aussi une sélection afro-caribéenne.

«Un pas vers la population»

Quand le froid arrive, il imagine son concept de librairie-conteneur qu'il finance avec ses économies, une cagnotte lancée en ligne et deux subventions pour un coût avoisinant les 33.000 euros.

«Pour aller vers le public, je vais mettre en place des événements pour ne pas être qu'un point de vente mais un lieu de vie, même pour les personnes qui n'achèteraient pas de livres, qu'elles puissent identifier le lieu», expose le libraire.

La municipalité socialiste «salue sa démarche exemplaire» et l'a exempté de loyer pendant trois ans. 

«Le conteneur-librairie est un format très créatif» et l'installer «sur la place de la gare est un pas vers la population, pour les habitants de Saint-Denis qui pour une grande partie ne serait pas prête à passer le seuil d'une librairie», affirme Nadège Grosbois, adjointe à la Culture. "J'espère que cela donnera d'autres idées ailleurs en Seine-Saint-Denis», poursuit l'élue.

Car le département avec ses 12 librairies pour 1,6 million d'habitants est le moins bien pourvu de France.

Lucide, Luc Pinto Barreto ne se pose pas en «sauveur» mais en militant de la lecture pour tous. «Je n'ai pas la prétention de dire que si j'ouvre une libraire je vais faire changer les choses mais je n'ai pas envie d'être dans la plainte, j'essaye de faire un petit truc pour améliorer le quotidien des gens», résume le trentenaire.

Sur le parvis de la gare, le libraire assiste fréquemment aux bagarres sans «jamais» avoir eu de désagrément. «Je suis identifié, on me laisse faire», explique M. Pinto Barreto. Bien au contraire, il reçoit «des encouragements», «on me dit ça fait du bien de voir des livres».

Pour Abdoul Hadi Konaté, agent de sécurité à la gare et père de famille, c'était «une première». «Il m'a conseillé et j'ai pris des bouquins pour mes trois enfants et moi, pourtant ce n'est pas dans mes habitudes!».


Spotify célèbre les talents émergents en nommant Zena Emad ambassadrice d’EQUAL Arabia

Zena Emad, à la une du panneau d’affichage de Spotify à Times Square, à New York, à l’approche de la fête nationale saoudienne. (Photo fournie)
Zena Emad, à la une du panneau d’affichage de Spotify à Times Square, à New York, à l’approche de la fête nationale saoudienne. (Photo fournie)
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  • La plateforme de musique numérique célèbre les chanteurs saoudiens à l’approche de la fête nationale du Royaume
  • Zena Emad est devenue une figure marquante de la scène musicale saoudienne, mêlant pop et rythmes mondiaux

LONDRES: Spotify a annoncé la nomination de la chanteuse saoudienne Zena Emad comme ambassadrice d’EQUAL Arabia pour le mois de septembre.

EQUAL Arabia, un prolongement du programme mondial Women in Music de Spotify, se consacre à mettre en avant les femmes artistes arabes en leur offrant notamment un soutien sur la plateforme.

«Je suis tellement ravie de rejoindre la famille de Spotify», a confié Zena Emad dans un communiqué.

«Je suis extrêmement fière et surprise par le nombre de personnes qui aiment entendre ma voix, et encore plus ravie que Spotify soit la plateforme qui me connecte à mes fans et mes admirateurs.»

Zena Emad a été choisie pour la couverture de la playlist d’EQUAL Arabia du mois de septembre. Son récent tube, «Habeetah», se trouve sur la playlist d’EQUAL Arabia ainsi que la playlist mondiale d’EQUAL.

L’artiste est également à la une du panneau d'affichage de Spotify à Times Square, à New York, à l'approche de la fête nationale saoudienne.

Avec des chansons comme «Land of Heroes», «Habeetah» et «Ya Awali», Zena Emad est devenue une figure marquante de la scène musicale saoudienne, mêlant pop et rythmes mondiaux et gagnant de plus en plus d’admirateurs.  

«Je voudrais parler de la merveilleuse opportunité que mon cher pays m'a offerte en tant que jeune Saoudienne avec de grandes ambitions, en m'aidant à réaliser mes rêves et mes ambitions», a ajouté la jeune femme.

«J'espère recevoir encore plus de soutien et d'enthousiasme de la part du public, parce que le meilleur reste à venir.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Village saoudien à Rome présentera la culture, le patrimoine, la cuisine et les sites touristiques du Royaume

La Casina Valadier, dans la Villa Borghèse, accueillera le Village saoudien du 25 au 29 septembre. (Photo fournie)
La Casina Valadier, dans la Villa Borghèse, accueillera le Village saoudien du 25 au 29 septembre. (Photo fournie)
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  • Arab News est le partenaire média de l’événement qui débutera la semaine prochaine, et est organisé à l’occasion de la Fête nationale du Royaume
  • La Casa Valadier, au sein de la Villa Borghèse, qui accueillera le Village saoudien, est considérée comme l’un des bâtiments plus prestigieux de Rome

ROME: La semaine prochaine, les habitants de Rome auront l’occasion unique de découvrir, pendant cinq jours, la culture, l’histoire, le patrimoine, la cuisine, les sites touristiques et les objectifs futurs de l’Arabie saoudite.

Du 25 au 29 septembre, le Village saoudien ouvrira ses portes dans la Villa Borghèse, parc historique situé au cœur de la capitale italienne, avec des attractions pour les adultes et les enfants.

Le site, la Casina Valadier, un bâtiment néoclassique emblématique, est considéré comme l’un des plus beaux et des plus prestigieux de Rome, et offre une vue panoramique unique sur la ville.

L’événement, dont Arab News est un partenaire média, est organisé par l’ambassade saoudienne en Italie à l’occasion de la Fête nationale du Royaume.

Les visiteurs pourront emprunter un parcours coloré entre les stands où seront exposées des images des sites d’Arabie saoudite classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le village accueillera par ailleurs un espace pour les enfants, ainsi qu’une scène où se dérouleront des spectacles de musique et de danse, des conférences et des débats. Tous les soirs, des jeux de lumières artistiques animeront le village.

Plusieurs entreprises italiennes et saoudiennes seront représentées. Des représentants des ministères de l’Investissement, du Sport et de l’Éducation du Royaume, ainsi que de l’Autorité saoudienne du tourisme et de la Commission royale pour AlUla, prendront également part à l’événement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les talents arabes vivent un «âge d’or», selon une productrice de films saoudienne

Mme Al-Madani a mis l’accent sur la nécessité d’investir dans les talents arabes lors de la Mostra de Venise 2023 où elle a participé à une table ronde intitulée: «L’âge d’or pour les talents arabes au niveau régional et international». (Arab News)
Mme Al-Madani a mis l’accent sur la nécessité d’investir dans les talents arabes lors de la Mostra de Venise 2023 où elle a participé à une table ronde intitulée: «L’âge d’or pour les talents arabes au niveau régional et international». (Arab News)
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  • La productrice de films et consultante en médias saoudienne Roua al-Madani se montre optimiste quant au développement de «Saudiwood»
  • Lors de son passage sur l’émission The Mayman Show, Roua al-Madani a souligné que le gouvernement saoudien investissait beaucoup dans la construction de l’infrastructure cinématographique dans le pays

RIYAD: Lors de son passage sur l’émission The Mayman Show, la productrice de films et consultante en médias saoudienne Roua al-Madani s’est montrée optimiste quant au développement de «Saudiwood», autrement dit l’industrie cinématographique saoudienne. Elle a également insisté sur la nécessité de mettre en place une infrastructure solide, qui pourra jouer un rôle essentiel dans la facilitation de la production et dans la distribution et la projection des films dans le Royaume.

«Je pense que le gouvernement (...) investit beaucoup dans la construction de l’infrastructure», a-t-elle déclaré, ajoutant que cette fondation «ne viendra pas d’Hollywood, de Bollywood ou du cinéma (européen). Elle doit venir de nous.»

Mme Al-Madani a mis l’accent sur la nécessité d’investir dans les talents arabes lors de la Mostra de Venise 2023 où elle a participé à une table ronde intitulée: «L’âge d’or pour les talents arabes au niveau régional et international».

Elle participe actuellement au Festival international du film de la mer Rouge en tant que consultante pour les questions de protocole concernant les invités de marque, ainsi que les talents régionaux et locaux. Le festival aura lieu à Djeddah du 30 novembre au 9 décembre.

Lors de l’émission The Mayman Show, Roua al-Madani a évoqué deux projets de documentaires sur lesquels elle travaillait actuellement et qui sont tous deux centrés sur le thème du parcours humain. Le premier projet, intitulé «Darb al-Hijra», suit deux aventuriers qui retracent la route que le prophète Mahomet a empruntée de La Mecque à Médine. La sortie du film est prévue pour la fin du mois de septembre.

L’autre projet, qui sortira en janvier, raconte le voyage d’un alpiniste jusqu’au sommet du mont Everest. Il est rejoint par le célèbre alpiniste Nirmal Purja, connu pour son documentaire Netflix 14 x 8000: Aux sommets de l'impossible.

Mme Al-Madani s’intéresse aussi à l’industrie cinématographique de son pays, en tant que directrice du développement de Film AlUla, une agence créée en 2020. «Je présente AlUla lors d’événements dans le monde entier, au niveau international et (régional), afin d’attirer davantage de productions (...) (et) davantage d’entreprises qui (...) pourraient être bénéfiques à l’industrie cinématographique d’AlUla», a-t-elle indiqué.

À l'instar d’Ibrahim al-Khairallah, directeur de la création et associé dans la société de production médiatique Telfaz11, qui a récemment évoqué le potentiel de Neom pour la production cinématographique dans l’émission The Mayman Show, Mme Al-Madani considère AlUla – avec son riche paysage désertique, ses oasis et ses sites historiques – comme une autre ville saoudienne regorgeant de possibilités et de potentiel. «Elle possède tous les éléments pour devenir internationale», a-t-elle affirmé.

Mme Al-Madani a commencé sa carrière dans la publicité comme chargée de clientèle, mais elle s’est progressivement et intuitivement orientée vers le département créatif, pour finalement trouver sa véritable passion dans le domaine de la production.

«Parfois, on ne sait pas ce que l’on fait, mais tout ce que l’on sait, c’est qu’il faut se lancer», a-t-elle lancé , encourageant les jeunes talents du Royaume à avoir avant tout confiance en eux.  «Je veux aussi qu’ils ne se forcent pas à faire des choses qu’ils n’ont pas à faire. Ils n’ont pas besoin de tout savoir non plus. Ils doivent savoir une seule chose, l’aimer, se concentrer dessus et la faire correctement.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com