Comment Coppola a failli refuser de tourner «Le Parrain» il y a cinquante ans

Francis Ford Coppola prend la parole sur scène lors de la projection "Le Parrain" à l'Academy Museum of Motion Pictures le 21 mars 2022 à Los Angeles, Californie (Photo, AFP).
Francis Ford Coppola prend la parole sur scène lors de la projection "Le Parrain" à l'Academy Museum of Motion Pictures le 21 mars 2022 à Los Angeles, Californie (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 23 mars 2022

Comment Coppola a failli refuser de tourner «Le Parrain» il y a cinquante ans

  • Lorsqu'on avait proposé au réalisateur d'adapter à l'écran ce roman à succès de Mario Puzo, il a pourtant failli refuser
  • «Le Parrain» avait pourtant a priori peu d'atouts dans sa manche pour remporter un tel succès

LOS ANGELES : A sa sortie, voici 50 ans cette semaine, "Le Parrain" avait battu tous les records de recettes, remporté l'Oscar du meilleur long-métrage et familiarisé le monde entier avec la mafia, ses traditions impitoyables et ses turpitudes.

Lorsqu'on avait proposé au réalisateur Francis Ford Coppola, 82 ans aujourd'hui, d'adapter à l'écran ce roman à succès de Mario Puzo, il a pourtant failli refuser.

"J'ai été profondément déçu quand j'ai commencé à le lire... C'était vraiment une oeuvre commerciale que Mario Puzo avait écrite pour gagner de l'argent pour ses enfants", a déclaré Coppola lundi à Los Angeles, lors d'une projection commémorant le 50e anniversaire de son film.

"Lorsqu'ils m'ont offert l'occasion de faire ça, principalement parce que tous les autres avaient déjà dit non, j'ai décliné moi aussi", a dit cette figure du cinéma américain.

Heureusement pour lui, un de ses jeunes associés nommé George Lucas lui a expliqué qu'il s'agissait d'une offre qu'il ne pouvait pas refuser car il fallait sauver de la faillite leur petite société de production indépendante, American Zoetrope.

"Francis, on a besoin de cet argent! Le fisc va cadenasser la porte d'entrée... Tu dois prendre un boulot comme celui-là", avait dit à son ami celui qui allait créer le phénomène "Star Wars" quelques années plus tard, a raconté Coppola. 

La suite appartient à la légende.

"Le Parrain", sorti le 24 mars 1972 dans un grand nombre de cinémas, devenait six mois plus tard le film ayant obtenu les plus grosses recettes de l'histoire, arrachant ce record à l'emblématique "Autant en emporte le vent", produit en 1939.

Selon les experts, "Le Parrain" a d'une certaine manière inauguré l'ère des grosses productions, confirmée trois ans plus tard par un nouveau record établi au box-office par "Les Dents de la Mer" de Steven Spielberg.

D'après Peter Biskind dans son livre "Le Nouvel Hollywood", Francis Ford Coppola a largement remporté son pari avec les studios Paramount, qui s'étaient engagés à lui payer une limousine à rallonge si les recettes du "Parrain" atteignaient 50 millions de dollars. Elles avaient dépassé les 130 millions à l'époque, une somme de l'ordre de 880 millions de dollars actuels compte tenu de l'inflation.

Coppola était du même coup devenu l'un des premiers réalisateurs vedettes, avec suffisamment de crédibilité artistique pour faire financer tous ses projets.

"C'était le commencement d'une nouvelle ère pour les réalisateurs", écrit Peter Biskind.

«Pas du tout contents»

"Le Parrain" avait pourtant a priori peu d'atouts dans sa manche pour remporter un tel succès.

En 1972, les films de gangsters étaient largement démodés. Quatre ans plus tôt, Paramount avait sorti "Les Frères siciliens" avec Kirk Douglas, qui avait fait un flop.

Le studio détenait les droits du roman de Mario Puzo, dont la popularité allait croissant, et avait tout de même décidé de tenter le coup. Il avait eu bien du mal à trouver un candidat: Elia Kazan, Costa-Gavras et Peter Bogdanovich avaient tour à tour décliné.

Francis Ford Coppola avait beau être le leader du mouvement dit du "Nouvel Hollywood", inscrit dans la contre-culture et voulant moderniser les codes cinématographiques, il était loin d'avoir la notoriété de ces derniers.

Il n'avait aucun gros succès à son actif et c'est notamment en raison de ses origines italiennes que Paramount l'avait approché.

Après avoir dit "oui", Coppola avait tout de même posé ses conditions: Paramount voulait une adaptation vite fait bien fait, et surtout bon marché, mais le réalisateur avait réclamé un plus gros budget. Il tenait notamment à ce que le film se déroule dans le New York des années 1940, ce qui impliquait un coût important en termes de décors et de costumes.

Cela signifiait que le budget de 2 ou 2,5 millions de dollars "allait probablement être au moins le double". "Et ils n'étaient pas du tout contents de ça", se souvient le réalisateur.

Coppola s'était aussi pris le bec avec la production concernant le casting.

La seule vedette du film, Marlon Brando, était sur le retour. Al Pacino, encore relativement inconnu, n'était pas "le mec grand et beau" qu'ils voulaient. "Al est très beau, mais à sa façon bien personnelle", a plaisanté Coppola.

"Toutes les femmes l'aimaient beaucoup. Al Pacino attirait beaucoup les filles. Je me demandais pourquoi au juste, mais ça a toujours été le cas", a ajouté le cinéaste.

Au bout du compte, "Le Parrain" a remporté l'Oscar phare du meilleur long-métrage, Brando a été sacré meilleur acteur cette année-là et Al Pacino était l'une des trois stars du film à être sélectionnées pour la catégorie du meilleur second rôle masculin.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.