Une start-up israélienne de cellules souches reçoit le grand prix Aviram à Dubaï

Les prix ont été parrainés par la Fondation de la famille du milliardaire israélien Ziv Aviram, en collaboration avec Forbes. (Colin Baldwin/Forbes)
Les prix ont été parrainés par la Fondation de la famille du milliardaire israélien Ziv Aviram, en collaboration avec Forbes. (Colin Baldwin/Forbes)
L'ancien président américain, Bill Clinton, s'est exprimé lors de la cérémonie de remise des prix, qui s'est tenue à l'hôtel Jumeirah Mina A'Salam. (Colin Baldwin/Forbes)
L'ancien président américain, Bill Clinton, s'est exprimé lors de la cérémonie de remise des prix, qui s'est tenue à l'hôtel Jumeirah Mina A'Salam. (Colin Baldwin/Forbes)
Le prix a été remis au cofondateur et directeur général de RedC Biotech Ltd, Ari Gargir. (Colin Baldwin/Forbes)
Le prix a été remis au cofondateur et directeur général de RedC Biotech Ltd, Ari Gargir. (Colin Baldwin/Forbes)
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Publié le Mercredi 23 mars 2022

Une start-up israélienne de cellules souches reçoit le grand prix Aviram à Dubaï

  • Le prix a été remis à Ari Gargir, cofondateur et PDG de RedC Biotech, qui a conduit des travaux révolutionnaires dans le traitement des patients atteints de maladies et de traumatismes
  • Le mécène milliardaire a félicité les participants présélectionnés pour avoir «hissé le drapeau de la prise de conscience et réuni les affaires avec la recherche d’humanité»

LONDRES: Une start-up pionnière dans l'utilisation de cellules sanguines générées par des cellules souches pour traiter des patients gravement malades a remporté le premier prix de 500 000 dollars (un dollar = 0,91 euros) lors de la cérémonie de remise des prix Aviram à Dubaï, en reconnaissance de la contribution de l'entreprise à l'un des défis les plus impérieux de la société. 

Le prix a été remis à Ari Gargir, cofondateur et PDG de RedC Biotech, qui a conduit des travaux révolutionnaires dans le traitement des patients atteints de maladies et de traumatismes. 

Un inventeur jordanien qui a effectué une amélioration dans les travaux d'assainissement, en particulier auprès des réfugiés, et un développeur de ruches robotisées, une initiative qui a contribué à sauvegarder les écosystèmes de l'un des insectes les plus importants au monde, ont également reçu des prix. 

Les prix ont été parrainés par la Fondation de la famille du milliardaire israélien Ziv Aviram, en collaboration avec Forbes, et se sont concentrés sur le concept de Tech for Humanity («La technologie au service de l’humanité»), présenté comme une «célébration de l'entrepreneuriat, de la technologie et de la collaboration pan-Moyen-Orient et des personnes capables de se mobiliser, ayant un impact social, environnemental ou humain positif dans la région». 

Parmi des centaines de candidatures, cinq ont été sélectionnées, provenant d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. 

«Je suis bouleversé, enthousiaste et honoré. Le prix nous aidera à aller de l'avant et à attirer davantage de scientifiques. Nous avons encore beaucoup de travail à faire. Sauver des vies est notre objectif», confie Gargir à Arab News

Le gagnant du deuxième prix, Bara Wahbeh, a remporté 100 000 dollars en reconnaissance du travail que son entreprise, Akyas Sanitation, a réalisé pour fournir un assainissement efficace qui pourrait aider certaines des communautés les plus vulnérables du monde. Sa conception utilise une technologie spéciale pour produire un système intégré qui ne nécessite ni énergie ni infrastructure. 

«J'ai voulu agir quand j'ai vu les conditions de vie des réfugiés en Turquie et, plus tard, au Yémen, avec tous les dégâts causés par l'épidémie de choléra dans le pays. Il est difficile de ne pas se sentir touché quand on se trouve sur le terrain», précise Wahbeh à Arab News.  

Saar Safra a reçu le troisième prix, d’un montant de 50 000 dollars, pour le travail de son entreprise, Beeswise, dans le développement de robots pour aider à protéger les colonies d'abeilles. 

Les abeilles jouent un rôle essentiel dans la production de fruits, de légumes et même de vêtements, explique-t-elle. «Beeswise a prouvé sa capacité, pour la première fois dans l'histoire, à sauver des abeilles et à empêcher l'effondrement de leurs colonies.» 

Ziv Aviram a déclaré que cet événement historique rendait hommage à l'innovation technologique qui contribue au mieux-être de l'humanité. «Nous sommes heureux d'organiser cet événement à Dubaï car la ville incarne ce que la vision et la technologie peuvent faire», explique-t-il à Arab News. «L'élément clé de ce projet est de promouvoir l'association entre les affaires et la recherche d'humanité.» 

Dans son discours, Aviram a cité Gandhi. «Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde». Il a ajouté: «Nous sommes le changement, simplement en étant ici aujourd'hui. Hissons le drapeau de la prise de conscience, conjuguons affaires et humanité et contribuons au mieux-être de la société. C'est un avantage pour toute l'humanité que nous devons diffuser largement à tout le monde.» 

L'ancien président américain Bill Clinton a pris la parole lors de la cérémonie de remise des prix, qui s'est tenue à l'hôtel Jumeirah Mina A'Salam, expliquant aux participants que la technologie établissait un pont mondial entre la paix et la prospérité. 

Parlant de l'IA, qui était au centre de nombreux sujets, il a déclaré: «Est-ce pour remplacer ou responsabiliser la main-d'œuvre? Nous devrions choisir la deuxième option. Nous avons tous besoin de dignité du travail, pour avoir un but, pour notre vie et notre famille.» 

Clinton a affirmé que le Moyen-Orient avait fait ses preuves comme havre d'innovation technologique, dirigé par des entrepreneurs talentueux et des humanitaires engagés. 

Parmi les juges figuraient Fatima Al-Jaber, directrice de l'exploitation d’Al-Jaber Group, Randall Lane, directeur du contenu de Forbes, et Diana Wilde, co-fondatrice d'Aurora50. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.