Corée du Nord: à l'ONU divisée, les Etats-Unis réclament en vain des sanctions plus dures

Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, s'adresse à l'Assemblée lors d'une session spéciale au siège des Nations Unies le 23 mars 2022 à New York (Photo, AFP).
Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, s'adresse à l'Assemblée lors d'une session spéciale au siège des Nations Unies le 23 mars 2022 à New York (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 mars 2022

Corée du Nord: à l'ONU divisée, les Etats-Unis réclament en vain des sanctions plus dures

  • Après des heures de réunion, 15 pays ont condamné le lancement par la RPDC d'un missile balistique intercontinental
  • Pékin et Moscou ont exclu tout durcissement des sanctions contre Pyongyang

NATIONS UNIES, États-Unis : Devant un Conseil de sécurité de l'ONU divisé, les Etats-Unis ont réclamé vendredi, en vain, des sanctions plus dures contre la Corée du Nord accusée de "provocations de plus en plus dangereuses", au lendemain du tir d'un missile balistique intercontinental.

Après des heures de réunion du Conseil, 15 pays (Albanie, Allemagne, Australie, Brésil, Canada, Corée du Sud, Emirats arabes unis, Etats-Unis, France, Irlande, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Norvège, Royaume-Uni) ont "condamné dans les termes les plus forts le lancement par la RPDC (République populaire démocratique de Corée) d'un missile balistique intercontinental (ICBM) le 24 mars".

Ce tir "représente une menace, non seulement pour la région, mais pour toute la communauté internationale", a martelé l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield en lisant une déclaration devant la presse, entourée par ses homologues.

Les 15 gouvernements signataires -- dont certains ne siègent pas présentement au Conseil -- "appellent tous les membres de l'ONU, en particulier ceux du Conseil de sécurité, à se joindre (à eux) pour condamner ce comportement, sommer la RPDC d'abandonner ses armes de destruction massive et son programme de missiles balistiques et s'engager sur la voie de la diplomatie vers une dénucléarisation" de la péninsule coréenne.

Mais Mme Thomas-Greenfield n'a pas parlé devant les journalistes d'un renforcement des sanctions.

Pourtant, devant le Conseil de sécurité, en présence de ses homologues chinois, russe, japonais et sud-coréen, la diplomate américaine avait dénoncé les "provocations de plus en plus dangereuses de la RPDC" et annoncé que "les Etats-Unis présenteraient au Conseil de sécurité une résolution (...) afin d'actualiser et de renforcer le régime de sanctions de la résolution 2397" adoptée en décembre 2017.

Mais Pékin et Moscou ont exclu tout durcissement des sanctions contre Pyongyang.

L'ambassadeur chinois Zhang Jun a au contraire plaidé pour un "allègement des sanctions au moment opportun" et l'ambassadrice adjointe russe Anna Evstigneeva a dit redouter qu'un "renforcement des sanctions (...) ne menace les citoyens nord-coréens avec des problèmes socio-économiques et humanitaires inacceptables".

La résolution 2397 avait été adoptée à l'unanimité le 22 décembre 2017, un mois après le dernier tir par Pyongyang d'un ICBM, le Hwasong-15, susceptible de transporter "une ogive lourde extra-large" capable de frapper tout le territoire continental américain.

A l'époque, a rappelé Mme Thomas-Greenfield, "le Conseil avait décidé que nous agirions en cas de lancement par la RPDC d'un ICBM".

Comme "c'est précisément ce qu'il s'est passé, il est donc temps d'agir", a-t-elle insisté.

Après le tir de novembre 2017, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait officialisé en avril 2018 son moratoire sur les essais nucléaires et les tirs de missiles balistiques à longue portée en affirmant que ses objectifs étaient atteints. 

Il avait proclamé que son pays était devenu un Etat nucléaire à part entière.

Mais jeudi, Kim Jong Un a personnellement ordonné et supervisé le tir du plus puissant ICBM du pays, assurant que Pyongyang est prêt pour une "confrontation de longue haleine" avec les Etats-Unis, a rapporté vendredi l'agence de presse d'Etat.

Le Conseil de sécurité s'est toutefois entendu vendredi sur le renouvellement jusqu'au 30 avril 2023 du mandat du panel d'experts travaillant pour le Comité des sanctions de l'ONU chargé de la Corée du Nord (résolution 1718 de 2006).


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.