Golf Saudi et l'UFE organisent le premier Open de golf franco-saoudien à Dirab

Cet événement culturel est le fruit d’un partenariat entre l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et les ambassades et représentations diplomatiques. (Fournie)
Cet événement culturel est le fruit d’un partenariat entre l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et les ambassades et représentations diplomatiques. (Fournie)
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Publié le Lundi 28 mars 2022

Golf Saudi et l'UFE organisent le premier Open de golf franco-saoudien à Dirab

  • Cette compétition est organisée en Arabie saoudite dans le cadre du mois de la francophonie
  • «C’est la première fois que nous avons des femmes saoudiennes et une participation massive au tournoi», explique Bouchaib el-Jadiani, responsable des participants et des équipes nationales de Golf Saudi

DIRAB: Vendredi, l'Union des français de l'étranger (UFE), en coopération avec l'ambassade de France à Riyad et Golf Saudi, a organisé la première compétition franco-saoudienne de golf au Dirab Golf Club, à environ 60 km de la capitale saoudienne.

Cette compétition a été organisée dans le cadre du mois de la francophonie, qui célèbre la richesse et la diversité de la langue et de la culture françaises partout dans le monde au mois de mars. Cet événement culturel est le fruit d’un partenariat entre l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et les ambassades et représentations diplomatiques.

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Lors de l'édition 2022, la langue de Molière a été mise à l’honneur dans plusieurs villes du Royaume. Plus de 50 événements artistiques, culturels et sportifs auront lieu à Riyad, Djeddah, Al-Khobar et AlUla. (Fournie)

Lors de l'édition 2022, la langue de Molière a été mise à l’honneur dans plusieurs villes du Royaume. Plus de 50 événements artistiques, culturels et sportifs auront lieu à Riyad, Djeddah, Al-Khobar et AlUla.

Lors d’un entretien avec Arab News, Philippe Corbel, président de l'UFE, explique que «cette compétition compte actuellement 98 joueurs sur le parcours, dont des Saoudiens et une partie de l’équipe nationale féminine saoudienne, ainsi que des Français, des Européens et des ressortissants d’autres pays».

«L'association de l’UFE Riyad est honorée de contribuer au développement du golf et des relations franco-saoudiennes», affirme-t-il.

«Nous avons organisé cet événement pour développer les relations entre la communauté française, les expatriés et les joueurs saoudiens. Notre association aide les citoyens français à mieux comprendre la vie en Arabie saoudite et à en témoigner en France. Le sport et la langue française sont deux moyens de développer le respect et la compréhension mutuels», ajoute-t-il.

Le concours se terminera par la remise des prix vendredi soir à l'ambassade de France, en présence de l'ambassadeur français dans le Royaume, Ludovic Pouille.

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L’entraîneuse de Golf Saudi, Ghozlene Saki, raconte à Arab News son rôle dans l’événement: «Je m'occupe des joueurs qui participent à la compétition. De très bonnes mesures sont mises en place pour le bon déroulement de la compétition. Le golf est de très bonne qualité. Nous espérons que tous les joueurs apprécieront le parcours et joueront de leur mieux.» (AFP)

L’entraîneuse de Golf Saudi, Ghozlene Saki, raconte à Arab News son rôle dans l’événement: «Je m'occupe des joueurs qui participent à la compétition. De très bonnes mesures sont mises en place pour le bon déroulement de la compétition. Le golf est de très bonne qualité. Nous espérons que tous les joueurs apprécieront le parcours et joueront de leur mieux.»

Commentant la participation des femmes saoudiennes, elle a précisé: «Je suis enthousiaste à l’idée de les voir participer à ce tournoi. C'est vraiment bien, le golf gagne en popularité auprès des joueuses.»

L’entreprise française Decathlon était également impliquée dans l’événement. «Nous sommes des détaillants en articles de sport et nous sommes heureux de faire partie de cet événement», affirme à Arab News Virginie Mamodbay, la directrice de Decathlon.

«Comme de nombreux sports se développent en Arabie saoudite, nous avons à cœur d'en faire partie et d'accompagner ce développement. Nous sommes très heureux d’avoir fourni les articles adéquats lors de cet open de golf». Le sport progresse également bien dans ce pays, en particulier pour les débutants, et nous sommes heureux d'offrir nos services, ajoute-t-elle.

Elle a salué la participation des femmes saoudiennes au tournoi et a expliqué que plus que gagner, il était important de participer, de concourir et d'exceller.

Les femmes saoudiennes participant au tournoi étaient très enthousiastes.

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Les femmes saoudiennes participant au tournoi étaient très enthousiastes. (Fournie)

S'adressant à Arab News, Sara Saad, Lamya Alfahdi et Souad Alfaisal, toutes deux membres du Ladies First Club, un programme spécial de Golf Saudi pour les femmes, ont confié que participer à un si grand tournoi était pour elles un moment d'apprentissage important.

 «C'est en fait une expérience formidable, et je pense que chaque femme saoudienne intéressée par le sport devrait s’essayer au golf», raconte Sara Saad.

Lamya et Souad le confirment: «Nous sommes heureuses de faire partie de cet événement. C'est une nouvelle expérience et nous recommandons aux autres femmes de jouer au golf. Nous sommes si heureuses d'être ici, de bien jouer, de faire partie de l'équipe nationale et de représenter l’Arabie saoudite. Nous remercions Golf Saudi pour tout son soutien.»

«C'est une bonne initiative. Nous attendons cela avec impatience et souhaitons développer une meilleure collaboration entre les golfeurs saoudiens et la communauté française dans le Royaume», explique Bouchaib el-Jadiani, responsable des participants et des équipes nationales de Golf Saudi.

«Il a nous fallu du temps pour rassembler plus d'une centaine de participants. C’est la première fois que nous avons des femmes saoudiennes et une participation massive au tournoi, soutient-il.

«La formule est prévue pour donner plus de chance aux débutants de jouer avec d'autres joueurs de golf de haut niveau. Nous espérons organiser de plus en plus de tournois avec la communauté française à Riyad. L'ambassade de France a joué un rôle important, ce qui est louable. Nous souhaitons un grand succès au tournoi», a-t-il conclu.

Il a précisé que 16 femmes saoudiennes participaient au tournoi et a déclaré que cela contribuerait à établir une meilleure collaboration entre l'Arabie saoudite et la France dans plusieurs domaines.

Abdelaziz al-Helaissi, directeur de la Gulf international Bank (GIB), a affirmé: «Je suis heureux d'être invité au tournoi, d’avoir la chance d'être de retour sur le terrain et de jouer au golf avec des groupes de personnes. J’espère que tout le monde a apprécié la journée. Que le meilleur gagne.»

Vincent Place, directeur général de MBDA, remercie les organisateurs: «C’est un fantastique tournoi de golf. Le temps est agréable et l'ambiance merveilleuse. Les fairways et les greens de golf sont bien entretenus, et le jeu est superbe.»

Les sponsors participant au tournoi sont: SABB, Bob Carlton, Mbda, Carrefour, Air France KLM, Al Marai, Axa assurance, Isd, Pen and Process, Decathlon, John Cockrill, Odas et l'hôtel Sheraton.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.