La garde à vue d'un homme soupçonné d'avoir tagué une vingtaine de croix gammées à Paris dans la nuit de samedi à dimanche a été levée afin qu'il soit transféré à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), a-t-on appris lundi auprès du parquet de Paris.
A l'issue d'un passage à l'I3P, le suspect peut soit retrouver un état compatible avec une reprise de sa garde à vue, soit faire l'objet d'une prise en charge psychiatrique.
Une enquête pour «dégradations» a été confiée au service d'accueil et d'investigations de proximité (SAIP) de Paris-centre, après l'interpellation dimanche matin tôt de cet homme, né en 1989 en Géorgie.
Taguées en rouge sur les colonnes des arcades de la rue de Rivoli, les croix gammées étaient visibles tôt dimanche matin sur des photos diffusées sur les réseaux sociaux.
Sur Twitter, la mairie de Paris a précisé que l'homme avait été interpellé par «une équipe d'agents de la sécurité».
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait évoqué d'«ignobles tags nazis en plein Paris» et dit «merci aux policiers pour la réactivité».
Selon les chiffres du Service central du renseignement territorial, les actes racistes ont augmenté de 38% en 2019.
En détail, ils sont en hausse de 27% pour les actes antisémites (687 actes), de 54% pour les actes anti-musulmans (154 actes) et de 130% pour tous les autres actes racistes (1.142 actes).