La Ligue islamique mondiale et les évangéliques discutent de coexistence

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale participe au Forum religieux international de 2022. (@MWLOrg_en)
Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale participe au Forum religieux international de 2022. (@MWLOrg_en)
Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale participe au Forum religieux international de 2022. (@MWLOrg_en)
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Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale participe au Forum religieux international de 2022. (@MWLOrg_en)
Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale participe au Forum religieux international de 2022. (@MWLOrg_en)
Le forum a été inauguré par une présentation de la Déclaration de La Mecque. (@MWLOrg_en)
Le forum a été inauguré par une présentation de la Déclaration de La Mecque. (@MWLOrg_en)
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Publié le Mardi 29 mars 2022

La Ligue islamique mondiale et les évangéliques discutent de coexistence

  • Le forum a été notamment inauguré par un discours de l’ambassadeur itinérant des États-Unis pour la liberté de religion internationale, Rachad Hussain
  • Bob Robert, pasteur évangélique et leader communautaire, se dit fier du partenariat solide établi avec la Ligue islamique mondiale, dirigée par M. Al-Issa

RIYAD: Le Dr Mohammed ben Abdel Karim al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, a participé au Forum religieux international de 2022 à l’invitation des dirigeants évangéliques du Texas, qui représentent le centre de la communauté évangélique des États-Unis.
Le forum, organisé sous le slogan «Des alliés inhabituels pour des communautés prospères», a été organisé pour la première fois par les trois États américains qui favorisent le plus le développement de la communauté évangélique américaine. Cette dernière compte plus de 90 millions de personnes. Ces États sont le Texas, principal incubateur d’évangéliques au monde, le Kansas, où se trouvent les plus grandes églises américaines, et le Maryland.
Des représentants du gouvernement américain, des dirigeants de diverses autres communautés religieuses américaines et des leaders de plusieurs organisations internationales ont participé au forum. De plus, des représentants de la communauté musulmane américaine et un panel de personnalités religieuses, sociales, intellectuelles et universitaires influentes des États-Unis et d’ailleurs étaient également présents.
Le forum a été inauguré par une présentation de la Déclaration de La Mecque et par un discours de l’ambassadeur itinérant des États-Unis pour la liberté de religion internationale, Rachad Hussain.
Dans son discours, Bob Robert, pasteur évangélique et leader communautaire, déclare: «Nous sommes heureux d’accueillir parmi nous M. Al-Issa, célèbre figure religieuse internationale du monde musulman. Il dirige actuellement la Ligue islamique mondiale, une organisation située à La Mecque qui représente tous les musulmans. Son nom est étroitement associé au rétablissement de la paix mondiale et à la construction de ponts entre les religions, les cultures et les civilisations.»
«M. Al-Issa est la voix puissante et modérée dont notre monde a besoin aujourd’hui pour faire face à la haine, au racisme et à l’extrémisme, grâce à sa forte influence sur la scène internationale.»
M. Robert se dit fier du partenariat solide établi avec la Ligue islamique mondiale, dirigée par M. Al-Issa, dans sa quête de coexistence communautaire et de paix à l’échelle mondiale. «Nous travaillons main dans la main pour combler les écarts négatifs entre les adeptes des religions et des cultures, en particulier les discours de haine, le racisme et l’intolérance, promus par les extrémistes, les fanatiques et les défenseurs des conflits», affirme-t-il.
Il reconnaît les efforts exceptionnels de ces dirigeants, qui apportent l’espoir de surmonter les problèmes actuels du monde et d’envisager un avenir meilleur. Par ailleurs, il salue la Déclaration de La Mecque, qui constitue un tournant dans la pensée islamique contemporaine, jetant les bases de la justice, des droits de l’homme et de la dignité humaine universelle.
Dans son discours, M. Al-Issa soutient que le progrès véritable ne se produit que lorsque le travail et le courage s’accompagnent de la détermination à créer un monde meilleur pour tous, sans tenir compte des différences religieuses, ethniques ou autres. Œuvrer pour un changement positif, poursuit-il, «n’est pas facile à accepter au début et nécessite parfois des cycles longs et, surtout, une vision solide et ambitieuse».
«Je suis heureux que notre échange d’aujourd'hui ait conduit à la mise en place d’une alliance solide pour soutenir nos valeurs communes», renchérit M. Al-Issa, qui souligne que «le discours de haine est en première ligne des causes de division et de violence et devrait être criminalisé dans toutes les lois, sans aucune indulgence».
Le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial des nations unies, David Paisley, souligne que les foyers de conflit dans le monde nous ont appris une leçon importante: le manque de communication entre les adeptes des différentes religions est tout à fait nuisible pour tous.
«La religion de cet enfant affamé ne nous importe pas. Ce qui nous tient à cœur, c’est qu’il ne connaisse plus jamais la famine. Nous sommes témoins des conséquences de la discrimination religieuse partout dans le monde. Au fond, nous ne pensons pas aux enfants que nous avons sauvés, mais à ceux que nous ne sommes pas parvenus à tirer de la misère. Une personne meurt de faim toutes les quatre secondes. Il faut désirer pour les autres ce que nous désirons pour nous-mêmes. Si nous pouvions promouvoir ce principe dans les lieux de conflit, les gens ne se battraient plus», insiste-t-il.
«Lorsque nous examinons les origines religieuses des victimes de la traite des êtres humains, nous constatons qu’elles appartiennent à toutes les religions du monde», précise la militante des droits de l’homme Christine Caine. «Puisque nous aidons chaque personne quelle que soit sa religion, nous devons également la protéger indépendamment de ses croyances religieuses», poursuit-elle.
Elle soutient que le travail conjoint des adeptes de toutes les religions est le seul moyen de mettre fin à la traite des êtres humains et à l’esclavage moderne.
M. Al-Issa s’est entretenu avec divers dirigeants évangéliques dans trois États américains au cours de son voyage.
Dans leur déclaration finale, les dirigeants du forum ont confirmé que la Ligue islamique mondiale représente une référence religieuse islamique et un allié solide avec lequel ils peuvent travailler afin de promouvoir des valeurs partagées.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.


Un sénateur américain réclame une action militaire contre le Hamas et le Hezbollah s'ils ne désarment pas

Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
Le sénateur Lindsey Graham entre dans la salle du Sénat à Washington, DC, le 11 décembre 2025. (AFP)
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  • Le sénateur américain Lindsey Graham appelle au désarmement du Hamas et du Hezbollah, menaçant d’une action militaire s’ils refusent, et conditionne toute paix durable à cette étape
  • Malgré des cessez-le-feu fragiles à Gaza (octobre) et avec le Hezbollah (novembre 2024), les tensions persistent, Israël poursuivant des frappes et les médiateurs poussant vers une phase 2 du plan de paix

Jérusalem: L'influent sénateur américain Lindsey Graham a réclamé dimanche une action militaire contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais si ces deux mouvements ne démantelaient pas leur arsenal.

Après deux années d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est observé depuis octobre dans le territoire palestinien, bien que les deux parties s'accusent mutuellement de le violer.

Une trêve avec le Hezbollah est également entrée en vigueur en novembre 2024, après deux mois d'une guerre ouverte. Mais Israël continue de mener des frappes en territoire libanais, disant cibler le mouvement islamiste.

Concernant ses deux ennemis, alliés de l'Iran, Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire l'une des principales conditions à toute paix durable.

"Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement", a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

Dans le cas contraire, "j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas", a-t-il dit.

"C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé", a estimé M. Graham.

Depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre à Gaza, les médiateurs appellent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase d'un plan de paix américain.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé", a martelé M. Graham.

- "Grand ami d'Israël" -

Tout en se disant "optimiste" sur la situation au Liban où le gouvernement s'est engagé à désarmer le Hezbollah, M. Graham a brandi la menace d'une "campagne militaire" contre le mouvement.

"Si le Hezbollah refuse d'abandonner son artillerie lourde, à terme nous devrions engager des opérations militaires", a-t-il estimé, allant jusqu'à évoquer, en coopération avec le Liban, une participation des Etats-Unis aux côtés d'Israël.

Plus tôt dimanche, le sénateur a été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a salué en lui "un grand ami d'Israël, un grand ami personnel".

Samedi, les Etats-Unis et les garants du cessez-le-feu --Egypte, Qatar et Turquie-- ont appelé Israël et le Hamas à "respecter leurs obligations" et à "faire preuve de retenue" à Gaza.

Le Hamas appelle de son côté à stopper les "violations" israéliennes du cessez-le-feu.

Vendredi, six personnes, dont deux enfants, ont péri dans un bombardement israélien sur une école servant d'abri à des déplacés, d'après la Défense civile à Gaza, un organisme de secours dépendant du Hamas.