Les projets innovants sont les grands vainqueurs de la finale d'Absherthon, en Arabie saoudite

Absherthon réunit tous les esprits créatifs du ministère. De nombreuses activités sont menées pour renforcer la technologie qui contribue au traitement, à l'amélioration et à l'innovation des aspects technologiques du ministère. (Photos Fournies)
Absherthon réunit tous les esprits créatifs du ministère. De nombreuses activités sont menées pour renforcer la technologie qui contribue au traitement, à l'amélioration et à l'innovation des aspects technologiques du ministère. (Photos Fournies)
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Publié le Mardi 13 octobre 2020

Les projets innovants sont les grands vainqueurs de la finale d'Absherthon, en Arabie saoudite

  • En coopération avec l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, le Centre national d'information, Absher Oasis et Elm, le ministère a choisi les lauréats parmi environ 8 000 projets
  • L'incubateur Absherthon donne aux talents des idées pour contribuer à l'innovation de la technologie du ministère

DJEDDAH: Vingt projets innovants ont été couronnés de succès lors de la finale d’Absherthon, un incubateur du ministère de l’Intérieur saoudien. Absherthon réunit tous les esprits créatifs du ministère, ainsi que différents grades de la communauté, dans le but de sensibiliser les talents à l’innovation technologique dans le ministère.

En coopération avec l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle – partenaire stratégique –, le Centre national d'information – partenaire technique –, Absher Oasis et Elm, le ministère a choisi les lauréats parmi environ 8 000 projets.

Inspiré par un événement malheureusement courant dans les vastes déserts du Royaume, où de nombreuses personnes se perdent et périssent, «Shaheen for the Missing» est un projet qui a pour objectif d’aider les autorités à secourir les personnes disparues à l'aide de drones.

L'équipe derrière ce projet, composée de Mohammed Mahdi Ibrahim, Saleh al-Ajlan et Abdallah et Mohammed al-Mulla, explique que, bien qu'elle ait dû faire face à certains défis pour stabiliser le vol du drone et localiser les personnes portées disparues, elle a amélioré les systèmes et les fonctions des appareils pour en stabiliser la vitesse. L’équipe a aussi utilisé des caméras thermiques pour déterminer l'emplacement approximatif des victimes sur une carte numérique. 

Amal al-Zamil et les membres de son équipe, Belal Yousef, Talal al-Mutairi et Omar al-Harbi, ont remporté la troisième place avec leur projet intitulé «Smart Driving School». Elle le décrit comme un programme entièrement automatisé qui évalue les compétences d'un conducteur de voiture.

«Nous avons présenté un projet dans lequel la voiture elle-même donne un rapport détaillé sur son conducteur, de sorte qu'il n'y aurait pas besoin d'un instructeur humain pour évaluer les compétences et le comportement du conducteur», explique Amal al-Zamil. Elle précise que ce test de conduite entièrement automatisé peut être proposé à tous les conducteurs du pays.

«Tous les conducteurs subissent le même test avec les mêmes critères stricts, ce qui en fait une évaluation objective où les interférences personnelles disparaissent. Ceux qui réussissent le niveau minimal peuvent obtenir un permis de conduire», déclare-t-elle à Arab News.

Elle ajoute que les conducteurs peuvent obtenir un rapport sur leurs points faibles afin de les travailler avant de se présenter à un nouvel examen de conduite.

Al-Zamil et les membres de son équipe sont des étudiants du programme Immersive Data Science de la Misk Academy. Elle précise que leur objectif commun est de travailler sur un produit qui pourra faciliter la vie des gens et réduire les problèmes liés à la circulation.

Les vingt projets gagnants seront adoptés et soutenus par Absher Oasis dans le cadre d’un développement ultérieur, en les utilisant afin d’encourager l'innovation et de fournir de meilleurs services électroniques à la plate-forme Absher.

Selon le superviseur d'Absherthon, le lieutenant-colonel Dr Saud Al-Otaibi, le ministère avait commencé à travailler sur son infrastructure pour mettre en place une transformation numérique efficace de ses services.

Le ministère de l'Intérieur estime, indique M. Al-Otaibi, que la sécurité commence au niveau des citoyens et leur donne la possibilité de contribuer, avec des idées pratiques, à améliorer les services électroniques qui leur sont fournis.

Absherthon se composait de trois volets principaux: le premier consistait à développer un e-service existant, qu’il soit ou non déjà inclus dans les services de la plate-forme Absher. Ceux qui ont travaillé sur ce premier point ont porté leurs efforts sur l'amélioration ou la modification du service existant, en tenant compte de l'expérience utilisateur.

Dans le deuxième volet, les participants ont cherché à introduire de nouveaux services sur la plate-forme Absher en développant des solutions créatives afin d’optimiser les services offerts par le ministère.

Et enfin, le troisième volet consistait à fournir des solutions numériques créatives pouvant être utilisées à distance lors de situations d'urgence.

Plus de 10 700 participants, dont 26 % de non Saoudiens, se sont inscrits dans les trois volets d'Absherthon, en utilisant l'intelligence artificielle, les mégadonnées, l'Internet des objets, les drones, la blockchain, la réalité virtuelle (VR) et la réalité augmentée (AR) à venir, avec des idées technologiques innovantes qui pourraient aider le ministère à améliorer ses services.

Le ministère de l'Intérieur a alloué un prix de 100 000 SR (27 000 dollars) au gagnant, 50 000 SR (13 000 dollars) pour le deuxième et 20 000 SR (5 000 dollars) pour le troisième.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Taxe Zucman : «truc absurde», «jalousie à la française», selon le patron de Bpifrance

Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
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  • M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde"
  • Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier"

PARIS: Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française".

M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde", mais qui selon lui "n'arrivera pas".

Mais "ça panique les entrepreneurs : ils ont construit leur boîte et on vient leur expliquer qu'on va leur en prendre 2% tous les ans. Pourquoi pas 3? Pourquoi pas 4? C'est invraisemblable!", a-t-il déclaré.

Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier" : "Donc demain j'aurai 2% du capital de LVMH, dans 20 ans 20%, 20% du capital de Pinault-Printemps-Redoute (Kering, NDLR), 20% du capital de Free. C'est délirant, c'est communiste en réalité, comment est-ce qu'on peut encore sortir des énormités comme ça en France!?"

"Ces gens-là tirent la France. Il faut les aider (...) au lieu de leur dire qu'on va leur piquer 2% de leur fortune".

Il a observé que "si on pique la totalité de celle de Bernard Arnault, ça finance 10 mois d'assurance-maladie", mais qu'après "il n'y a plus d'Arnault".

"Il n'y a pas de trésor caché", a estimé M. Dufourcq, qui pense que cette taxe "n'arrivera jamais", et n'est évoquée que "pour hystériser le débat" politique.

Pour lui, il s'agit "d'une pure histoire de jalousie à la française, une haine du riche, qui est soi-disant le nouveau noble", rappelant les origines modestes de François Pinault ou Xavier Niel: "c'est la société française qui a réussi, on devrait leur dresser des statues".

"Il y a effectivement des fortunes qui passent dans leur holding des dépenses personnelles", a-t-il remarqué, "c'est ça qu'il faut traquer, et c'est ce sur quoi le ministère des Finances, je pense, travaille aujourd'hui".

Mais il y a aussi "beaucoup de Français qui passent en note de frais leurs dépenses personnelles", a-t-il observé. "Regardez le nombre qui demandent les tickets dans les restaus", pour se les faire rembourser.


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".