Présidentielle: le débat d'entre-deux tours prévu pour le 20 avril

Marine Le Pen serre la main d'Emmanuel Macron après leur rencontre à l'Elysée à Paris, le 21 novembre 2017 (Photo, AFP).
Marine Le Pen serre la main d'Emmanuel Macron après leur rencontre à l'Elysée à Paris, le 21 novembre 2017 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 31 mars 2022

Présidentielle: le débat d'entre-deux tours prévu pour le 20 avril

  • Le débat sera diffusé simultanément par les quatre chaînes d'information en continu BFM, CNews, LCI et franceinfo
  • Le débat télévisé opposant les deux candidats qualifiés pour le second tour de la présidentielle est une tradition depuis 1974

PARIS: Le débat d'entre-deux tours entre les deux finalistes de l'élection présidentielle aura lieu le 20 avril à 21H00 sur France 2 et TF1, ont indiqué mercredi les deux chaines à l'AFP.

En revanche, le nom des deux présentateurs/présentatrices n'a pas été arrêté, ont précisé les deux chaînes.

Le débat sera diffusé simultanément par les quatre chaînes d'information en continu (BFM, CNews, LCI et franceinfo), mais elles ne participeront pas à la soirée, a ajouté France Télévisions.

Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 10 avril et le deuxième tour le 24 avril.

Le débat télévisé opposant les deux candidats qualifiés pour le second tour de la présidentielle est une tradition depuis 1974.

Moment fort de la campagne, il s'est souvent révélé crucial pour l'issue du scrutin.

Il a aussi donné lieu à des répliques qui sont restées dans la mémoire politique française.

Parmi elles, le "Vous n'avez pas le monopole du cœur" de Valéry Giscard d'Estaing à François Mitterrand en 1974, le "Vous êtes l'homme du passif" du deuxième au premier sept ans plus tard, ou la répétition de la formule "Moi, président..." par François Hollande face à Nicolas Sarkozy en 2012.

Depuis 1974, l'élection de 2002 est la seule à s'être déroulée sans débat de l'entre-deux tours. Le président sortant Jacques Chirac avait refusé de débattre avec son adversaire d'extrême droite, Jean-Marie Le Pen, qualifié surprise.

En 2017, près de 16,5 millions de téléspectateurs avaient regardé le débat de l'entre-deux tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur l'ensemble des chaînes qui le diffusaient, moins que lors des éditions de 2007 et 2012.


Un adolescent de 15 ans tué à l'arme blanche à Romans-sur-Isère

Une photo montre le lycée Dauphine, où était scolarisé Thomas, 16 ans, qui a été poignardé à mort lors d'une soirée dansante dans un village à Crepol, à Romans-sur-Isere, dans le sud-est de la France, le 2 décembre 2023. (AFP).
Une photo montre le lycée Dauphine, où était scolarisé Thomas, 16 ans, qui a été poignardé à mort lors d'une soirée dansante dans un village à Crepol, à Romans-sur-Isere, dans le sud-est de la France, le 2 décembre 2023. (AFP).
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  • Les faits sont survenus dans la rue dans le quartier de la Monnaie, à la suite d'un différend la veille avec son agresseur, toujours selon les informations de la radio
  • Le quartier sensible de la Monnaie,  à Romans-sur-Isère, s'est retrouvé sous les feux de l'actualité ces derniers mois à la suite du décès de Thomas, un lycéen de 16 mortellement blessé en novembre à la fin d'un bal de village à Crépol

LYON: Un adolescent de 15 ans est mort mardi soir, tué par arme blanche à Romans-sur-Isère (Drôme), a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture, confirmant une information de France Bleu Drôme Ardèche.

Selon France Bleu, l'adolescent a été gravement touché au dos et a succombé à ses blessures à l'hôpital.

Les faits sont survenus dans la rue dans le quartier de la Monnaie, à la suite d'un différend la veille avec son agresseur, toujours selon les informations de la radio.

Il n'a pas été possible de confirmer ces informations auprès du parquet de Valence.

Le quartier sensible de la Monnaie,  à Romans-sur-Isère, s'est retrouvé sous les feux de l'actualité ces derniers mois à la suite du décès de Thomas, un lycéen de 16 mortellement blessé en novembre à la fin d'un bal de village à Crépol, dans la Drôme.

L'enquête n'a pas permis d'identifier l'auteur du coup de couteau qui a provoqué la mort de ce jeune qui a suscité l'émotion dans la région et mobilisé l'ultradroite sur le thème de la sécurité, des quartiers sensibles et de l'immigration. Certains des mis en examen pour "homicide volontaire en bande organisée" dans le cadre de cette affaire sont originaires de la cité de la Monnaie.


Sécurité «considérablement» renforcée à Paris après une «menace» de l'EI sur la Ligue des champions

Gérald Darmanin s'exprimait à Paris lors d'un déplacement à la brigade fluviale de la préfecture de police, qui sera notamment engagée sur la sécurisation de la cérémonie d'ouverture sur la Seine des Jeux olympiques de Paris (Photo, AFP).
Gérald Darmanin s'exprimait à Paris lors d'un déplacement à la brigade fluviale de la préfecture de police, qui sera notamment engagée sur la sécurisation de la cérémonie d'ouverture sur la Seine des Jeux olympiques de Paris (Photo, AFP).
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  • L'EI a menacé les quarts de finale de la Ligue des champions, pas spécifiquement en France»
  • L'EI «est le responsable des huit derniers attentats que la France a connus»

PARIS : La sécurité a été "considérablement" renforcée à Paris, mais aussi à Madrid et Londres, pour les quarts de finale aller de la Ligue des champions mardi et mercredi, explicitement menacés par le groupe jihadiste Etat islamique.

A 100 jours des Jeux olympiques de Paris et à la veille du match PSG-Barcelone, les autorités françaises ont "renforcé considérablement les moyens de sécurité", a déclaré le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, en faisant état d'une "menace caractérisée évoquée publiquement par l'Etat islamique".

La Direction générale de la sécurité intérieure, le service de renseignement chargé notamment de la lutte contre le terrorisme, "est particulièrement à pied d'œuvre", a ajouté M. Darmanin.

"L'EI a menacé les quarts de finale de la Ligue des champions, pas spécifiquement en France, via une de ses agences de communication qui a notamment diffusé des messages sur les réseaux sociaux", a-t-on précisé à l'AFP de source proche du dossier.

Dans un de ces messages, un combattant, masqué et muni d'un fusil d'assaut, pose devant des photos des quatre stades qui vont accueillir les quarts de finale aller. "Tuez-les tous", est-il écrit.

Posts "incitatifs"

Ces posts "incitatifs" viennent d'al-Azaim, l'organe de l'Etat islamique au Khorassan (EI-K), la branche de l'EI en Afghanistan, qui a revendiqué l'attentat de Kerman en Iran en janvier et est soupçonnée d'être derrière celui de Moscou (144 morts) le 22 mars, selon une experte française de la communication en ligne des groupes jihadistes.

Les messages "comptent sur l'enhardissement de la sphère EI à la suite du +coup d'éclat+ de l'attentat de Moscou", estime cette experte.

Une réunion sur la sécurité du match PSG-Barça était prévue mardi à 18H00 GMT au ministère de l'Intérieur, en présence de hauts responsables de la police et de la gendarmerie, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information de la chaîne BFMTV.

L'UEFA s'est dite "informée" de menaces pesant sur les rencontres, mais a précisé que "tous les matches" auraient lieu, avec des "dispositifs de sécurité adaptés".

A Londres, où se déroule mardi la rencontre Arsenal-Bayern Munich, un dispositif de sécurité "solide" est en place, a assuré la police.

En Espagne, où le niveau d'alerte attentat est actuellement de 4 sur une échelle de 5, les autorités ont renforcé leur dispositif pour les matches prévus à Madrid mardi (Real-Manchester City) et mercredi (Atlético-Dortmund).

La porte-parole du gouvernement espagnol Pilar Alegria a évoqué "plus de 2.000 agents" mobilisés "pour garantir une sécurité totale".

En France, le plan Vigipirate, un outil au cœur du dispositif de lutte contre le terrorisme, a été relevé le 24 mars à son niveau maximal ("urgence-attentat").

La menace visant les stades "n'est pas nouvelle", a souligné Gérald Darmanin. Il y a "10 jours", l'EI a mis "le stade de Munich en fond d'écran pour dire qu'il fallait passer à l'acte dans les lieux sportifs et singulièrement les stades". L'Allemagne organise l'Euro de football du 14 juin au 14 juillet.

"Aucune" menace sur la cérémonie d'ouverture 

"J'espère que (...) ce ne seront que des menaces et qu'il ne se passera rien", a dit l'entraîneur du PSG Luis Enrique.

"La sécurité est importante (...), mais on doit se concentrer sur ce qu'on doit faire, jouer au foot", a estimé le défenseur parisien Danilo Pereira.

L'attentat de Moscou a replacé la menace jihadiste au centre des priorités sécuritaires, notamment en France, qui accueille les JO du 26 juillet au 11 août, avec une cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine, le fleuve traversant la capitale.

"Frapper les Jeux olympiques constituerait indiscutablement un rêve devenu réalité pour l'EI et je suis sûr qu'il y a déjà des projets", affirmait fin mars à l'AFP Tore Hamming, du Centre international pour l'étude de la radicalisation.

L'EI "est le responsable des huit derniers attentats que la France a connus", a rappelé Gérald Darmanin mardi, tout en appelant à ne pas "sombrer dans ce qu'essaie de faire la propagande terroriste, c'est-à-dire essayer de semer la peur, la terreur, partout".

A ce stade, "aucune menace terroriste caractérisée" ne pèse sur la cérémonie d'ouverture, selon les autorités françaises.


«  J'ai perdu 90.000 euros » : des épargnants français piégés par de fausses interviews de personnalités

Plus récemment, d'autres personnalités françaises, comme l'acteur Jamel Debbouze, le chanteur Francis Cabrel et la journaliste Elise Lucet, ont été utilisées dans des interviews fictives relayées sur les réseaux sociaux. (AFP).
Plus récemment, d'autres personnalités françaises, comme l'acteur Jamel Debbouze, le chanteur Francis Cabrel et la journaliste Elise Lucet, ont été utilisées dans des interviews fictives relayées sur les réseaux sociaux. (AFP).
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  • Tout a commencé en mars 2023. Alors qu'elle trompe l'ennui sur Facebook, Marie, qui vit en région parisienne, tombe sur une publicité
  • Une célébrité, "Bernard Arnault, Elon Musk ou Léa Salamé, je ne sais plus", y vante une plateforme de trading permettant de "gagner énormément d'argent"

PARIS: Entre deux conseils de placements boursiers, Rachel devise avec Marie (prénom d'emprunt), l'affuble de petits surnoms. Une "confiance absolue" règne alors entre cette prétendue tradeuse et la quinquagénaire française, qui a investi plus de 90.000 euros. Jusqu'au jour où Marie a tout perdu.

Tout a commencé en mars 2023. Alors qu'elle trompe l'ennui sur Facebook, Marie, qui vit en région parisienne, tombe sur une publicité.

Une célébrité, "Bernard Arnault, Elon Musk ou Léa Salamé, je ne sais plus", y vante une plateforme de trading permettant de "gagner énormément d'argent".

Plus récemment, d'autres personnalités françaises, comme l'acteur Jamel Debbouze, le chanteur Francis Cabrel et la journaliste Elise Lucet, ont été utilisées dans des interviews fictives relayées sur les réseaux sociaux.

En deux clics, Marie complète un formulaire sommaire et, dès le lendemain, "Rachel Pinto", patronyme imaginaire, l'appelle d'un numéro basé au Luxembourg.

Elle se présente comme une conseillère en placement pour Nixse, plateforme de trading créée en 2020 et installée à Taiwan. Marie se laisse convaincre et verse une première mise de 800 euros.

« On vire tout »

Après de "petits trades" sur l'or, le pétrole, ne rapportant que quelques dizaines d'euros, Marie s'impatiente.

Au bout d'une semaine, Rachel lui propose "un coup fabuleux", entre 4.000 et 5.000 euros, mais il faut mettre "20.000". Devant la réticence de Marie, la conseillère lui avance l'argent et, quelques heures plus tard : "boum, 4.600 euros tombent sur mon compte de trading", auquel elle n'a pas accès.

Grisée, la quinquagénaire, qui a déjà boursicoté, commence à trader seule. Sur Nixse, ses courbes - fictives - grimpent: "alors on prend la confiance et on réinjecte, on vire son livret A qui rapporte rien, on vire tout". Elle cumule jusqu'à 500.000 euros sur ses différents comptes.

Un jour de septembre, elle veut récupérer son capital, plus de 90.000 euros. "Je n'ai jamais revu la couleur de l'argent".

Plusieurs mois après, Marie pense encore "tous les jours" à la "belle relation" tissée avec "Rachel". "Elle était entrée dans ma vie, on se sent violée dans son intimité".

Elle tente depuis de récupérer une partie des pertes via la saisine du médiateur bancaire.

"La banque a une obligation de vigilance en cas de gros virement et doit faire signer une décharge de responsabilité. Sinon, son assurance doit rembourser les fonds", explique Me Jocelyn Ziegler, son avocat.

Son cabinet, spécialisé dans ces affaires, a reçu "600 dossiers" depuis 2023, avec un préjudice moyen approchant les 120.000 euros. "Il y a tous les profils, du smicard à l'homme d'affaires". La plus grosse perte, au détriment d'une cheffe d'entreprise, culmine à 6 millions d'euros.

Complotisme

La fraude emprunte également au complotisme. "Il y a tout un discours autour de ceux qui savent comment s'enrichir, les juges, les banquiers, les politiques... et le reste de la population laissée dans l'ignorance", souligne-t-il.

Au sommet de l'escroquerie, on trouve "des groupes criminels organisés qui font tout pour s'anonymiser et se donner une apparence de légitimité", décrypte Anne-Sophie Coulbois, cheffe de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF).

Les rôles sont répartis entre plusieurs équipes "très bien constituées": des professionnels du "phishing" (hameçonnage) pour collecter les données des victimes, des gérants de centres d'appel, "parfois une simple location Airbnb avec trois personnes et dix téléphones" et des "blanchisseurs" de l'argent dérobé avec l'aide de "mules bancaires", prêtes "pour parfois 50 euros seulement à donner leur nom pour ouvrir un compte à l'étranger", développe la commissaire.

"Beaucoup de numéros dans nos dossiers renvoient à Israël", confie Jocelyn Ziegler.

Face à la multiplication de ces fausses plateformes dont les adresses web mutent à l'infini, l'Autorité française des marchés financiers (AMF), chargée notamment de la protection des épargnants, a durci sa politique.

"Quand nous détectons un site frauduleux, nous procédons à un contradictoire. Sans réponse dans les 7 jours - contre vingt auparavant - l’AMF le place sur sa liste noire", assure Claire Castanet, directrice des relations avec les épargnants.

"L’inscription sur liste noire permet d'alerter le public. Elle peut être complétée par une mesure de blocage de l’accès au site par le juge, sur saisine de l’AMF", ajoute-t-elle.

Une tâche titanesque. A ce jour, la plateforme Nixse n'est pas épinglée et le site est toujours accessible.