Pourquoi l’expérience des États-Unis avec la prohibition est un avertissement pour l’Arabie saoudite

Un restaurant new-yorkais exprime clairement son point de vue sur l’alcool à l’époque de la prohibition des années 1930 (Photo, Getty Images).
Un restaurant new-yorkais exprime clairement son point de vue sur l’alcool à l’époque de la prohibition des années 1930 (Photo, Getty Images).
Short Url
Publié le Jeudi 31 mars 2022

Pourquoi l’expérience des États-Unis avec la prohibition est un avertissement pour l’Arabie saoudite

  • La consommation souterraine d'alcool en Arabie saoudite présente ses propres défis sanitaires et sociaux
  • Cette question épineuse devrait faire partie des débats car le statu quo du Royaume est semblable à celui des États-Unis dans les années 1920

RIYAD: Le 6 janvier, un chroniqueur saoudien du quotidien Okaz, basé à Djeddah, s’est penché sur l’un des problèmes les plus urgents du Royaume, mais dont on parle rarement: l’alcool.
Il s’agissait d’un article audacieux, étant donné que le sujet est rarement abordé sur les plates-formes publiques. Il contenait un message brutal ayant de vastes implications sociales, religieuses et de santé publique: la façon dont l’alcool a été abordé est problématique et doit être discutée.
«Je ne me souviens pas que les médias saoudiens aient soulevé la question de la consommation d’alcool, et je ne me souviens pas qu’un journal saoudien ait osé soulever la question de l’abus d’alcool dans le Royaume malgré la propagation de l’intoxication alcoolique due à la consommation d’alcool fabriqué localement», écrit Abdallah ben Bakheet.
«Nous traitons cette question à la manière d’une autruche», affirme-t-il avant de poursuivre: «C’est comme si ceux qui boivent de l’alcool n’étaient pas nos fils et nos frères, et nous ne réalisons pas que les victimes de ce type d’alcool sont issues des classes moyennes et pauvres, alors que les riches qui aiment l’alcool ont enrichi de leur argent les gangs qui font passer du bon vin en contrebande et le vendent à l’intérieur du pays.»
Bien que ce sujet soit rarement abordé ou couvert par les médias locaux, ce n’est un secret pour personne qu’il existe une scène alcoolique souterraine en plein essor en Arabie saoudite, avec tous les problèmes sanitaires et sociaux que cela implique.
L’Arabie saoudite a une population jeune. Une étude récente des recherches sur la toxicomanie dans le Royaume révèle que, sur les 7 à 8% de l’ensemble des Saoudiens qui ont déclaré consommer des substances telles que l’alcool, les amphétamines et l’héroïne, 70% ont entre 12 et 22 ans.
Les auteurs de l’étude, intitulée «Substance use disorders in Saudi Arabia : a scoping review» («Les troubles liés aux substances psychoactives en Arabie saoudite: étude de la portée») et publiée dans la revue Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy en juin 2020, signalent que «la répartition démographique de l’Arabie saoudite est fortement orientée vers les jeunes (environ 15% de la population totale a entre 15 et 24 ans) et que les jeunes sont les plus touchés par la consommation de substances».
Les auteurs, de la faculté de médecine de l’université Sulaiman al-Rajhi à Bukairyah, dans la province d’Al-Qassim, ont conclu qu’«une étude complète de la recherche sur les TLS (troubles liés aux substances psychoactives) en Arabie saoudite est opportune et peut constituer le point de départ de la compréhension de ce problème pour les décideurs et les chercheurs locaux».
Aujourd’hui, en Arabie saoudite, personne n’ignore que les jeunes saoudiens et expatriés participent régulièrement à des soirées clandestines où l’alcool coule à flot, ce dans tout le Royaume. Il peut s’agir de groupes d’amis qui se réunissent et boivent ensemble dans des complexes, ou de raves privées organisées dans des lieux secrets, divulgués aux invités de confiance par message le jour même.
Confrontée au maintien de l’interdiction de l’alcool alors même qu’elle s’ouvre au monde extérieur, l’Arabie saoudite risque d’être victime de la loi des conséquences involontaire, ce qui n’est pas sans rappeler le flirt des États-Unis avec l’interdiction de l’alcool au début du XXe siècle.
Cette prohibition, ainsi que le 18e amendement de la Constitution des États-Unis qui la formule, est le fruit d’une pression soutenue des militants de la tempérance et du renouveau religieux. Il s’agissait, comme l’a déclaré le président Herbert Hoover à l’époque, d’une «grande expérience sociale et économique, noble dans ses motivations et ambitieuse dans ses objectifs». Toutefois, cette expérience a échoué.
Entrée en vigueur en 1920, la prohibition a pris fin après 13 années désastreuses. Noble, elle l’a peut-être été, mais son premier effet a été de mettre en faillite des milliers d’entreprises et de détruire les emplois des innombrables personnes qu’elles employaient.
La deuxième conséquence a été la création, du jour au lendemain, d’un nouveau marché noir et d’une source de revenus extrêmement rentable pour le crime organisé. La corruption parmi les officiers de police et les agents du Bureau de la Prohibition était monnaie courante.
Des alambics illégaux, des bars clandestins et des contrebandiers sont apparus partout, entraînant des conséquences fatales: à l’époque de la prohibition, un millier de personnes en moyenne mouraient chaque année d’une intoxication alcoolique.

La chronique Okaz a exploré la question plus tôt cette année (Photo, AN).


Mais c’est le gouvernement lui-même qui a ressenti le plus grand choc, car il a soudainement perdu une source d’impôts extrêmement importante — dans le cas de New York, près de 75% de l’ensemble des recettes — entraînant un manque à gagner fiscal pour le gouvernement fédéral estimé à plus de 11 milliards de dollars (1 dollar = 0,90 euro).
La chronique publiée dans Okaz a été déclenchée par la réaction sur les réseaux sociaux à une interview télévisée du Dr Saad al-Soyan, sociologue et anthropologue saoudien chevronné qui a étudié aux États-Unis et en Allemagne avant de rentrer au Royaume en 2003 pour enseigner à l’université du Roi Saoud.
Au cours de l'interview, qui a abordé de nombreux sujets importants, Al-Soyan a mentionné en passant les «petites bouteilles» d'alcool trouvées dans les supermarchés américains que, comme l'a indiqué Bakheet dans sa chronique, nombre de ses contemporains et des générations suivantes de jeunes Saoudiens avaient rencontrées lors de leurs études à l'étranger.
Les critiques, a écrit Bakheet, ont extrait ce court passage de la longue interview et l’ont diffusé de manière désapprobatrice sur les réseaux sociaux.
Bakheet, un romancier dont l’ouvrage de 2010 «Al-Atayef Street» a été sélectionné pour le Prix international de la fiction arabe, a déclaré que la réalité était qu'Al-Soyan et de nombreux autres qui, comme lui, avaient étudié à l'étranger, étaient rentrés dans leur pays pour enseigner à des dizaines de milliers de Saoudiens. Ce faisant, ils avaient rempli l'objectif du programme de bourses d'études du roi Abdallah, qui est de créer une société fondée sur la connaissance et équipée pour être compétitive sur le plan économique et académique sur la scène mondiale.
Bakheet, qui compte 39 000 followers sur Twitter, a réprimandé les conservateurs religieux qui s'étaient si amèrement opposés au programme de bourses d’études qui, après son introduction en 2005, a vu le nombre d'étudiants saoudiens à l'étranger augmenter de façon spectaculaire.
La «guerre contre les bourses d'études», menée au motif que, pendant leur séjour en Europe ou aux États-Unis, les jeunes Saoudiens seraient tentés de boire de l'alcool, a failli faire échouer le programme et nous a presque «ramenés 800 ans en arrière», a-t-il écrit.
Si le professeur Al-Soyan et tous les autres Saoudiens qui ont étudié à l'étranger s'étaient vu refuser cette opportunité par crainte de les exposer au vice de l'alcool, a demandé Bakheet, «aurions-nous les banques saoudiennes géantes, aurions-nous les hôpitaux de pointe, serions-nous capables de diriger une entreprise géante comme Aramco, aurions-nous créé SABIC (Saudi Basic Industries Corp.) et Almarai?»
Oui, a-t-il reconnu: «Tous ceux qui ont participé à la construction de cette renaissance ont été tentés par les tentations de «Queirerat al-Wanasah». Certains d'entre eux ont vécu cette expérience et d'autres l'ont évitée.
«Mais ils sont tous revenus et ont contribué à la construction de leur pays.»
Une autre conséquence du tabou qui empêche de parler de l'alcool est l'impact sur la recherche concernant l'ampleur et la nature des abus dans le Royaume, compromettant la capacité des autorités à y faire face et à résoudre les problèmes de santé qu'il provoque - des problèmes qui dévastent les familles et coûtent à l'État une petite fortune en services médicaux et de réadaptation.
Les chercheurs de l'université Sulaiman al-Rajhi, qui ont publié un article dans la revue Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy en juin 2020, ont passé en revue toute la littérature publiée sur le sujet des troubles liés à la consommation de substances en Arabie saoudite, notamment l'alcoolisme, et ont constaté un manque cruel de connaissances sur le sujet.
Sur les 23 articles sur ce sujet qu'ils ont pu trouver dans la littérature, tous étaient «obsolètes, peu méthodologiques et de mauvaise qualité». Tous avaient tiré leurs échantillons d’hôpitaux des régions de l'ouest, du centre et de l'est, seuls deux incluaient des femmes, et le plus récent avait été publié en 2013. Le problème de la toxicomanie s'est très certainement aggravé au cours de la décennie, ou plus encore, qui s’est écoulée depuis que la recherche la plus récente a été menée.

Une cargaison d’alcool illégale saisie par les douanes saoudiennes (Photo, SPA).


Aujourd'hui, «le nombre total de personnes qui ont un problème de consommation de drogues est probablement élevé en Arabie saoudite, car sa répartition démographique est fortement orientée vers les jeunes, ceux-ci étant les plus touchés par la consommation de substances».
Compte tenu de «la nature changeante de la société saoudienne, qui a traditionnellement été profondément conservatrice sur le plan religieux, soutenue par les principes islamiques d'équilibre, de retenue et de modestie», il est urgent d’approfondir les recherches sur les problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie.
Naturellement, certains rejettent ces conclusions et affirment que l'alcool a toujours été consommé en secret dans le Royaume.
«Cela n'a rien à voir avec l'âge du buveur. Il y a beaucoup de personnes qui consomment du whisky et du vin à 60 ou 70 ans, et ce depuis des décennies», a affirmé un citoyen saoudien à Arab News sous couvert d'anonymat.
Il a ajouté que «Ceux qui boivent peuvent acheter de l’alcool au marché noir, à un prix ridiculement élevé. Ceux qui n'ont pas les moyens de s’offrir des marques connues finissent par acheter de la bière artisanale fabriquée localement, qui peut être toxique et présenter toutes sortes de risques pour la santé.
Un autre facteur doit être pris en compte dans le débat sur l'alcool.
L'ouverture aux touristes et aux expatriés est un élément clé du plan de la Vision 2030 visant à diversifier l'économie saoudienne loin de la dépendance aux combustibles fossiles. Pour réussir à se frayer un chemin dans un monde post-pétrole, tout en préservant son identité culturelle unique, le Royaume s'aligne plus étroitement sur les normes sociales mondiales en s'ouvrant de plus en plus sur l'extérieur.
En créant de nouveaux mégaprojets passionnants, tels que NEOM et Diriyah Gate, et en organisant des événements sportifs et culturels d’envergure mondiale, le Royaume met en avant son attrait culturel et historique en tant que destination unique et verra affluer des millions de visiteurs, Musulmans et non Musulmans.
La disponibilité de l'alcool est-elle cependant indispensable pour attirer les 100 millions de visiteurs que le Royaume souhaite atteindre d'ici 2030?
Eh bien non, selon une récente interview accordée à Arab News par le ministre saoudien du Tourisme Ahmad al-Khateeb. Lorsqu'on lui a demandé si l'alcool serait autorisé dans le Royaume compte tenu de sa popularité auprès des touristes, il a souligné que des recherches approfondies montraient que «40 à 50% des voyageurs se rendraient dans des destinations n'offrant pas d'alcool».
«Nous avons beaucoup à offrir en dehors de l'alcool. Il reste encore beaucoup à améliorer, que ce soit dans l'hôtellerie, la culture, la nourriture et le luxe, et nous serons donc en concurrence sur d'autres choses pour lesquelles les touristes voyagent», a-t-il déclaré.
«Je pense que vous savez que nos destinations, principalement celles la mer Rouge, seront positionnées parmi les meilleures destinations mondiales d'ici 2030 et les gens les découvriront certainement, même si nous ne proposons pas d'alcool.»
À tout le moins, comme l'a conclu Bakheet dans son article dans Okaz, la question épineuse de l'alcool ne peut plus être escamotée. Elle doit être remise sur le tapis, alors que l'Arabie saoudite va à la rencontre du meilleur des mondes.
À l'heure actuelle, a-t-il écrit, le commerce de l'alcool en Arabie saoudite est entre les mains de gangs - gangs de contrebande, gangs de distribution et gangs de blanchiment d'argent, qui forment une sous-culture dont l'impact combiné représente une menace pour la sécurité nationale.
«Il est temps pour nous de commencer à discuter des questions ignorées afin de nous libérer de la phobie que les partisans du "réveil" ont semée en nous», a-t-il écrit.
«Il est grand temps que les services de sécurité, les services de santé et les autorités financières coopèrent pour établir une estimation des pertes substantielles dues à la contrebande et des dommages importants causés par l'alcool frelaté fabriqué localement. En outre, d'énormes sommes d'argent sont dépensées à l'étranger, sortant des poches de ceux qui recherchent ce genre de divertissement.
«Nous devons commencer à discuter des questions importantes en sortant des sentiers battus.»
Cette réflexion devrait commencer, a déclaré Bakheet, par tous les responsables des secteurs concernés qui se posent une question difficile: «La loi interdisant l'entrée d'alcool dans le pays, empêche-t-elle réellement l'entrée de l'alcool et arrête-t-elle sa consommation?
«Poser cette question et y répondre sans arguties idéologiques nous ouvrira une porte restée longtemps close et libérera nos esprits fermés à la pensée scientifique, pratique et économique.»

* Jonathan Gornall d'Arab News Research & Studies Unit a contribué à ce rapport.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Short Url
  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Short Url
  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Short Url
  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com