Pécresse en visite nocturne dans les quartiers nord de Marseille pour prôner l' «impunité zéro»

Une affiche de campagne Valérie Pécresse le 31 mars 2022 à Marseille (Photo, AFP).
Une affiche de campagne Valérie Pécresse le 31 mars 2022 à Marseille (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 avril 2022

Pécresse en visite nocturne dans les quartiers nord de Marseille pour prôner l' «impunité zéro»

  • Peu après 23h00, la candidate LR s'est d'abord rendue à la cité de la Bricarde, dans le 15e arrondissement, où un homme avait été blessé par balles
  • Valérie Pécresse devait poursuivre sa visite vendredi sur le thème régalien en visitant un centre de sécurité et en échangeant avec des forces de l'ordre

MARSEILLE: Valérie Pécresse, qui veut se démarquer par sa fermeté sur le régalien, à dix jours de la présidentielle, s'est rendue jeudi soir dans les quartiers nord de Marseille pour y affirmer, près de points de trafic de drogue, sa volonté d'une "impunité zéro".

"A un moment il faut sanctionner, il faut l'impunité zéro, que la République soit chez elle", a-t-elle affirmé à des journalistes à l'issue d'une visite lors de laquelle elle était accompagnée de ses gardes du corps et de quelques membres de son équipe de campagne.

Peu après 23h00, la candidate LR s'est d'abord rendue à la cité de la Bricarde, dans le 15e arrondissement, où un homme avait été blessé par balles dimanche près d'un point de deal. Mais ce +plan stup+ au pied des tours, qu'elle comptait approcher, avait été déserté peu avant son arrivée.

La candidate s'est ensuite rendue à la cité de La Paternelle, dans le 14e arrondissement, non loin de braseros allumés à l'entrée du quartier, sur un autre point de vente de stupéfiants, où des silhouettes invisibles lançaient des cris d'alerte.

"Il y a des check-points dans la République", a-t-elle déploré, en s'inquiétant d'une "impuissance publique".

"C'est tout un dispositif très professionnel, avec un premier lanceur d'alerte et une série de contrôles pour arriver au deal en lui même", lui a expliqué le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier, un de ses accompagnateurs.

"On a affaire à des gens qui ont des moyens colossaux, qui font entre 30.000 et 90.000 euros par jour et utilisent les jeunes comme chair à canon", a expliqué un représentant syndical FO, au commissariat du 15e arrondissement, où la candidate s'est ensuite rendue pour rencontrer les forces de l'ordre.

Assurant qu'"on ne peut pas laisser des territoires aux mains des caïds et de la violence", Mme Pécresse a estimé que les forces de l'ordre "font un travail colossal": "Mais ça manque d'effectifs, de vidéoprotection et de sanction", a-t-elle ajouté, avant de plaider pour la construction de places de prison et la mise en place d'un "plan d'urgence pour la justice".

La candidate LR, distancée dans les sondages, a critiqué au passage Emmanuel Macron sur ce thème de la sécurité: "Il est venu deux fois à Marseille, il a dit que ça allait changer, que la République serait partout chez elle, et la République n'est pas partout chez elle".

Valérie Pécresse devait poursuivre sa visite vendredi sur le thème régalien en visitant un centre de sécurité et en échangeant avec des forces de l'ordre.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.