Oman et la FAO, un seul défi: «Penser local»

Un concours de cuisine organisé par la FAO et des partenaires locaux a contribué à soutenir et à faire apprécier les produits d’origine locale. ©Oman Tourism College
Un concours de cuisine organisé par la FAO et des partenaires locaux a contribué à soutenir et à faire apprécier les produits d’origine locale. ©Oman Tourism College
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Publié le Mardi 05 avril 2022

Oman et la FAO, un seul défi: «Penser local»

  • La FAO aide également les agriculteurs et les communautés rurales d’Oman à renforcer leurs moyens de subsistance agricoles et à produire des aliments sains et nutritifs pour le pays
  • Le concours des chefs d’Oman, qui se tient chaque année depuis 2013, célèbre les talents culinaires du pays

PARIS: L’hospitalité est profondément enracinée à Oman. Depuis toujours, les visiteurs qui se rendent dans un foyer omanais sont accueillis chaleureusement et se voient offrir des dattes et du café, une tradition qui perdure aujourd’hui.
Cet héritage culturel a permis au Sultanat de bâtir un secteur touristique florissant. Toutefois, un tel succès ne va pas sans un certain prix. La production alimentaire locale lutte depuis des années pour répondre à une demande croissante, ce qui a incité le secteur de l’hôtellerie à recourir aux importations.
La contribution des secteurs de l’agriculture et de la pêche à l’économie omanaise a certes plus que doublé pendant la dernière décennie, mais la concurrence des produits alimentaires importés est venue s’ajouter aux difficultés auxquelles était déjà confronté le secteur agricole, qui est la principale source de moyens de subsistance pour de nombreuses communautés dans le Sultanat.
La pénurie d’eau, les températures élevées, la salinité des terres et de l’eau, ainsi que les pratiques agricoles qui ne sont pas durables, ont toutes eu des répercussions sur la productivité du secteur agricole. En outre, la vaste majorité des fermes omanaises sont de petites exploitations familiales et sont confrontées à de nombreux obstacles, notamment un accès limité aux services financiers et le manque d’intégration des marchés.
Afin d’aider à compenser ces difficultés, la FAO et ses partenaires ont lancé un certain nombre de projets conçus pour encourager la production et la consommation de produits alimentaires bons pour la santé et améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs et des producteurs d’aliments d’Oman.
Master Chef
Un de ces projets est le concours des chefs d’Oman, qui se tient chaque année depuis 2013 et célèbre les talents culinaires du pays. Le thème de la dernière édition, qui s’est tenue en décembre 2021, était «Penser local, acheter local, manger local». La FAO a uni ses forces à celles de la Oman Tourism Development Company (plus connue sous le nom de OMRAN), du Oman Tourism College et de Celebrate Oman Co., afin d’encourager la production et la consommation alimentaires locales dans le cadre de l’initiative de la FAO sur l’amélioration de la nutrition.
Il a été demandé à 89 sous-chefs professionnels employés par des hôtels de tout le pays de préparer des plats gastronomiques en utilisant uniquement des produits alimentaires locaux. Trente pour cent des participants étaient des femmes, une hausse notable par rapport aux années précédentes.
Avant le début du concours, tous les chefs ont reçu la liste des ingrédients qu’ils pouvaient utiliser pour cuisiner un plat de leur choix. Lorsqu’on leur a expliqué les règles, beaucoup d’entre eux ont dit que cela leur semblait impossible, car ils pensaient qu’il n’y avait pas assez de produits locaux pour réaliser leurs plats. Mais lorsqu'ils ont commencé à lire la liste des ingrédients, ils ont vite réalisé qu’Oman produisait suffisamment d’aliments divers pour exprimer leur créativité.
Issa Al Balushi, un des juges qui président le concours, a fait remarquer: «Pour les chefs en lice, le concours a été une formidable occasion de travailler avec des produits locaux d’Oman, qui, je l’espère, joueront un plus grand rôle dans de futures initiatives similaires dans le Sultanat.»

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Une poitrine de poulet poêlée faisait partie des entrées cuisinées avec divers ingrédients locaux produits dans le pays. ©Oman Tourism College


Ingrédients locaux
Une des entrées présentées lors du concours était une poitrine de poulet poêlée accompagnée d’une purée de pommes de terre et de légumes de printemps grillés (tomates, carottes, courgettes et aubergines).
Normalement, près de la moitié des ingrédients nécessaires pour réaliser ce plat relativement simple auraient été importés de l’étranger. Le poulet, les condiments, les aubergine et les pommes de terre, par exemple, qui sont d’habitude tous importés de pays de la région, étaient cette fois-ci des produits des agriculteurs locaux.
Une des autres entrées était un poisson cuit à la poêle, accompagné d’une sauce au beurre citronné, d’une purée de brocoli et d’un sauté de champignons. Le poisson de l’océan Indien est un produit de base des communautés côtières du pays et il est très présent dans la cuisine omanaise. Dans ce plat, le beurre et les oignons qui sont normalement importés ont été remplacés par des produits équivalents fournis par des agriculteurs locaux. En effet, certains produits, comme le beurre, les légumes et les mélanges d’épices, ont été fournis par un groupe d’agricultrices des gouvernorats omanais d’Al-Batina du Nord et d’Al-Batina du Sud.

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Un poisson en sauce au beurre citronné. ©Oman Tourism College

Il va sans dire que le concours a dissipé tous les doutes concernant la capacité d’Oman à produire une gamme d’aliments suffisamment variés.
«Cette compétition prouve que tous les ingrédients dont nous avons besoin pour préparer des repas, que ce soit pour notre alimentation quotidienne ou un concours, peuvent être obtenus localement», a affirmé Mohamed Shamis Al Rawahi, un des principaux organisateurs de la manifestation. «Plus nous achetons de produits alimentaires locaux, plus nous en produirons et on peut espérer qu’ils pourront concurrencer, voire remplacer, les produits importés dont nous dépendons», a-t-il affirmé.
Les résultats commencent déjà à se faire sentir. Le concours a ouvert de nouvelles perspectives à la Oman Tourism Development Company, qui peut capitaliser sur les produits locaux dans ses chaînes d’hôtel, ce qui, espérons-le, créera une tendance positive dans tout le Sultanat.

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Le concours a dissipé les doutes concernant la capacité d’Oman à produire une gamme d’aliments suffisamment variés et à ne pas recourir uniquement aux importations. ©Oman Tourism College


Rapprocher les agriculteurs et les acheteurs
La FAO a également contribué à l’organisation d’un marché de producteurs conçu pour présenter certains des produits et ingrédients utilisés pendant le concours.
Outre les agriculteurs eux-mêmes, 30 acteurs importants de toute la chaîne de valeur ont participé à ce marché, qui a été pour les producteurs une occasion précieuse de créer des liens avec d’éventuels acheteurs du secteur hôtelier.
En 2012, la FAO a renforcé sa présence à Oman en ouvrant un bureau de pays et contribue actuellement à la transformation des systèmes agroalimentaires du Sultanat, afin d’améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie. La FAO aide également les agriculteurs et les communautés rurales d’Oman à renforcer leurs moyens de subsistance agricoles et à produire des aliments sains et nutritifs pour le pays.

 


Le prince Harry estime ne pas être en sécurité au Royaume-Uni

Le prince Harry estime que ses enfants ne peuvent pas "se sentir chez eux" au Royaume-Uni, faute de sécurité adéquate (Photo, AFP).
Le prince Harry estime que ses enfants ne peuvent pas "se sentir chez eux" au Royaume-Uni, faute de sécurité adéquate (Photo, AFP).
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  • Le duc de Sussex, fils cadet du roi Charles III et son épouse Meghan, ont perdu la protection systématique des forces de l'ordre
  • Il conteste devant la justice cette décision d'un organisme dépendant du ministère de l'Intérieur, qui lui accorde désormais une protection policière au cas par cas

LONDRES: Le prince Harry estime que ses enfants ne peuvent pas "se sentir chez eux" au Royaume-Uni, faute de sécurité adéquate, a affirmé jeudi son avocate à Londres, où le prince conteste devant la Haute Cour l'arrêt de la prise en charge systématique de sa sécurité.

Le duc de Sussex, fils cadet du roi Charles III et son épouse Meghan, ont perdu la protection systématique des forces de l'ordre, aux frais du contribuable britannique, après avoir décidé de se mettre en retrait de la famille royale en 2020 et de s'installer aux Etats-Unis.

Il conteste devant la justice cette décision d'un organisme dépendant du ministère de l'Intérieur, qui lui accorde désormais une protection policière au cas par cas.

Jeudi, au dernier jour de cette procédure qui a débuté mardi, essentiellement à huis clos, l'avocate d'Harry, Shaheed Fatima a lu une déclaration du prince, absent aux audiences.

"Le Royaume-Uni est central dans l'histoire de mes enfants et un endroit où je souhaite qu'ils se sentent chez eux, même s'ils vivent actuellement aux Etats-Unis. Mais cela est impossible s'il n'est pas possible d'assurer leur sécurité lorsqu'ils sont sur le territoire britannique", affirme Harry.

"Je ne peut pas mettre mon épouse en danger de la sorte, étant donné ce que j'ai vécu, je suis réticent à me mettre aussi moi-même inutilement en danger", ajoute-t-il.

Le prince affirme aussi que lui et son épouse "se sont sentis contraints" de quitter le pays en 2020 et de prendre du recul de leurs fonctions royales.

Les jours précédents, sa défense a affirmé que la décision prise par les autorités de changer les règles de prise en charge de sa sécurité étaient "injustes" étant donné son statut et les circonstances de la mort de sa mère.

La princesse Diana est décédée dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu'elle était suivie par des paparazzis.

Le ministère de l'Intérieur a lui défendu le principe d'une sécurité "sur mesure" et "selon le contexte" pour le prince, conséquence de sa décision de ne plus être un membre actif de la famille royale.

En mai, une demande du prince Harry de payer avec ses fonds personnels pour bénéficier d'une protection policière avait été rejetée par la justice.


Amour, graphisme et lutte des classes: la designeuse Matali Crasset revisite «Giselle»

Dans ce récit né de l'imagination de Théophile Gautier et chorégraphié à Paris en 1841 par Jean Coralli et Jules Perrot, Giselle est une jeune villageoise qui meurt en apprenant qu'Albrecht, l'homme dont elle est tombée amoureuse, est un aristocrate déjà fiancé à une princesse. (AFP)
Dans ce récit né de l'imagination de Théophile Gautier et chorégraphié à Paris en 1841 par Jean Coralli et Jules Perrot, Giselle est une jeune villageoise qui meurt en apprenant qu'Albrecht, l'homme dont elle est tombée amoureuse, est un aristocrate déjà fiancé à une princesse. (AFP)
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  • Dans sa réinterprétation contemporaine de ce classique des ballets de l'ère romantique, racontant un amour impossible par-delà la mort, Matali Crasset confronte deux mondes viscéralement opposés
  • «Il y a le "monde d'en bas", une communauté de villageois qui défend le vivant, et le "monde d'en haut", celui des propriétaires terriens qui craignent de perdre leurs privilèges», explique la créatrice

BORDEAUX: A l'Opéra de Bordeaux, la designeuse Matali Crasset, connue pour ses créations ludiques et politiques, propose jusqu'au 31 janvier, une version épurée et graphique du célèbre ballet romantique "Giselle", sur fond de lutte des classes.

Dans sa réinterprétation contemporaine de ce classique des ballets de l'ère romantique, racontant un amour impossible par-delà la mort, Matali Crasset confronte deux mondes viscéralement opposés.

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Dans sa réinterprétation contemporaine de ce classique des ballets de l'ère romantique, racontant un amour impossible par-delà la mort, Matali Crasset confronte deux mondes viscéralement opposés. (AFP)

"Il y a le +monde d'en bas+, une communauté de villageois qui défend le vivant, et le +monde d'en haut+, celui des propriétaires terriens qui craignent de perdre leurs privilèges", explique la créatrice, reconnaissable à sa coupe à la Jeanne d'Arc et ses lunettes carrées.

Dans ce récit né de l'imagination de Théophile Gautier et chorégraphié à Paris en 1841 par Jean Coralli et Jules Perrot, Giselle est une jeune villageoise qui meurt en apprenant qu'Albrecht, l'homme dont elle est tombée amoureuse, est un aristocrate déjà fiancé à une princesse.

Serpillères contre combinaisons synthétiques

Marqueur de différences entre ces deux mondes: la matière des costumes, en serpillères de coton et déchets recyclés pour les villageois; en matière synthétique - polyester et élasthanne - rappelant les maillots de bain et combinaisons étanches pour la noblesse.

Grâce au "savoir-faire" des costumiers de l'opéra bordelais, le tissu gaufré teint en vert olive ou orange mandarine, fabriqué par le dernier fabricant français de serpillières dans le Rhône, se révèle étonnamment élégant, "presque comme une veste en tweed iconique de chez Chanel", sourit la designeuse.

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Dans ce récit né de l'imagination de Théophile Gautier et chorégraphié à Paris en 1841 par Jean Coralli et Jules Perrot, Giselle est une jeune villageoise qui meurt en apprenant qu'Albrecht, l'homme dont elle est tombée amoureuse, est un aristocrate déjà fiancé à une princesse. (AFP)

Les costumes sophistiqués de la noblesse, rappelant les lignes de Courrèges, aux couleurs "un peu artificielles", entre turquoise, rose ou violet ultra vif, dénotent du "culte de l'apparence" d'une société "déconnectée du vivant".

Mais le véritable "personnage principal" du ballet, jonglant entre tradition et modernité, est bien le "tutu", qu'"il n'était pas du tout question d'enlever, en particulier dans le deuxième acte, très féérique".

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Marqueur de différences entre ces deux mondes: la matière des costumes, en serpillères de coton et déchets recyclés pour les villageois; en matière synthétique - polyester et élasthanne - rappelant les maillots de bain et combinaisons étanches pour la noblesse. (AFP)

Car Giselle se métamorphose ensuite en esprit qui hante la forêt. Elle rejoint les Willis, spectres de jeunes fiancées défuntes qui, la nuit, attirent les hommes pour se venger, les condamnant à danser jusqu'à la mort. Dans un dernier tête-à-tête amoureux, avant que les premières lueurs du jour ne fassent disparaître les fantômes, Giselle sauvera l'être aimé.

Dans la scénographie, la forme iconique du tutu est partout : dans les branches des arbres formés de tubes de bois, dans la chaumière stylisée de Giselle, la crinoline de la reine, les cols à la Médicis et bijoux des aristocrates.

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Dans la scénographie, la forme iconique du tutu est partout : dans les branches des arbres formés de tubes de bois, dans la chaumière stylisée de Giselle, la crinoline de la reine, les cols à la Médicis et bijoux des aristocrates. (AFP)

Sans décors peints 

Parés de longs rubans de soie blanche, les bustiers et tutus vaporeux des danseuses deviennent aussi graphiques, tout comme les capes et les guêtres et décorations d'apparats des nobles ou les haillons des vendangeurs. Par petites "touches symboliques", la scénographie renforce aussi un récit "plus écologique et féministe" avec des Willis  "femmes fatales qui prennent le pouvoir".

"Je me suis amusée, en apportant un côté ludique pour emporter tout le monde, amateurs de ballet et néophytes", ajoute la créatrice touche-à-tout, qui a travaillé pour une grande marque d'ameublement scandinave et des kiosques de journaux parisiens. Ses jeux de couleurs relookent nombre de locaux éducatifs et culturels ou encore les dernières rames du Thalys.

La designeuse, dont la réflexion créatrice s'articule aussi autour des valeurs d'empathie, a volontairement chassé tout décor peint du paysage pour permettre au spectateur d'être "au plus près" des danseurs, ajoute-t-elle.

Cette nouvelle version, sans les codes et accessoires du ballet traditionnel, est plus porteuse de sens, selon le directeur de ballet. "Est-ce qu'on a finalement besoin de peindre des arbres pour avoir une forêt, ou un prince avec une épée? On comprend très bien l'histoire et ces deux mondes qui se font face avec de simples lignes. Les moments codifiés ont été changés en regards, plus intenses au niveau de l'interprétation", pointe Eric Quilleré.

Une version contemporaine de Giselle "plus humaine" à laquelle "on s'identifie plus" selon lui. "Giselle, ici, Ce n'est plus juste de la danse, c'est un message".


«  Pari Beyrouth », le rêve d'une vie

Hugo Danaguezian propose à ses abonnés sur sa page Instagram, intitulée «Pari Beyrouth» et forte de  plus de 140 000 abonnés, des recettes personnalisées et il évoque son projet d'ouvrir un restaurant libanais à Paris. (AFP).
Hugo Danaguezian propose à ses abonnés sur sa page Instagram, intitulée «Pari Beyrouth» et forte de  plus de 140 000 abonnés, des recettes personnalisées et il évoque son projet d'ouvrir un restaurant libanais à Paris. (AFP).
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  • La cuisine libanaise est ancrée dans le paysage gastronomique français et, a fortiori, dans la capitale de l'Hexagone
  • Le projet de restaurant d'Hugo Danaguezian s'inscrit dans une démarche conviviale, collaborative et surprenante

PARIS: La cuisine libanaise est ancrée dans le paysage gastronomique français et, a fortiori, dans la capitale de l'Hexagone. Aux restaurants traditionnels s'ajoutent depuis quelques années de nouvelles adresses qui mêlent innovation et créativité. Hugo Danaguezian, quant à lui, propose à ses abonnés sur sa page Instagram, intitulée «Pari Beyrouth» et forte de  plus de 140 000 abonnés, des recettes personnalisées et il évoque son projet d'ouvrir un restaurant libanais à Paris.

 

Amoureux inconditionnel de la gastronomie

Faut-il suivre sa passion? Cette question anthropologique traverse souvent nos esprits. Hugo Danaguezian, qui avait pourtant une carrière parfaitement lancée dans le domaine des nouvelles technologies entre Londres et Paris, a décidé de franchir le pas et de réaliser son rêve d'enfant: ouvrir son propre restaurant.

«Mon restaurant est déjà l’un des plus suivis de Paris, alors que je n'ai pas de local. Mon but est d'ouvrir plusieurs restaurants», explique Hugo Danaguezian.

L'amour que sa famille franco-libanaise d'origine arménienne porte à la gastronomie en général et la cuisine en particulier ainsi que ses séjours dans le pays du Cèdre ont été le moteur de ce rêve. «On allait au Liban tous les ans quand j'étais petit. C'est là que j'ai fait mes premières grandes découvertes culinaires.» Hugo Danaguezian a continué à se rendre au Liban à la recherche d'arômes et de saveurs pour la confection de ses recettes. 

 

Histoires familiales et personnelles

Sa démarche consiste à exprimer son rapport passionnel à la cuisine en évoquant des histoires familiales et personnelles. La force du contenu de ses pages Instagram et TikTok réside dans sa capacité de conteur. Il a su bâtir une communauté dont l'intérêt ne décroît pas. Le projet de restaurant d’Hugo Danaguezian s'inscrit également dans cette démarche conviviale, collaborative et surprenante.

«Mon restaurant est déjà l’un des plus suivis de Paris, alors que je n'ai pas de local. Mon but est d'ouvrir plusieurs restaurants. Pour le premier, je veux faire une cuisine libanaise créative en la transformant avec d'autres influences. On ne retrouve pas les ingrédients basiques du terroir libanais les trois quarts de l'année à Paris. Par exemple, plutôt que d’utiliser des tomates en hiver pour la salade fattouch, je les remplace par des oranges sanguines

La question du local reste la plus épineuse; c’est l'âme du projet. Hugo Danaguezian caresse l'espoir d'une possible ouverture au printemps prochain, la saison des fleurs et des rêves.