Ukraine: front stable mais sous pression russe dans le nord du Donbass

La Russie se renforce pour «prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass», dans l'est de l'Ukraine, et réaliser «un pont terrestre avec la Crimée», annexée par Moscou en 2014, affirme le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. (Photo, AFP)
La Russie se renforce pour «prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass», dans l'est de l'Ukraine, et réaliser «un pont terrestre avec la Crimée», annexée par Moscou en 2014, affirme le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 05 avril 2022

Ukraine: front stable mais sous pression russe dans le nord du Donbass

La Russie se renforce pour «prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass», dans l'est de l'Ukraine, et réaliser «un pont terrestre avec la Crimée», annexée par Moscou en 2014, affirme le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. (Photo, AFP)
  • Les soldats ukrainiens étaient solidement installés dans leurs positions défensives dans et autour du village de Krasnopillia, où résonnaient à intervalles réguliers de proches détonations d'artillerie
  • «Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre», a averti le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg

KRASNOPILLIA/ BRUXELLES: L'une des principales lignes de front du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, séparant l'armée ukrainienne des forces russes, était stable mardi, mais sous pression dans l'attente d'une offensive russe imminente, a constaté l'AFP. 

Les soldats ukrainiens étaient solidement installés dans leurs positions défensives dans et autour du village de Krasnopillia, où résonnaient à intervalles réguliers de proches détonations d'artillerie. 

Dans une plaine légèrement vallonnée et boisée, ce bourg est situé sur la route menant d'Izioum, localité récemment capturée par les troupes russes, aux villes de Sloviansk et Kramatorsk, sous contrôle ukrainien. 

La ligne de front tient, et s'est stabilisée ces deux dernières semaines sur cette portion de la route, à environ 25 km au nord de Sloviansk. 

Ukraine: la Russie se prépare à prendre "le contrôle de l'ensemble" du Donbass

La Russie se renforce pour « prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass », dans l'est de l'Ukraine, et réaliser « un pont terrestre avec la Crimée », annexée par Moscou en 2014, a affirmé mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. 

« Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre », a-t-il averti au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance. 

« Les troupes russes ont quitté la région de Kiev et le nord de l'Ukraine. Vladimir Poutine déplace un grand nombre de troupes vers l'Est en Russie. Elles vont se réarmer, recevoir des renforts en effectifs, car elles ont subi beaucoup de pertes, et se réapprovisionner pour lancer une nouvelle offensive très concentrée dans la région du Donbass », a-t-il expliqué. 

« C'est dans cette région que la plupart des forces ukrainiennes sont concentrées », a-t-il souligné. 

« Le repositionnement des forces russes va prendre un certain temps, quelques semaines, avant le lancement d'une offensive majeure. Il est essentiel que les alliés soutiennent les Ukrainiens, les aident à se réarmer, pour leur permettre de se défendre », a-t-il insisté. 

Les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance discuteront jeudi avec leur homologue ukrainien Dmytro Kouleba des besoins des forces ukrainiennes, a-t-il précisé. 

« Je ne veux pas donner de détails, mais la fourniture d'armes anti-chars et de systèmes de défense anti-aériens est examiné », a-t-il indiqué. 

Mardi, aucun échange de tirs à l'arme automatique, synonymes de combats au sol, n'était audible depuis le village de Krasnopillia. 

Toutes les sources interrogées dans la zone évoquent une offensive russe imminente et pouvant débuter à n'importe quel moment.  

« Nous savons que les Russes se renforcent et se préparent à attaquer », a déclaré à l'AFP un officier, évoquant notamment une multiplication des vols d'hélicoptères russes au-dessus du front, généralement annonciateurs d'une attaque de grande envergure. 

« Nous sommes prêts. (...) Nous leur avons au passage préparé quelques surprises », a commenté, sourire en coin, cet officier supérieur. 

Face aux combats à venir, les soldats semblaient concentrés dans leurs préparatifs, mais aussi confiants. « On les attend! », a lancé un lieutenant, sourire et pouce en l'air, dont la section était occupée à renforcer tranchées et positions avec des rondins de bois autour de l'axe routier. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.