Al-Musharati, tradition séculaire du ramadan, n'est plus qu'une légende

Dans chaque district, il y avait un Al-Musharati qui se déplaçait en battant son tambour pour réveiller les gens pour le sahur pendant le ramadan dans la plupart des pays arabes. (AFP)
Dans chaque district, il y avait un Al-Musharati qui se déplaçait en battant son tambour pour réveiller les gens pour le sahur pendant le ramadan dans la plupart des pays arabes. (AFP)
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Publié le Jeudi 07 avril 2022

Al-Musharati, tradition séculaire du ramadan, n'est plus qu'une légende

  • Le ramadan d'antan manque à Ahmed Abdo, quand il se réveillait au son d'Al-Musharati pour le sahur
  • Al-Musharati est l'une des traditions du ramadan qui compte parmi les plus anciennes et les plus enracinées

DJEDDAH: Au fil des siècles, le ramadan a été le témoin de nombreuses traditions, dont certaines sont toujours vivantes et ont été transmises d'une génération à l'autre, tandis que d'autres se sont estompées avec le temps.
L'une d’elle est celle d'Al-Musharati, une personne qui se promène dans le quartier en battant son tambour et en chantant des poèmes afin de réveiller les gens pour le sahur.
«Ces traditions séculaires se font plus rares à Djeddah», explique Ahmed Abdo, qui vit dans le vieux quartier de Djeddah depuis plus de cinq décennies.
Évoquant Al-Musharati tout en sirotant un thé et en discutant avec de vieux amis dans l'un des plus anciens Al-Mirkaz (conseil public) de Balad, Abdo confie: «Il y avait autrefois des Al-Musharati dans chaque région, mais, aujourd'hui, beaucoup d'entre eux ont disparu. Les jeunes générations ont adopté d'autres occupations.»
Le ramadan d'antan lui manque, quand il se réveillait au son d'Al-Musharati pour le sahur. Al-Musharati était choisi par les habitants de chaque région et il accomplissait son devoir avec diligence jusqu'au dernier jour du ramadan. Il chantait souvent et appelait les gens par leur nom avec éloquence; souvent, les gens lui offraient le sahur en retour.
Abdo se souvient: «Al-Musharati jouait un grand et beau rôle dans le quartier... Les gens de l'époque dormaient immédiatement après les prières du Tarawi et, à l'aube, Al-Musharati jouait de son petit tambour afin de réveiller les gens pour leur sahur.»
«Al-Musharati n'est plus qu'un vieux et beau conte», admet Abdo en secouant la tête. «Les gens ne sont plus ce qu'ils étaient, ils ne dorment pas tôt. Par conséquent, Al-Musharati ne joue plus aucun rôle et il s'est complètement effacé.»
Avec le temps, Abdo et ses amis ont déménagé dans d'autres quartiers, mais ils se retrouvent toujours à Al-Mirkaz, dans le quartier d'Al-Sham, pour boire du thé, discuter et revivre leurs souvenirs d'antan.
Abdelrahmane al-Awfi, un ami d'Abdo âgé de 59 ans, précise qu’Al-Musharati est l'une des traditions du ramadan qui compte parmi les plus anciennes et les plus enracinées. Cependant, cette tradition s'est estompée depuis que la technologie est entrée dans les foyers. La télévision, les réveils et les téléphones portables ont remplacé Al-Musharati.»
Il ajoute: «Aujourd'hui, nous dépendons de la télévision et des réveils pour savoir quand il est temps de faire le sahur. Dans le passé, les gens avaient l'habitude de dormir toute la nuit en sachant qu'Al-Musharati les réveillerait.»
«Les temps changent, les traditions évoluent, naturellement, mais il est important de transmettre le sens de ce jour aux jeunes générations», souligne un autre résident du vieux quartier de Djeddah.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.