Présidentielle française: le vote multiple de la diaspora libanaise

Des citoyens français arrivent pour voter pour les élections présidentielles françaises de 2022 à l'école franco-américaine de Burbank, en Californie, le 9 avril 2022 (Photo, AFP).
Des citoyens français arrivent pour voter pour les élections présidentielles françaises de 2022 à l'école franco-américaine de Burbank, en Californie, le 9 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 avril 2022

Présidentielle française: le vote multiple de la diaspora libanaise

  • Les Français d’origine libanaise sont l’incarnation de cette amitié indéfectible qui lie la France et le Liban
  • Pour Nada, c’est tout simple: si aucun candidat de gauche ne se maintient au second tour, elle n’ira pas voter

PARIS: Les Français d’origine libanaise sont peu nombreux et ils ne constituent qu’une toute petite minorité en comparaison avec les autres communautés issues de l’immigration en France: ils sont à peine un peu plus de cent mille.

Intégrés, bien perçus, ils ne font pas de vagues. Surtout, ils sont l’incarnation de cette amitié indéfectible qui lie la France et le Liban.

En bons petits soldats, ils se mobilisent pour les échéances électorales et vont aux urnes pour exercer leur droit de citoyens, mais aussi parce que la France et son président ont un poids et un rôle à jouer au niveau politique libanais.

Alors, à la veille du scrutin présidentiel, dont le premier tour a lieu ce dimanche 10 avril, ils ont bien sûr l’intention d’aller voter.

Ils votent en leur âme et conscience, selon leurs affinités, voire leur sympathie pour tel ou tel candidat, mais souvent, aussi, en fonction de paramètres tels que leur appartenance confessionnelle ou leur appartenance sociale.

Traditionnellement, les Libanais de France votent à droite, affirme l’ancien président de l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) Antoine Abdel Massih, «parce que,traditionnellement, la France a été gouvernée à droite et on a tous en mémoire le général de Gaulle, le président Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing». En outre, les circuits d’amitié entre le Liban et la France étaient dirigés par des gens de droite.

C’est moins vrai aujourd’hui, parce que la carte politique française a changé: la droite et la gauche ne sont plus ce qu’ils étaient.

«La force la plus importante, actuellement, est le centre droit incarné par le président,Emmanuel Macron, avec l’émergence des forces extrémistes, à droite comme à gauche»,constate-t-il.

Les sondages donnent Macron en position de tête avec 28,5% d’intentions de vote, maisl’écart se resserre entre le président sortant et Marine Le Pen, en progression, créditée de 22%.

En troisième position, le candidat de La France insoumise (extrême gauche), Jean-LucMélenchon, est crédité de 15%, contre 9,5% pour le candidat de Reconquête! (extrême droite), Éric Zemmour, et 8,5% pour la candidate des Républicains, Valérie Pécresse.

Cette répartition des intentions de vote bouscule les Français d’origine libanaise dans leur choix électoral et les fait osciller d’abord entre Macron et Pécresse, puis entre Le Pen et Mélenchon pour les extrêmes.

Rita, retraitée aisée, se dit de droite. «J’ai toujours été de droite, et je vote à droite», confie-t-elle ainsi. Toutefois, pour ces élections, «pas question de jouer avec le feu», affirme-t-elle:elle votera Macron dès le premier tour. Pour elle, le barrage républicain, c’est tout de suite, car le désordre s’est installé au Liban. Il est donc inutile qu’une autre pagaille se répande en France.

Élie, journaliste, estime que la pagaille est déjà là, avec «des risques grandissants d’attentats terroristes “low cost”». Il a donc comparé minutieusement les programmes des candidats.

De son point de vue, la gauche minimise les dangers de l’islam radical. En revanche, Le Pen,toujours stricte vis-à-vis de ce dernier, s’est beaucoup adoucie. «Elle a mis de l’eau dans son vin», observe-t-il. Il estime toutefois que Macron est le plus convaincant et le plus structuré et, «si on lui donne la possibilité de faire un second mandat, il sera en mesure de réaliser son projet».

Nada, jeune architecte, est née dans une famille de gauche. Elle-même vote à gauche. Pas question pour elle de donner sa voix à un candidat des riches (Macron) sous prétexte qu’il a Le Pen en face de lui. Pour la jeune femme, c’est tout simple: si aucun candidat de gauche ne se maintient au second tour, elle n’ira pas voter.

Hadi, autoentrepreneur, ne vit pas en banlieue, mais au centre de Paris. Pourtant, il a l’intention de voter pour Le Pen parce qu’il veut de l’ordre et qu’il refuse que des territoires entiers échappent à la république. Il ne veut plus que de jeunes délinquants se lancent dans des trafics en tout genre et fassent la loi dans leurs quartiers au lieu de prendre le chemin de l’école, puis celui du marché du travail. Selon lui, seule Le Pen peut mettre un terme à cette situation aberrante, d’autant plus qu’il s’agit de jeunes qui disposent d’un accès gratuit à l’enseignement.

Il est donc difficile de parler d’un choix électoral clair de la part des Franco-Libanais: si une tendance générale se dégage, leur vote reste multiple. Cette multiplicité explique l’échec des tentatives qui ont eu pour objet de réunir les Libanais dans un bloc susceptible de peser lors des échéances électorales.

«Nous ne sommes pas comme tout le monde, malheureusement», déplore le président de l’association Hommes d’affaires libanais de France, Antoine Menassa. «Les Libanais sont divisés; ils le sont en France, tout comme ils le sont au Liban.» S’unir pour peser en tant que groupe au moment des échéances électorales n’est donc pas une tâche facile.

L’association, indique Menassa, a été approchée par différents candidats pour organiser des rencontres électorales, mais nous avons préféré nous abstenir.

«On ne peut pas se permettre de nous lancer dans de telles initiatives, vu la nature de la campagne électorale actuelle», estime-t-il. «Nous ne pouvons pas inviter Marine Le Pen ni tel ou tel candidat» – d’autant que le président sortant s’est beaucoup occupé du Liban.

«Ce serait indélicat» de rencontrer ses concurrents dans la course à l’Élysée, souligne Menassa.

Zemmour tenterait-il de séduire?

Dans une lettre attribuée à Éric Zemmour, adressée au patriarche maronite Béchara Raï, le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle française promet que « président, il sacralisera le lien affectif entre la France et le Liban » :

« Votre Béatitude,

La France et le Liban sont liés par un lien profond et historique. Le peuple libanais est francophile et beaucoup de Libanais considèrent la France comme leur deuxième mère. Le Liban occupe dans le cœur de la plupart des Français une place particulière.

Ce lien fort et unique se manifeste notamment à travers la diaspora libanaise en France qui compte 200 000 personnes, parfaitement assimilées, lesquelles contribuent par leur travail et leur énergie, à la création de valeur en France », aurait notamment écrit Éric Zemmour, affirmant: « La France que je présiderai pèsera de tout son poids pour appuyer votre action et réunir une conférence internationale sous l’égide de l’ONU, afin de rétablir cette neutralité qui permettra de restaurer la stabilité et ramener la prospérité (NDLR : au Liban)», et ajoutant pour conclure : « Nous mettrons tout en œuvre pour refaire du Liban « la Suisse de l’Orient » qu’il fut jadis ».


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et porter ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.